Les machines
Publié le 01/05/2016
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3) La limitation historique de la technologie
La limite des possibilités de la machine peut être considérée comme une simple limite temporelle.
Les progrès technologiques sont très rapides et nous ne sommes pas capables de prévoir ce qu'ils
peuvent amener.
On est donc en droit de penser une extension infinie des potentialités de la
machine.
La machine pourrait avoir à l'avenir des qualités qui lui manquent pour être autonome
telles que l'automotricité, la réflexion..
Dans un futur indéfini, la machine pourrait donc tout faire.
Transition : Les machines sont actuellement capables d’exécuter des tâches très complexes et on
peut attendre avec les progrès de la technologie qu'elles sachent peu à peu tout faire.
Il n'y aurait
donc qu'une différence de degré entre la machine et les êtres vivants et conscients.
Cependant, on
peut se demander s'il n'y a pas une frontière infranchissable entre la machine et le vivant.
Aussi
perfectionnée soit-elle, une machine n'a pas les capacités de se mouvoir d'elle-même et de sentir.
II/ Les actions de la vie
1) Le mouvement vital
Le vivant a en lui-même le principe de son mouvement.
Cette caractéristique fonde la différence
entre la vie et la matière inerte : tandis que la matière est soumise à l'inertie, la vie est un principe de
mouvement autonome.
Chaque vivant se construit de lui-même, se meut de lui-même, se conserve
de lui-même, au contraire, une machine a besoin d'un machiniste qui la fabrique, qui l'entretienne, et
toujours d'une impulsion extérieure pour se mettre en marche.
2) Fonctionnalité ouverte du vivant
On peut distinguer la fonctionnalité spécialisée et fermée de la machine et la fonctionnalité ouverte
des organes vivants.
Une machine est ordonnée à une seule fonction, elle est programmée de façon
rigide.
Les vivants utilisent au contraire leurs organes de façon polyvalente.
La machine ne peut
donc pas exécuter d'autres tâches que celles pour lesquelles elle est conçue à la différence de
l'organisme qui en est capable.
Il suffit de penser à la polyvalence des mains humaines pour faire la
différence.
3) L'action polarisée
Les vivants agissent toujours dans un certain sens.
Ils cherchent le plaisir et fuient la douleur, ils
agissent selon des passions qu'ils ressentent.
L'action du vivant est donc toujours polarisée par des
valeurs telles que le plaisir et la douleur.
On peut implémenter un programme très puissant dans un
ordinateur, mais on ne peut pas le doter d'une sensibilité qui lui permette d'être affecté.
L'ordinateur
ne peut donc pas orienter son action selon la recherche du plaisir et la fuite de la douleur puisqu'il
ne peut pas ressentir.
Transition : La vie agit différemment de la machine, alors que la machine exécute des actes de
façon automatique, le vivant agit et modifie ses actes selon ses désirs.
Le système émotionnel
semble marquer une frontière rigide l'action de la machine et celle du vivant.
Cependant, on pourrait
aussi bien considérer que ce système est une machinerie complexe et que le vivant ne lui fait même
qu'exécuter un programme génétique.
Il faut donc savoir si il existe un genre d'action irréductible à
l'action mécanique de la machine.
Quel genre d'action une machine ne pourra jamais faire?.
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