Les guerres de religion
Publié le 10/02/2023
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«
TD2 philosophie moderne et contemporaine
Thème : « les guerres de religion »
Du latin religio, son étymologie est à dissocier.
Elle a trait à la pratique religieuse, au
culte.
Elle vient du verbe relegere, qui signifie recueillir, rassembler ou religare qui signifie
lier, attacher.
La religion est une réalité sociale.
Elle a pour fonction de rallier toutes les
individualités, de constituer le lien qui unit les membres d'une même communauté ou d'une
collectivité fondée sur des croyances et des rites.
Mais la religion ne relie les hommes entre
eux qu'en les reliant à une réalité d'un autre ordre, supérieure, surnaturelle, intelligible pour
l'esprit humain.
Cela a pour effet de forger la croyance de l'être humain de faire partie
intégrante d'un tout qui le dépasse.
Ainsi, la religion devrait plus résoudre des conflits qu’elle
n’en cause.
Pourtant, elle a connu plusieurs épisodes de violence entre fidèles d’une même
communauté tant sur le plan interne qu’externe.
Des panthéistes aux religions monothéistes,
l’unité recherchée n’a jamais était totalement acquise.
En ce qui concerne les religions
monothéistes, le problème de cohésion sociale est imputable à l’institutionnalisation de la
religion.
Ce fut souvent une hiérarchisation qui prenait une envergure politico-religieuse.
De
ce fait, face l’accomplissement d’une tyrannie rampante dû à une interprétation biaisée des
sens de certains passages des livres sacrés et l’influence de la modernité sur les pratiques
religieuses, les communautés religieuses sont confrontées à des antagonismes en leur sein.
Ces contradictions entre orthodoxes, non orthodoxes et ultra-orthodoxe, catholiques et
protestant dans le christianisme, sunnites et chiites dans l’islam, séfarade et ashkénaze dans le
judaïsme, le theravada et le Mahayana dans le bouddhisme, le vishnouisme, le shivaïsme et le
shaktisme dans l’indouisme ont était l’origine de conflit sanglants au cours de l’histoire.
Parmi ces conflits le plus terribles et conséquents en termes de perte humaine et matérielle est
la guerre entre catholiques et protestant en France, appelé les guerres de religion.
Les guerres de religion en France ont eu lieu entre 1562, et 1629 et opposaient
principalement les catholiques et les protestants.
Elles sont déclenchées par la diffusion de la
doctrine protestante en France, qui suscite de forte division religieuse dans le pays.
La
première guerre de religion est déclenchée en 1562, suivi de plusieurs conflits au cours des
années suivantes.
En tout, il y eut huit guerres de religion en France, au cours de cette période
avec des moments de trêves et de paix entre chacune d’entre elles.
Les massacres de SaintBarthélemy du 24 août 1572 furent l’un des épisodes les plus violents des guerres de religion
en France.
Des milliers de protestants sont massacrés par des catholiques fanatiques dans une
nuit de violence et de terreur.
Elle se prolonge en province sur plusieurs jours.
En 1598, le roi Henri IV, accorda par L’édit de Nantes certaines libertés aux protestants.
Les
guerres de religion furent particulièrement violentes, et causèrent la mort d’une centaine de
milliers de personnes.
Elles eurent également un impact économique et social important,
divisant la société française et provoquant la dévastation de nombreuses régions du pays.
La pluralité des religions est un fait.
l'histoire a montré qu’elle a souvent conduit à des
conflits.
En effet, toute religion est associée de par sa vocation sociale, à un pouvoir, et de par
sa fonction cognitive, à un savoir.
Cette double fonction parait alors empêcher l'entente des
hommes.
De ce fait, l’interprétation différente des textes sacrés conduit à des contradictions
au sein des religions.
Si les religieux entend interpréter d’une certaine façon les textes, les
fidèles eux pensent que ces interprétations sont fondées sur des intérêts particuliers.
De ce
point de vue, la question est de savoir si c’est la religieux qui sont en cause ou ce que les
hommes en font ? Le problème est donc le suivant : si la religion est supposée permettre une
véritable entente entre les hommes qu’est-ce qui est à l’origine des conflits de religion.
I)
Reforme et contre reformes
1) La réforme protestante
Au début du XVIe siècle, l’église catholique est critiquée.
On parle de l’église en tant
qu’institution et non du bâtiment ou de l’ensemble de la communauté des chrétiens.
Les curés
sont ignorant et les évêques ne pense qu’à s’enrichir ou alors en tout cas l’image que certains
chrétiens se faisait de leur église.
Née de débats autour du salut et du rôle de l’Eglise
catholique, elle correspond en partie à l’expression d’une culture alors marquée par une
profonde angoisse face à la vie éternelle.
Elle renvoie aussi à la critique de l'Église romaine et
de son commerce des indulgences.
Encore assez proche du catholicisme à ses débuts, la
Réforme tend à s’en éloigner de plus en plus et rejette de manière grandissante le culte des
saints, le culte de la vierge et participe à une activité iconoclaste importante.
Apparue dans un
contexte de diffusion de l’écrit et d’alphabétisation grandissante, la Réforme renvoie à
l’apparition d’une nouvelle culture venant des milieux bourgeois et instruits qui ont bénéficié
d’une bonne formation à travers les universités fondées au Moyen Âge par les princes et
l’Église catholique.
