Les mathématiques (cours de philosophie)
Publié le 27/01/2020
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Les mathématiques 5
d'espace, des unités de base de la matière physique.
Bien que les pytha
goriciens aient contribué à distinguer le matériel de l'immatériel, l'étendue
de l'inétendue, le concret de l'abstrait, leur représentation matérielle des
nombres montre que la distinction a été longue à se faire jour.
Une telle figuration matérielle des nombres devient un instrument
d'analyse et un moyen simple de voir certaines relations numériques
fondamentales.
Sur des nombres ainsi représentés on peut ensuite faire des
observations géométriques telles que «le 3 est le triangle», «le 4 est le
tétraèdre ».
Les nombres impairs sont parfois appelés gnomons parce qu'ils
peuvent être représentés sous la forme d'une équerre et leur succession peut
être figurée de telle façon qu'ils forment des carrés qui ont un milieu, etc.
Pour affirmer la généralisation que la nature intime des choses est le
nombre il a fallu transporter la méthode mathématique non seulement à
l'intérieur de la physique (astronomie, acoustique, etc.), mais encore à
l'intérieur de la métaphysique.
Si pour les pythagoriciens l'essence des
choses est le nombre, on comprend l'émotion éveillée dans leur secte par la
découverte des nombres irrationnels.
Voici une grandeur incom
mensurable : que vaut le côté du carré dont l'aire est le double de l'aire d'un
carré donné de côté a ? (D'après une légende, celui qui a découvert les
irrationnels est mort noyé, puni par les dieux ou par ses condisciples).
Ce bref rappel des idées pythagoriciennes montre que les
mathématiques acquièrent toute leur signification et leur intérêt à condition
de ne pas les couper de leur contexte culturel fait de préoccupations
mythiques, cosmologiques ou physiques.
Les mathématiques sont avant
tout des idées qui entretiennent des rapports vivants avec d'autres idées.
On
ne comprendrait pas l'intérêt des mathématiques grecques sans leur arrière
plan physique, mythique et métaphysique, tout comme on ne comprendrait
pas les mathématiques modernes, la naissance du calcul infinitésimal par
exemple, sans les préoccupations physiques et métaphysiques des
fondateurs, Leibniz (1646-1716) et Newton (1642-1727).
L'idée que les
mathématiques sont un stock de formules insignifiantes, un jeu comparable
aux échecs, une série de structures vides, juste un langage arbitrairement
développé, tout cela relève d'une méprise formaliste récente et assez
répandue qu'il faudrait corriger.
La croyance pythagoricienne que le réel est mathématique et que
l'explication ultime du réel physique est, par conséquent, mathématique, a
toujours été présente dans la physique moderne et en particulier dans le
développement de la mécanique rationnelle.
L'existence du mécanisme, qui.
»
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