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LES JUSTES DE CAMUS: analyse littéraire

Publié le 09/08/2014

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camus
Une tragédie moderne
Camus et la passion de la scène
En 1958, répondant aux questions de Paris-Théâtre, Camus expliquait ainsi sa décision d'écrire pour la scène :
«J'ai écrit pour le théâtre parce que je jouais et je mettais en scène. Ensuite, j'ai compris qu'à cause de ses difficultés mêmes, le théâtre est le plus haut des genres littéraires. «
L'année suivante, s'exprimant cette fois-ci pour la télévision, Camus précisait encore les raisons de son amour pour le théâtre :
« Pourquoi je fais du théâtre? Eh bien, je me le suis souvent demandé. Et la seule réponse que j'aie pu me faire jusqu'à présent vous paraîtra d'une décourageante banalité : tout simplement parce qu'une scène de théâ­tre est un des lieux du monde où je suis heureux. «
Pour Camus, la scène est à la fois le lieu de la plus haute exigence littéraire et celui du bonheur le plus certain et le plus fidèle. Ecrivant pour le théâtre, l'au­teur renoue en quelque sorte avec les tragiques grecs qui, à l'aube de notre civilisation, posèrent, dans la forme impeccable de leur art, les grandes questions qui sont toujours celles de la condition humaine. Travail­lant pour la scène, ce solitaire par métier et par voca­tion, au sein de la communauté des acteurs et de tech­niciens, se découvre solidaire d'une collectivité où le mot d'amitié reprend un sens.
Le théâtre donne ainsi à l'écrivain l'occasion et la chance de coïncider pour un instant avec l'image de ce qu'il doit être : un homme seul appartenant cependant à une fraternité vivante; un créateur dont l'oeuvre vise à
l'intemporel mais n'oublie jamais le modeste réel et le présent immédiat dans lesquels elle s'enracine.
 
On a déjà eu l'occasion de le raconter au premier chapitre de ce livre, la passion du théâtre remonte loin dans le passé de Camus. Dans ce « Sahara théâtral « qu'était l'Algérie des années trente, Camus monta deux troupes : le Théâtre du Travail et le Théâtre de l'Equipe. Il y assuma un peu tous les métiers comme cela arrive toujours chez les amateurs : adaptateur, metteur en scène, il y fut aussi comédien. Il est certain que Camus garde de cette aventure une profonde nostalgie : le théâtre fut pour lui l'une des premières expériences d'amitié, d'enthousiasme, de création et d'action collective. Il confessait en 1958:

camus

« l'intemporel mais n'oublie jamais le modeste réel et le présent immédiat dans lesquels elle s'enracine.

On a déjà eu l'occasion de le raconter au premier chapitre de ce livre, la passion du théâtre remonte loin dans le passé de Camus.

Dans ce «Sahara théâtral» qu'était l'Algérie des années trente, Camus monta deux troupes: le Théâtre du Travail et le Théâtre de !'Equipe.

Il y assuma un peu tous les métiers comme cela arrive toujours chez les amateurs: adaptateur, metteur en scène, il y fut aussi comédien.

Il est certain que Camus garde de cette aventure une profonde nostalgie : le théâtre fut pour lui l'une des premières expériences d'amitié, d'enthousiasme, de création et d'action collective.

Il confessait en 1958: « ••• je retrouve au théâtre cette amitié et cette aven· ture collective dont j'ai besoin et qui sont encore une des manières les plus généreuses de ne pas être seul.» Monter une pièce apprit à Camus qu'il était possible de réunir des individus autour d'un projet qui soit à la fois recherche du beau et prise de position politique.

Le souvenir de cette entreprise et la nostalgie de ce qu'elle signifiait sont incontestablement au principe de son œuvre dramatique.

Camus, auteur dramatique Cette œuvre dramatique, elle se divise essentielle­ ment en deux sous-ensembles si l'on laisse de côté Révolte dans les Asturies, essai de création collective qui, datant de 1936, fut le résultat d'une expérience d'écriture à plusieurs mains.

Camus n'a véritablement signé que quatre pièces qui sont Caligula et Le Malentendu en 1944, L'Etat de siège en 1948 et Les Justes en 1949.

Cela est peu si l'on considère la passion de la scène que professait Camus.. »

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