Les pratiques de la mort ?
Publié le 07/02/2004
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VOCABULAIRE:
MORT: Du latin mors, «mort». Cessation complète et définitive de la vie. Seul parmi les animaux, l'homme se sait mortel: cruelle certitude qui limite son horizon et l'oblige à composer avec sa propre disparition, comme avec celle des êtres auxquels il est attaché. Pour Platon, la mort est un «beau risque à courir». Dans le Phédon, Socrate définit la mort comme la séparation de l'âme et du corps; délivrée de sa prison charnelle, l'âme immortelle peut librement regagner le ciel des Idées, patrie du philosophe. Épicure tient la mort pour un non-événement, puisque jamais nous ne la rencontrons. Tant que nous sommes en vie, la mort n'est pas; et quand la mort est là, c'est nous qui ne sommes plus. Pour Heidegger au contraire, la vie humaine s'inscrit dans la finitude: «Dès qu'un humain vient à la vie, il est déjà assez vieux pour mourir».
Penser le rien
* Le surgissement de l'homo sapiens coïncide avec les premières pratiques funéraires : elles supposent une capacité de représentation symbolique, des rituels pour établir un rapport avec ce qui est absent.
* La conscience de sa propre mort est paradoxale : elle est une certitude de n'être pas immortel, mais une certitude appuyée sur rien qui ne soit attestable, puisque seuls les autres que je vois cessent de vivre.
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