Les sciences humaines, parce qu'elles étudient l'homme selon une méthode qui s'inspire des sciences expérimentales, ne détruisent-el¬les pas une certaine idée de l'homme ?
Publié le 15/09/2014
Extrait du document
«
• Démarche Possible :
Envisager comment et en quel sens les deux notions-clés peu
vent être opposées.
Il est clair qu'on n'a pas attendu le XIXème pour parler de l'homme.
Mais la manière d'en aborder l'étude par les sciences humaines s'est
imposée tardivement, sans doute en opposition avec une certaine idée
de l'homme.
Tenter de tirer des philosophes que vous connaissez l'image de
l'homme à laquelle la philosophie s'est attachée, puis présenter celle
que proposent les sciences humaines.
Dans la culture occidentale, Socrate peut être considéré comme le
premier à abandonner les interrogations sur la substance de l'être
pour se consacrer à la réflexion morale, rappelant à l'homme qu'il
doit avoir comme
première préoccupation celle de son âme, que la
sagesse exige la réflexion rationnelle sur les valeurs.
Toute une tradition philosophique cherche à comprendre la place
de
l'homme dans l'univers des choses et des dieux.
Descartes découvre la spécificité de l'homme dans la conscience de
soi.
Rousseau voit dans sa liberté une valeur inaliénable.
Kant analyse la raison à travers les capacités de la connaissance et
les impératifs de la morale.
Tentons
une vue synthétique.
Le principal souci du philosophe est
de comprendre l'homme dans sa puissance de rechercher la vérité et
son aspiration au bonheur et à la sagesse, ceci grâce à la raison uni
versellement partagée.
Il fallait que cette idée de l'homme considéré universellement comme
tension vers un idéal ne soit plus seule retenue pour que l'esprit scien
tifique s'empare de son nouvel objet.
En effet les sciences étudient l'homme concret tel qu'il se donne à
l'observation, sans jugement de valeur sur ses comportements indivi
duels ou collectifs, cherchant à les expliquer par leurs causes et à en
déterminer les lois.
Toute la nouveauté de cette approche apparaît
dans ce principe, sans doute trop étroitement positiviste, mais signi
ficatif, énoncé par Durkheim : "Il faut considérer les faits sociaux
comme des
choses".
Lire: Aron , Les étapes de la pensée sociologique.
85.
»
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