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LES MYTHES DE LA CRÉATION DU MONDE

Publié le 01/05/2014

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mythes

Confrontés à la question fondamentale de l'origine du monde, qui contient également celle de l'origine de l'humanité, les Mésopotamiens ont donné de nombreuses réponses, fragmentaires et contradictoires. La version la plus « spectaculaire «, qui a acquis une portée universelle dans le Proche-Orient antique, fait de Mardouk celui qui vainc les éléments et qui donne au monde sa forme actuelle.

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« MYTHES DE MÉSOPOTAMIE ~ MARDOUK EST LE PERSONNAGE PRINCIPAL DE L'ÉPOPÉE DE LA CRÉATION Ces récits tous différents tendront cependant à s'effacer devant la tradition sumérienne qui donne le rôle principal à Mardouk à mesure que, supplantant Enlil, ce dieu s'impose au sommet du panthéon mésopotamien .

L'Épopée de La Création, poème de mille cent vers ré digé sous le règne de Nabuchodonosor 1°' (11 24-1103 av.

J .-C.I.

retrace la création du monde, mais aussi celle des dieu x et des hommes .

A u début du récit, l'eau douc e, Apsou, et l'eau salée, Tiamat, forment encore un élé ment unique et indifférencié.

Elles don­ nent ensuite naissance au tumulte des flots, Moummou, puis à deux serpents monstrueux, Lahmou et Lahamou, qui eux­ mêmes enfantent Anshar Ile monde céleste] et Kishar Ile monde terre str e].

De ces derniers dieu x naissent Anou, l ui-même père d' Ea, a ins i que d' autres d ivinités : le s lgigi, qui peuplent le ciel, et les Announaki, génies de s enfers .

Ce cortège de nouveaux dieux, turbulents et bruyants, trouble le repos de Tiamat.

Cette dernière, appuyée par Apsou l et par son lieutenant Moummou, décide d' anéantir les impor­ tuns .

Cependant, Ea, informé des projets de la déesse, jette un sort sur Moummou, qu'il paraly se , et parvient à encha î ner Apsou, qu'il tue.

Retiré en sa demeure, dans les abysses de l'Apsou, Ea engendre avec Damkina un fils, Mardouk . a+ UN TEXTE VOYAGEUR L"Épopée de la Création.

qui tenait sur pas moins de sept tablettes, connut de nombreuses versions et fit l'ob jet d'une large diffusion, ce dont témoigne la transmission jusqu 'à nos iours d'une soixantaine de manuscrits différents.

Les plus anciens de ces textes datent du I" millénaire av .

J.-C., mais on sait que l'œuvre continua de faire l'ob jet de copies après la chute de Baby lone, au v1• siècle av.

J.-C.

En 480 de notre ère, Damascius, un philosophe néo­ platonicien, l'évoque sous forme résumée dans ses Apories.

LE MYSTÈRE DES ORIGINES Les cosmogonies phéniciennes sont connues de certains au teurs grecs.

Au 1 " siècle de notre ère, Philon de Byblos, qui s'appuie sur les écrits d'un certain Sanchoniathon.

fait de la création du monde le produit d'une génération spontanée, faisant intervenir le souffle du vent.

Pour E u dème de Rhodes , c'est de l'un ion du Temps, du Désir et de l'Obscurité que naissent l'Air et le Souffle, qui engendrent à leur tour l'Œuf cosmique.

Pour Damascius, c"est le Temps cosmique qui est le principe de toutes choses .. »

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