Les fables de La Fontaine que vous avez étudiées vous aident-elles, comme on a pu l'écrire, «à découvrir le sens de l'univers et le sens de sa propre vie » ?
Publié le 01/06/2009
Extrait du document
Le sujet privilégie une lecture philosophique des fables et range implicitement La Fontaine parmi les moralistes de son temps. Si les fables offrent effectivement matière à réflexion sur soi et sur le monde, on ne saurait pour autant les assimiler à un essai philosophique. Elles sont aussi un divertissement littéraire qui veut instruire en amusant.
I.
Les Fables contiennent des leçons de sagesse et sont, parfois, une recherche de sens.
Des leçons de sagesse
Bien qu'elles soient datées, les Fables ont une portée universelle. Elles sont une invitation à se connaître, qui reste d'actualité.
Certains de leurs lecteurs apprécieront la conception du bonheur qui s'en dégage. L'éloge de l'amitié (Les Deux Amis, VIII. 11), du savoir (L'Avantage de la science, VIII, 19), la mise en garde contre les fausses valeurs que sont le désir de réussir à tout prix (Les Deux Aventuriers et le Talisman, X, 13) ou de s'enrichir (Le Savetier et le Financier, VIII, 2), la recherche de l'équilibre et de la modération (Le Juge arbitre, l'Hospitalier et le Solitaire, XII, 29), la nécessité de s'accepter avec ses qualités et ses défauts (Le Philosophe scythe, XII, 20) sont des préceptes et des recommandations qui permettent de mieux se guider dans l'existence.
Liens utiles
- La Fontaine définit ses Fables comme « Une ample comédie à cent actes divers / Et dont la scène est l'univers / Hommes, dieux, animaux tout y fait quelque rôle.» Dans quelle mesure les fables que vous avez étudiées, justifient-elles cette affirmation du poète ?
- Distinguer le sens propre du sens figuré 2 Découvrir Un peu d'humour !
- « Une fable de La Fontaine est toujours un monde en raccourci », écrit Léon-Paul Fargue (Tableau de la littérature française, 1939). Vous apprécierez ce jugement à la lumière des fables que vous avez étudiées. ?
- « La fable pour La Fontaine n'a été le plus souvent qu'un prétexte au récit, au conte, à la rêverie; la moralité s'y ajuste à la fin comme elle peut,», écrit le critique Sainte-Beuve (Lundis, VII). A la lumière des fables que vous avez étudiées, vous direz si vous partagez ce jugement. ?
- « Les Fables de La Fontaine sont plutôt la philosophie dure, froide et égoïste du vieillard, que la philosophie aimante, généreuse, naïve et bonne d'un enfant », écrit, en 1849, Lamartine dans la préface à la réédition de ses Premières méditations. Vous commenterez ce jugement en vous appuyant sur les fables que vous avez étudiées. ?