Les réformateurs profitent de l'essor de l'imprimerie pour faire circuler
la Bible en langues vernaculaires (notamment l'allemand après la première traduction réalisée
par Luther).
La volonté de revenir au texte de la Bible devient ainsi une des principales
motivations des réformateurs, guidés par le principe du Sola scriptura (« par l’Écriture
seule ») théorisé par les premiers réformateurs protestants autour de Martin Luther.
Dès 1520, les idées et écrits de Martin Luther, parviennent en France et atteignent
l’entourage du roi François Ier.
Marguerite d’Angoulême, sœur du roi, demande à l’évêque de
Meaux de réformer son diocèse.
Celui-ci fait venir Jacques Lefèvre d’Etaples, auteur d’une
version française du Nouveau Testament condamnée par la Sorbonne, et fondateur du «
Cénacle de Meaux » ; ce dernier est interdit.
Traduits en français, imprimés surtout en Suisse,
ces écrits circulent clandestinement.
Les protestants, appelés « luthériens », qui appartiennent
à l’élite sociale sachant lire, sont déclarés hérétiques.
Leur persécution commence dès 1521 :
amende, prison, mort sur le bûcher.
Sous l’impulsion de Jean Calvin, l’Église protestante de
France s’organise.
La première église est celle de Meaux ; dès 1555 d’autres églises sont «
dressées », à Paris, et surtout en Languedoc, Provence et dans la vallée de la Garonne.
Un
rassemblement clandestin des responsables des églises a lieu à Paris en 1559.
Lors du premier
synode national, on vote une confession de foi et une discipline ecclésiastique toutes inspirées
de Jean Calvin.
À partir de 1555, les adhésions à la Réforme se multiplient, dans les villes et
dans la noblesse, surtout dans les provinces du Sud, en Normandie, en Brie et en Champagne.
À la mort d’Henri II en 1559, une partie de la haute noblesse qui siège de droit au Conseil du
roi est devenue protestante.
Sorti de la clandestinité, le parti se politise.
2) La contre reforme catholique
La Contre-Réforme (ou, plus rarement, Réforme catholique) est le mouvement par lequel
l'Église catholique réagit, dans le courant du XVIe siècle, face à la Réforme protestante.
La
Contre-Réforme a pour cadre une aspiration au renouveau qui traverse l'Occident
chrétien depuis le XVe siècle.
Elle aspire à contrer la montée du protestantisme, le pape réunis
un concile à 30 en Italie entre 1545 et 1563.
Les principes de Catholicisme y sont réaffirmés
les œuvres comme les dons et les pèlerinages doivent contribuer à aider le chrétien à atteindre
le paradis.
Les sacrements sont au nombre de sept : on peut prier la vierge et les Saints, seuls
les prêtres peuvent commenter la bible qui doit rester en Latin, la Messe doit être célébré par
un prêtre, l’éclair doivent rester célibataire à image de Jésus, le clergé doit mener une vie
simple et ne pas chercher à s’enrichir.
Le concile Organise aussi l’instruction des fidèles avec
la rédaction d’un Missel (Livre liturgique qui contient les prières et les lectures de la messe
pour l'année entière).
Elle a un Livres de messe, rédigé par le PAPE Pie 5 avec le texte des
principales prières, le Pape en profiter également pour appuyer la création de l’ordre des
jésuites fondée en 1537 par les Espagnols Ignace de Loyola.
Les jésuites défendent la religion
catholique par l’enseignement en créant des écoles et par des missions dans les pays lointains
durant lesquelles ils vont partager et propager la parole de Dieu.
L’art baroque se met
également au Service du catholicisme.
Ce concile est une occasion de réformer l’église
catholique d’où le nom de réforme catholique ou contre-réforme.
II)
Guerres et paix de religion
1) Les prémices du conflit
Les premiers problèmes religieux apparaissent sous le règne de François Ier (1515-1547).
Malgré son inclinaison pour l’humanisme, le roi considère la Réforme comme néfaste à son
autorité.
Il s’y oppose catégoriquement quand apparaissent les premières agressions, à savoir
les destructions iconoclastes qui touchent aux images saintes (sculptures, reliques).
À partir de
l’affaire des Placards (1534), le roi se met à persécuter les protestants en faisant paraître des
édits les condamnant.
C’est sous le règne de son fils Henri II (1547-1559), que les tensions religieuses augmentent
dangereusement.
Encore plus intolérant que son père, Henri II pourchasse sans faiblesse ceux
qu’on appelle les hérétiques.
Il multiplie les édits et crée les chambres ardentes pour les
condamner au bûcher.
Malgré cette persécution, le protestantisme connaît un essor
considérable.
Sous la direction de chefs religieux talentueux (comme Calvin), le
protestantisme séduit de plus en plus de gens.
Les milieux urbains (artisans et bourgeois), et la
noblesse sont particulièrement touchés.
Leur succès entraînent chez les catholiques
intransigeants, une très grande rancœur.
Chaque parti est persuadé d’être le seul tenant de la
vraie foi.
Le pays est au bord de la crise religieuse.
Seule l’autorité forte du roi permet au pays
de rester uni, notamment durant les guerres contre l’Espagne.
La mort brutale d’Henri II en
1559 ouvre une période d’incertitude la plus complète.
En 1560, les différents partis s’opposent pour contrôler le pouvoir royal désormais placé
entre les mains d’un jeune adolescent sans expérience, François II.
Le jeune roi confie le
gouvernement aux oncles de son épouse, le....
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