Les sciences humaines peuvent-elles adopter les méthodes des sciences de la nature ?
Publié le 27/01/2020
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Dissertations
I -Au moins partiellement, les mécanismes qui expliquent le
monde inanimé, expliquent aussi le monde humain
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Si l'homme est un système émergeant d'un monde physique et
biologique, son activité la plus élevée doit, au moins dans une certaine
mesure, refléter des contraintes physiques et biologiques sous-jacentes.
L'homme et les choses partagent, jusqu'à un certain point, l'espace et le
temps, les forces et la matière.
On ne voit pas pourquoi ni comment toutes
les conditions et tous les mécanismes qui expliquent le monde non humain
s'arrêteraient, tout d'un coup, devant l'homme.
Ainsi l'hypothèse qu'au
moins jusqu'à un certain point les mêmes mécanismes qui expliquent le
comportement des systèmes physiques ou vivants autres que l'homme,
expliquent l'homme, semble plus prometteuse, du point de vue du progrès
de la connaissance, que l'hypothèse de deux substances, l'une matérielle,
l'autre spirituelle, complètement différentes.
De plus, l'application des
mêmes méthodes dans toutes les sciences ne s'accompagne pas forcément
d'un dénigrement de la nature humaine.
Il faudrait voir, méthode par
méthode, de quoi il s'agit au juste.
11 -L'intérêt qu'il y a à utiliser des méthodes mathématiques en
sciences humaines
Faut-il employer les mathématiques en sciences humaines ? Les
mathématiques sont la science des êtres et des structures universels,
immuables, éternels, déterminés, alors que l'homme est sensible à ,son
individualité et pense qu'il est libre et maître, en partie, de son évolution.
Grâce à leur pouvoir déductif, à la façon dont le sens est véhiculé, à leur
générativité, les mathématiques sont un modèle déterministe, le meilleur
moyen de découverte qui, associé à la physique, a produit la science
naturelle la plus développée, la physique mathématique.
On a beaucoup à
gagner à utiliser les mathématiques si on veut avoir une connaissance de
l'homme et de son comportement.
Elles peuvent montrer un isomorphisme
profond entre l'esprit et le monde, des analogies structurelles cachées à
l'observation entre l'inanimé et l'animé, avantage capital comme moyen de
découverte.
Sans cette isomorphie homme/monde, l'adéquation, même
partielle, des théories aux faits, resterait inexpliquée.
D'aucuns nient cette
analogie et comparent la théorie à une espèce biologique capable de
survivre en termes darwiniens (appel au hasard, survie de plus apte), mais
le mystère de l'adéquation de la théorie reste entier.
A la vertu de révéler.
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