Devoir de Philosophie

Les hommes peuvent-ils s'associer sans renoncer à leur liberté ?

Publié le 27/02/2008

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L'individu atteste d'une certaine résistance aux contraintes collectives, et préfère parfois faire prévaloir ses intérêts propres. A partir de là on est tenté d'affirmer que la société amène toujours avec elle un certain nombre de contraintes et d'obligations. Devons-nous conclure à partir de là que la vie en société est perte de la liberté qui serait demeurer intacte en dehors de la société ? Devons-nous préférer en somme vivre en dehors de la société si l'on veut garantir la liberté ? Ou y a-t-il une possibilité pour les hommes ne d'associer sans renoncer à la liberté ? D'ailleurs notre liberté peut -elle réellement être garantie en dehors du cadre social et institutionnel qui la définirait de façon objective ? Dés lors la société ne doit-elle pas être envisagée comme ce qui permet à la liberté de se réaliser ?

« La liberté pour Hegel est le procès par lequel la conscience subjective met à distance l'objectivité naturelle, rentre en elle-même en devenant sujet moral, puis, enfin, à travers le déploiementde l'histoire naturelle, substitue à l'objectivité immédiate de la nature cettesubjectivité seconde qu'est le monde social, à la fois produit par l'action deshommes et existant objectivement dans l'extériorité.

Le droit formel, fondé surl'idée de propriété était un début d'objectivation de la liberté : le juridique enlui subordonnant le monde naturel, et permet la transformation de la naturepar le travail ainsi que le développement d'échanges commerciaux.

Mais, dansle droit formel, la personne n'entretient qu'un rapport tout extérieur avec sessemblables, et n'est pas encore un sujet moral.

C'est que en effet, elle s'estformellement approprié le monde, et qu'elle doit maintenant prendreconscience de son infinie singularité : c'est le moment de « la moralitésubjective ».

La personne rentre en elle-même et se montre capable d'agir aunom de principes subjectifs qui valent plus que des lois de nature.

Dans lemonde social, tout homme a des obligations déterminées, en tant que père,époux, membre d'une corporation, citoyen d'un Etat.

C'est en quelque sortetout naturellement qu'il accomplit de bonnes actions.

Le Bien reçoit alors uncontenu objectif tout en exprimant toujours la volonté humaine telle qu'elles'est objectivée incarnée, dans l'histoire.

Le monde social est plus durable,plus stable, que ne peut l'être la conscience subjective, tout en faisant droitau sujet.

L'histoire tend en effet à produire des institutions et des mœurs quidonnent un fondement concret aux droits de la personne, de sorte que, enréalité, le droit de propriété comme les revendications de la volontésubjective ont pour condition véritable la réalité morale représente « une libération » un affranchissement de ladépendance de la subjectivité indéterminée.

Ainsi si un certain nombre de devoirs contribuent à donner à l'existencesociale un caractère asservissant qui semble nous faire perdre notre liberté.

Pour Hegel, « Dans le devoir, l'individuse libère en vue de la liberté substantielle », Principes de la philosophie du droit, paragraphe, 149. Conclusion-La vie sociale peut apparaître à bien des égards comme une perte de la liberté, puisqu'elle ne peut aller sans uncertain nombre de contraintes et d'obligations.

Dans la vie sociale nous sommes même parfois plus aliénés que nousle croyons et nous vivons plus pour les autres que pour nous-mêmes.-Seulement peut-il y avoir liberté sans un cadre institutionnel qui la garantisse ? Autant dire que nous sommes pluslibres lorsque la loi définit clairement notre liberté qu'elle a d'ailleurs pour fin de préserver.-Enfin, qu'est-ce à dire sinon que la société a pour fin de permettre à la liberté de se donner un cadre objectif etdonc réel.. »

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