Les limites de l'expérience
Publié le 29/10/2023
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«
Les limites de l’expérience
« Si la peur accable ainsi les mortels, c’est qu’ils observent sur la terre et dans le ciel mille
phénomènes dont les causes leur sont cachées et qu’ils a ribuent à la volonté divine.
» Par ce e
phrases Lucrèce dans le De rerum natura, livre I, montre la faiblesse de l’homme à se er à ses
observa ons et sa facilité à a ribuer les expériences qu’ils font au divin, se laissant aveugler par
leurs croyances, qui n’explique ni fait, ni cause.
Il s’agit de simple croyance, contraignant alors
l’expérience au simple fait d’expérimenter par ac on, n’impliquant aucune ré exion au pro t
l’hypothèse d’existence de dieux.
Or, l’expérience implique une rencontre entre un sujet et un
objet et la croyance de dieu semble limiter l’expérience dans sa recherche.
C’est donc en reprenant
l’allégorie de la caverne de Platon que Lucrèce représente l’existence de l’expérience sous forme
d’observa on des phénomènes de la nature par l’humain a ribuant chacune de ces expériences à
la volonté divines sans toutes autres recherches.
Il semble donc que l’expérience se limite ici à sa
dé ni on par l’ac on.
Ceci signi e donc que par l’existence d’une rela on entre un sujet et un
objet, permet de dis nguer di érentes limites de l’expérience chez l’humain comme par exemple
la limita on par croyances.
Le sujet suppose donc par le pluriel du terme « limites » et le singulier
du mot expérience que dans sa dé ni ons le terme expérience perçoit plusieurs limites, plusieurs
obstacles à sa connaissance, voir même à son existence.
Il s’agit ici de trouver les di érentes limites
de l’expérience au delà des expressions courantes et d’analyser les limites de la rela on existante
entre le sujet et l’objet .
Il semble donc nécessaire de s’interroger sur l’existence de ces limites et de les me re en lumière,
se demander comment se fondent ces limites et dans quelle mesure l’expérience créent-elle ses
propres limites.
Le terme expérience ayant plusieurs sens de dé ni on possible, il semble évident que les limites
de l’expérience, que ces obstacles de l’expérience se trouvent à di érant endroit de sa dé ni on.
De par les sens l’expérience est induite en erreur par la subjec vité d’interpréta on, les sens font
obstacles à l’expérience et limites sa capacité de connaissances, l’expérience par déduc on se fait
donc tromper par les sens et malgré la possibilité d’une connaissance certaines, le doutes peut
persister : « suis-je bien sûr de savoir ce que je sais ? ».
L’expérience semble donc avoir une
nécessité propre cependant chaque être par sa percep on émet une connaissance subjec ve de
son expérience et deux observateur ne font pas forcément la même expérience d’un même
phénomène.De plus dans l’expérience, le concept de sensibilité et donc le concept de
l’entendement est essen el au fondement de la connaissance.
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En épistémologie l’expérience, ou l’expérimenta on, joue un rôle essen el dans la recherche
scien que.
Mais l’expérience est avant tout le déclenchement d’une recherche scien que.
En
e et, il faut faire l’expérience d’un objet ou d’un phénomène de la nature, l’observer, pour pouvoir
s’interroger et se ques onner sur l’existence même de ce phénomène ainsi que sur la cause de son
existence.
Pascal dans l’ouvrage Pensée (1671), livre VI explicite l’importance de l’observateur à
dans l’expérience, puisque que l’impression est subjec ve et la pensée provient des connaissances
préalables de l’observateur.
Il explicite : « Dans toutes les matières dont la preuve consiste en
expériences et non en démonstrations, on ne peut faire aucune assertion universelle que par la
générale énumération de toutes les parties ou de tous les cas différents.
C'est ainsi que, quand nous
disons que le diamant est le plus dur de tous les corps, nous entendons de tous les corps que nous
connaissons, et nous ne pouvons ni ne devons y comprendre ceux que nous ne connaissons point ; et
quand nous disons que l'or est le plus pesant de tous les corps, nous serions téméraire de
comprendre dans cette proposition générale ceux qui ne sont point encore en notre connaissance,
quoiqu'il ne soit pas impossible qu'ils soient en nature.
»
Il semble donc évident que dans ce e exemple la nature ou le fait de l’observa on d’un
phénomènes peuvent être des obstacle à l’expérience, la limiter en elle-même de par la
subjec vité d’interpréta on de l’expérience vécue par l’expérimentateur, la connaissance par
l’intui f.
De plus si nous en revenons au sens, il semble évident de chaque individu ne fait pas la
même expérience du monde : L’ouïe, l’odorat, la vue, le goût ou encore le touché peuvent
par la subjectivité des sensations ressentit différer d’un individu à un autre.
L’exemple du
goût : ce qui semble épicée pour moi ne l’ai probablement pas de la même façon pour
autrui, selon les habitudes un plat semble plus ou moins épicée d’une personne à une
autre.
Chaque Individu se fait une conception différentes de l’espace qui l’entoure et
n’expérimente pas forcément de la même façons qu’un autre autre individu : l’exemple de
la vue : deux personnes s’oppose avec devant eux une télécommande, l’une dira que la
télécommande est une planche noir rempli de boutons et l’autre une simple planche noir
sans bouton, il donc ici l’ouverture d’un débat et puisque deux expériences du même objet
s’oppose et les deux verités sont vraie dans la mesure ou chacun exprime la vérité de son
expérience propre.
Il semble donc y avoir une hypothèse qui est sûr l’expérience engendre
une recherche de la vérité cependant elle n’est pas la même pour tous :« a chacun sa
vérité ».
De facto, il semble alors évident que les sens ont un rôle moteur dans l’expérience et peuvent euxmême faire barrière à l’expérience.
C’est d’ailleurs ce que Descartes remarque dans le livre I Des méditations
métaphysique.
Les sens nous trompent, et de ce fait il est prudent de ne pas se fier à eux.
De plus, les sens de par l’illusion peuvent nous tromper, Descartes reprend alors pour
expliciter ce phénomène les arguments sceptiques : une tour carrée paraît ronde de loin
ou par exemple un bâton plongé dans l’eau paraît brisé.
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Descartes propose donc une distinction entre la science des choses composées
(physique, médecine) qui seraient douteuses, car travaillant sur des choses que
l’imagination aurait pu forger par combinaisons fantaisistes, et la science des choses
simples (arithmétique, géométrie, etc.) travaillant sur l’étendue, les figures, les quantités, le
lieu, le temps, et qui seraient elles certaines.
Puisque du point de vue des mathématiques
si à deux pommes j’ajoute 3 autres pommes peu importe ce qu’il se passe cela feras
toujours 5 pommes.
Il semble donc qu’il y a une rationalité de la connaissance.
Qui ne
peut être trompé que par l’existence de Dieu ou plus précisément ce que Descartes
nomme l’hypothèse du malin génie.....
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