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Les lois sont-elles faites pour les plus faibles et pour le plus grand nombre ?

Publié le 27/02/2008

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Sans l?idée de loi le pacte social n?existe même pas.   II- Motivation négative de la loi.               Toutefois la volonté de créer des sociétés légitimées par un pacte, bref fondées sur un socle impersonnel et transcendant chacun des individus, n?est pas une aspiration gratuite, c'est-à-dire purement pratiqu ?. Les théoriciens de la loi, du droit et de l?intérêt général n?oublient-ils pas la motivation fondamentale de la loi ? Il faut se demander ce qui justifie l?établissement d?un pacte social : n?est-ce pas la volonté de sortir du chaos social qui précède à cet établissement ?             La motivation de la légalité serait donc à sa racine toute en négativité : il s?agirait de sortir d?un état de nature, d?en finir avec le règne arbitraire des puissants. Aussi l?idée du pacte social serait elle-même tributaire de la volonté des plus faibles pour échapper à leur condition. Ce qu?on croyait premier : la fondation du lien social sur l?égalité, renvoie donc à une motivation antérieure, l?idéal de justice ne tombe pas du ciel mais il est voulu par l?homme désireux d?en finir avec la promiscuité et l?insécurité de l?état de nature.             La loi serait donc bel et bien faite avant toute chose pour protéger les faibles et punir les maîtres d?un ordre naturel archaïque, c?est une des thèses favorites de Nietzsche, abondamment développée dans la première partie de La généalogie de la morale. Les forts doivent payer le prix de leur domination, la justice n?est qu?une amélioration du paradigme fondamental créancier-débitteur.

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