Les Horizons de la Philosophie Contemporaine
Publié le 04/04/2024
Extrait du document
«
SOMMAIRE
INTRODUCTION
I-GENERALITES
1-Définition
2-Les Horizons de la Philosophie Contemporaine, les 19e
et 20e siècles
2-1- Le 19e siècle : le soupçon face à la toute-puissance
de la modernité
2-2- Le 20e siècle : la contestation des lumières s’amplifie
II- LE COURANT MAJEUR DE LA PHILOSOPHIE DE LA
PERIODE CONTEMPORAINE
1-Le libéralisme
2-L’existentialisme
3- Le structuralisme
4- Le Freudisme
5- Le Marxisme
6- Le nihilisme
CONCLUSION
1
Introduction
L’histoire générale néglige trop, l’histoire des idées ; ont
protesté sans raison l’envahissement de l’histoire politique et
l’on a justement étendu la part des faits économiques dans nos
manuels.
Tous présentent aujourd’hui un équilibre assez
heureux entre l’exposé des règnes, des guerres, des traités – et
l’exposé des faits sociaux au sens large.
C’est toute l’évolution
humaine de la préhistoire à la crise contemporaine, qu’on
aspire à tracer.
Mais si l’art, la religion, le travail ont leur place
normale, l’évolution des idées philosophiques ne l’a guère ; et
pourtant, n’est-ce pas elle qui implicitement peut-être, donne
un sens à tout le reste ?
Ces vingt-cinq dernières années se sont ouvertes sur une crise
des philosophies de l’histoire et une remise en cause de la
raison moderne.
La recherche d’une sagesse, celle d’un
humanisme ancré dans la nature sont devenues des thèmes
centraux de la réflexion contemporaine.
Importants, mais pas
forcément convergent : toute sagesse ne mène pas à
l’humanisme et la nature peut être le support d’une pensée
métaphysique.
Les faits précités vont favoriser l’avènement
d’une autre ère philosophie : la philosophie de la période
contemporaine ou la philosophie contemporaine.
Cependant
qu’est-ce que cette philosophie ? Qu’est ce qui la caractérise ?
La réponse à ces questions sera au cœur de notre exposé.
2
I-GENERALITES
1-Définition
La philosophie contemporaine est une expression utilisée pour
désigner les différents courants philosophiques nés de la
modernité
La philosophie contemporaine a germé au XIXe siècle des
semences d’Emmanuel Kant celui-ci avait élaboré une théorie
de la connaissance basée sur les catégories de l’entendement
et en particulier sur les jugements synthétiques et a priori.
La découverte des géométries non euclidiennes au cours du
XIXe siècle (Lobatchevski, Bolyai, Riemann) ébranle ces
fondements déjà remis en cause par Bolzano.
Le coup de grâce
à la géométrie euclidienne sera porté au début du XX e siècle par
Albert Einstein, qui nous montre que la géométrie décrivant
notre monde n’est pas euclidienne.
Cela entraine une crise du fondement des mathématiques les
axiomes ne peuvent pas être fondés sur l’intuition, sur les
« semences de vérité » (certitudes innées) chères à Descartes
et à Kant.
Les positivistes affirmeront que toutes les vérités ne
peuvent provenir que de l’expérience, les « évidences a priori »
ne disant rien et n’étant que des tautologies.
Cette crise se noue à Vienne autour de Brentano, professeur
qui enseigne à Frege et Husserl de ces deux derniers auteurs
naitront les deux branches (Voire les seules Quoi ?) de la
philosophie contemporaine : la philosophie analytique (initiée
3
par Frege) et la phénoménologie (inventée par Husserl), aussi
connues dans les termes de philosophie continentale.
2-Les Horizons de la Philosophie Contemporaine, les 19e
et 20e siècles
2-1- Le 19e siècle : le soupçon face à la toute-puissance
de la modernité
Le 19e siècle est l’héritier de la révolution scientifique du 17 e
siècle, de l’idéal de la raison universelle menant des peuples à
des premiers effets de la révolution industrielle du 18e siècle.
C’est un siècle de bouleversement total, économique, politique,
technique et scientifique.
Cette mutation s’est interprétée comme une étape décisive, qui
prend le nom de modernitédans le processus historique
d’évolution de l’humanité.
L’Europe se conçoit comme l’avantgarde d’un âge d’or de l’humanité, ou grâce à l’essor d’une
raison scientifique triomphante, tout sera au mieux dans les
meilleurs des mondes.
L’article Progrès du grand Dictionnaire universel de
Larousse, en 1865, fournis un témoignage précis de la
dénomination de cette idéologie : Cette idée que l’humanité
devient de jour en jour meilleure et plus heureuse st
particulièrement chère à notre siècle.
La foi à la loi du progrès
est la vraie foi de notre âge.
Mais il est un autre 19e siècle… celui de certains philosophes et
écrivains.
Baudelaire s’interroge : Quoi de plus absurde que le progrès ?
La nécessité de revenir les pieds sur terre engendre les
philosophies critiques dites du soupçon.
Délivrer la vie
vraie, l’existence vraie, en critiquant le principe de Hegel :
tout ce qui est réel est rationnel.
Le soupçon est donc une
réaction à l’hyper- rationalité développée a siècle des lumières.
4
Après la mort de Hegel en 1831, un contre-courant part d’une
critique de l’idéalisme, et veut explorer de nouvelles voies.
Karl Marx résume sa critique des philosophies précédentes
dans la célèbre phrase : les philosophes n’ont fait
qu’interpréter diversement le monde, ce qui importe, c’est de le
transformer.
