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Les jouissances matérielles suffisent-elles au bonheur ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

·         Aristote se situe donc ici sur une définition du bonheur comme réalisation des désirs. Cela ne signifie pas qu'il n'est pas stable et durable, mais qu'en tout les cas la jouissance matérielle en est une composante principale. ·         En effet, en visant un bien suprême, il apparaît que tout ce qui est matériel à l'homme doit être comblé pour atteindre le bonheur. ·         Ce bonheur est, chez Aristote, suprême, une fin dernière. Il ne peut se pratiquer que dans une vie donnée : la vie philosophique. ·         Aussi, le bonheur ne peut être satisfait qu'avec la jouissance matérielle. Mais pour autant, cette jouissance est nécessaire à la vie philosophique, et donc au bonheur.   2.      Le bonheur atteint par le biais des jouissances matérielles est-il stable ?   ·         Par d'autres auteurs, tels que Spinoza, nous voyons que l'idée de bonheur suprême ne peut se fonder sur les biens matériels.

Analyse du sujet.

 

·         On remarque ici que la question porte non pas sur la possibilité que la jouissance matérielle puisse apporter le bonheur, mais sur leurs limites.

·         En effet, la question indique que l’on admet que les jouissances matérielles participent au bonheur.

·         Que faut-il entendre, ensuite, par jouissances matérielles ? Il s’agit des possessions et des usages, sans limites, des biens matériels.

·         Ces biens sont donc à l’origine du bonheur.

·         Dans sa définition, le bonheur est ce que chacun désir. C’est un but ultime, une fin dernière.

·         N’étant pas un moyen, le bonheur est souvent considéré comme étant un état de désirs comblés : tous besoins et tous désirs satisfaits.

·         A cela correspond donc bien une jouissance matérielle.

·         Dans le même temps, nous devons aussi nous demander ce qui pourrait manquer à ces jouissances pour être heureux. 

·         Au matériel s’oppose l’immatériel : la morale, la vertu, la foi.

·         Ces principes sont eux aussi dans notre sujet, et à traité, puisqu’ils sont à la fois inhérents à l’homme et recherchés par l’homme.

·         Il peut donc aussi s’agir de désirs à combler.

·         Enfin, nous devons garder en mémoire que l’idée du bonheur comme satisfaction de désirs n’est pas suffisante : le bonheur n’est pas tant un état de repos (tout y est comblé) qu’un état stable et durable.

·         Aussi, la jouissance matérielle devra apporter cette stabilité si elle veut suffire au bonheur.

 

Problématique.

Si le bonheur est un état stable et durable, peut-on dire que les jouissances matérielles suffisent à l’accomplir ? N’y a-t-il pas de limite à la satisfaction du bonheur par la jouissance des biens ? Dans quelle mesure ces biens permettent-il d’être heureux ? Le bonheur que l’on connaît avec les jouissances matérielles est-il le bonheur en tant que tel, ou juste un moyen intermédiaire ? Enfin, est-il possible de concevoir le bonheur comme accomplit uniquement avec des jouissances matérielles ?

« Proposition de plan. 1.

Comment les jouissances matérielles peuvent-elles conduire au bonheur ? « Pour cette raison, tout le monde estime que la vie heureuse est agréable, attendu qu'on unit la notion de plaisir à celle debonheur, et l'on a parfaitement raison.

Aucune activité, en effet, n'est complète quand elle est contrariée, et le bonheurprésente le caractère d'être complet.

Aussi l'homme heureux a-t-il besoin que les biens corporels, les biens extérieurs etceux de la fortune se trouvent réalisés pour lui sans difficulté.

Prétendre que l'homme soumis au supplice de la roue, ouaccablé de grandes infortunes, est heureux à condition d'être vertueux, c'est parler en l'air, volontairement ouinvolontairement.

» Aristote, Ethique à Nicomaque . · Aristote nous explique ici que tout vertueux qu'li soit, l'homme en peut connaitre le bonheur s'il ne jouit pas desbiens matériels. · En effet, le texte s'oppose ici clairement à la pensée stoïcienne, qui plaçait la vertu seule comme permettantl'accès au bonheur. · Aristote se situe donc ici sur une définition du bonheur comme réalisation des désirs.

Cela ne signifie pas qu'iln'est pas stable et durable, mais qu'en tout les cas la jouissance matérielle en est une composante principale. · En effet, en visant un bien suprême, il apparaît que tout ce qui est matériel à l'homme doit être comblé pouratteindre le bonheur. · Ce bonheur est, chez Aristote, suprême, une fin dernière.

Il ne peut se pratiquer que dans une vie donnée : la viephilosophique. · Aussi, le bonheur ne peut être satisfait qu'avec la jouissance matérielle.

Mais pour autant, cette jouissance estnécessaire à la vie philosophique, et donc au bonheur. 2.

Le bonheur atteint par le biais des jouissances matérielles est-il stable ? · Par d'autres auteurs, tels que Spinoza, nous voyons que l'idée de bonheur suprême ne peut se fonder sur lesbiens matériels. · Selon Spinoza, en effet, ces biens nous épuisent dans une recherche continuelle du bonheur par eux, au point quel'on confonde les moyens et les fins. · Il faut donc « Ne prendre d'autres plaisirs que ce qu'il en faut pour conserver la santé » et « Ne rechercherl'argent et toute autre chose qu'autant qu'il est nécessaire pour entretenir la vie et la santé, et pour nous conformeraux moeurs de nos concitoyens en tout ce qui ne répugne pas à notre objet.» (Spinoza, Traité de la Réforme de l'Entendement ). · Spinoza semble donc revenir à une idée des jouissances matérielles comme contingentes : il faut vivre corporellement pour s'accomplir intellectuellement, aussi on ne peut échapper à l'assouvissement de certainsbesoins.

Mais ceux-ci ne servent que d'intermédiaire au corps pour atteindre le bonheur. · Ainsi, pour Spinoza, le bonheur n'a que peu de rapports avec les biens matériels, et aucun avec leur jouissance. · Au contraire, le fait de confondre les moyens et les fins, comme lorsque l'on recherche le bonheur par l'assouvissement de nos désirs, n'a rien d'heureux.

3.

N'y a-t-il alors aucun bonheur issu des jouissances matérielles ? · A la pensée de Spinoza, nous pouvons opposer celle de Marx, qui conçoit au contraire un bonheur issusuniquement des jouissances matérielles. · Selon Marx, la jouissance matérielle suffit au bonheur dès lors que l'on abandonne les aliénations issues descroyances religieuses (religion = opium du peuple). · La lutte des classes en est le meilleur exemple : ceux qui connaissent le bonheur ne sont pas ceux qui croient enun au delà eternel mais bien les bourgeois qui, par leur richesse peuvent jouir pleinement des biens matériels. · Le bonheur est pour lui aliéné par une séparation du producteur par rapport aux produits de son activité. · Marx ignore ainsi le principe immatériel d'accomplissement du bonheur.

La vie heureuse est pour lui cette viedans laquelle chacun peut jouir des biens matériels.. »

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