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Les formes de l'Etat.

Publié le 04/11/2009

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Déjà la discussion sur les origines de la souveraineté, c'est-à-dire sur les sources et les justifications de l'autorité de l'État, nous engageait dans la discussion des formes de l'État. Les doctrines politiques sont des philosophies de la souveraineté et de la forme de l'État, débouchant sur l'action politique, c'est-à-dire sur le militantisme (recrutement, organisation de l'action, structuration du parti) en vue d'opérer un changement historique de l'Etat ou de maintenir et défendre une certaine forme d'État si celle-ci correspond aux idées politiques du parti.    1 — L'anarchisme. Il convient de citer d'abord les idées qui nient l'État et qui engagent à militer pour la destruction de toute autorité, ceci s'accompagnant du refus de prendre parti dans les discussions politiques sur la « meilleure forme de l'État «.  Historiquement, il y a eu des négateurs de l'État dès que l'organisation politique fut amenée à peser sur la liberté individuelle en imposant des règles et des interdits. Le refus de participer à la vie socio-politique est, par exemple, déjà sensible dans l'épicurisme (IVe-IIIe siècles av. J.-G.) qui prônait la libre association de cellules sociales régies par l'amitié et se désintéressant de la « chose publique «. La philosophie de l'anarchisme est cependant moderne. Elle s'inspira de Proudhon (1809-1865), de Stirner (1806-1856) et d'autres. Les grands noms de l'anarchisme sont Elisée Reclus, Jean Grave, Bakounine, Kropotkine, Ravachol, etc. Ils militèrent surtout dans les syndicats (anarcho-syndicalisme), partisans du non-engagement politique et de la grève générale, toujours pour détruire tout État au nom de la liberté des hommes, aliénés (c'est-à-dire altérés, détruits) par toutes les structures sociales, politiques, économiques, religieuses.

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