Le socialisme scientifique trouve son fondement théorique dans
l’œuvre de Marx et Engels.
En reprenant de façon critique la
philosophie de Hegel, Marx développe une analyse globale,
dialectique et matérialiste, de la société et du cours de
l’histoire, sur la base des conditions économiques.
Charles Darwin démontre l’évolution du vivant et Sigmund
Freud découvre les moteurs inconscients de la vie du sujet,
provoquent une transformation décisive de l’image de l’image
de de l’homme.
On appelle généralement les maîtres du soupçon Marx (18181883), Nietzsche (1844-1900) Freud (1856-1939).
Mais je vais vous parler de trois philosophes qui vont
réellement ébranler les fondements de la philosophie moderne.
Les trois grands philosophes de soupçon : Schopenhauer,
Kierkegaard et Nietzsche.
Schopenhauer Kierkegaard et Nietzsche remettent en cause
l’optimisme et le relationnisme des lumières.
Chacun à sa
manière, ouvre les portes de l’ère du soupçon et pose les
fondements de la philosophie contemporaine.
Dans une Europe traumatisée par les Révolutions politique et
brutalité de la Révolution industrielle, ils sont les premiers à
remettre en cause la dictature de la Raison et à douter des
lendemains qui chantent.
Ils pressentent les horreurs du 20e siècle instaurent une rupture
fondamentale irréversible avec l’optimiste et le relationnisme
5
des lumières.
C’est par cette rupture qu’ils ouvrent l’espace de
la pensée contemporaine.
Schopenhauer : 1788-1860
Non seulement le réel n’est pas rationnel, il est le non-rationnel
par excellence.
L’univers de la conscience, et de la représentation n’est que la
partie émergée de l’iceberg.
Tous les grands récits
scientifiques, métaphysiques ou religieux par lesquels nous
recherchons à donner du sens à nos vies sont des pures et
vaines fictions.
Le fond du réel, une sorte de vouloir anonyme
et cosmique est le règne sans partage de pulsions dépourvues
de toutes causes et de toutes finalités ultimes.
C’est ainsi que l’idéal des lumières, l’optimisme et l’humanisme
rationaliste et progressiste se trouve anéanti.
Il a été le premier
à penser l’inconscient comme étant la clé de l’homme, avant
Freud.
Kierkegaard :1813-1855
Philosophe danois, il dirige ses attaques contre le vide
existentiel de la pensée abstraite, visant plus particulièrement
Hegel dans sa critique, mais aussi Descartes.
L’univers des représentations rationnelles, scientifiques ou
philosophique passe totalement à côté du réel.
L’existence
singulière est un rebelle à toutes les catégories de la raison.
Or
c’est cette existence singulière qui seule importe.
Nous sommes
cette existence singulière et c’est à ce niveau que se joue notre
destinée pas à celui des lois et des concepts abstraits élaborés
par la raison.
Qu’est-ce que la pensée abstrait ? C’est la pensée dans
laquelle il n’y a pas de pensant.
Qu’est-ce que la pensée
concrète ? C’est la pensée dans laquelle il y’a un pensant, dans
laquelle l’existence donne au penseur existant la pensée, le
temps et l’espace.
6
Kierkegaard défend le sujet concret comme fondement de
toute pensée, par opposition à sa dissolution dans une
généralité abstraite, ce qui donnera une impulsion décisive à la
pensée existentielle du 20e siècle.
Kierkegaard et Kierkegaard la voie à la critique de Nietzsche,
qui inaugure véritablement la philosophie contemporaine.
Nietzsche : 1844-1900
Nietzsche soumet les valeurs morales traditionnelles à une
critique aigue.
Son œuvre tardive inaugure la vision d’un âge
nouveau, fondé sur le renversement de toutes les valeurs*.
Les idéaux, qu’ils soient religieux, métaphysiques ou laïques,
humanistes ou matérialistes sont tous des idoles qui imitent la
structure au-delà opposée à l’ici-bas de ce ciel dont on se sert
pour annihiler la terre.
Il annonce le crépuscule des valeurs
transcendantes pourvoyeuses de sens qui, pour lui sont
inventée par les hommes pour donner un sens à leur vie telle
qu’elle est.
L’idéalisme est un nihilisme, une attitude qui nie le réel au nom
de l’idéal, comme le fait de toute tentative d’amélioration au
nom d’un avenir meilleur ou d’un projet
supérieur.
Les nouvelles figures de l’idéal, pourtant laïques, Le Progrès, le
droit de l’homme, la science, la République, la Liberté, la Raison
conservent l’élément fondamental du religieux.
Les religions de
salut terrestre, même si elle se présentent athées, n’en restent
pas moins des religions.
C’est donc le rationalisme qui est la bête noire de Nietzsche,
« Dieu est mort et nous l’avons tué !» parce que nous avons
fait triompher le Dieu de....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La Philosophie contemporaine
- Philosophie - Antiquité vers Epoque Contemporaine
- LA PHILOSOPHIE CONTEMPORAINE
- De ce qu'on entend par le sens commun. Quel est le rôle attribué à cette faculté par la philosophie contemporaine ? Montrer que, s'il est des choses parfaitement démontrées qui sont au-dessus du sens commun, rien ne saurait lui être contraire. Qu'appelait-on, dans la philosophie du XVIIe siècle, le sensorium commune ?
- L'oisiveté est la mère de la philosophie (Hobbes)