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LES DIFFÉRENTS DEGRÉS DU SCEPTICISME ?

Publié le 26/09/2009

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Cette dernière forme de scepticisme, qu'on pourrait qualifier de « relatif « par rapport au premier, peut aussi présenter l'avantage de suspendre provisoirement notre jugement aussi longtemps que notre ignorance le rend nécessaire et ainsi, de nous éviter de nous égarer, parfois de façon irréversible, dans des impasses intellectuelles toujours imputables à un ingénient faux. Ceci implique encore évidemment la croyance à une sorte d'équivalence entre les choses, interdisant par là-même de se prononcer davantage en faveur de l'une que de l'autre. 

« Scepticisme (nom masculin) Attitude d'une personne qui doute, qui n'adopte aucune croyance.

Doctrine philosophique qui nie la possibilitéd'atteindre la connaissance de la réalité telle qu'elle est.

Par extension progressive de son sens, le mot "scepticisme" en est venu àdésigner un doute sur ce qui est de façon générale accepté comme vrai.

Le scepticisme grec: Les sophistes grecs du Vème siècle avant J.-C., étaient pour la plupart des sceptiques.

Leur point de vue est exposé dans desmaximes telles que "L'homme est la mesure de toutes choses" ou "Rien n'existe; or si rien n'existe, rien ne peut être connu".

Ainsi lesophiste Gorgias proclame-t-il fausse toute déclaration concernant la réalité; mêmes si elles s'avèrent vraies, leur vérité ne peut êtreprouvée.

Un autre sophiste, Protagoras d'Abdère, enseigne que les hommes ne peuvent connaître que ce qu'ils perçoivent des choseset non les choses elles-mêmes.

Les principes du scepticisme sont formulés pour la première fois et de façon explicite par lespyrrhoniens, école de philosophie grecque tirant son nom de son fondateur, Pyrrhon d'Elis, qui soutient que les hommes ne peuventconnaître la vraie nature des choses et que par conséquent, une personne sage doit s'abstenir de porter tout jugement.

Au IIèmesiècle avant J.-C., les membres de la Nouvelle Académie, restructurée par Carnéade, étaient plus systématiques mais d'une certainemanière moins radicaux dans leur scepticisme que les Pyrrhoniens.

Selon Carnéade et ses disciples, aucune croyance ne peut êtreprouvée de façon concluante, mais certaines peuvent être considérées comme plus probables que d'autres: c'est la théorie duscepticisme probabiliste.

Les sceptiques les plus importants de la fin de l'Antiquité sont le philosophe grec Aenésidème, qui aclassifié dix arguments en faveur de la position sceptique, et surtout le physicien grec Sextus Empiricus, qui a mis l'accent surl'opposition entre l'observation et le bon sens d'un côté et la théorie de l'autre.

Le scepticisme moderne: Pendant la Renaissance, l'influence des sceptiques de l'Antiquité se traduit dans les "Essais" de Michel de Montaigne.

Le plusimportant représentant du scepticisme moderne du XVIIIème siècle est le philosophe empiriste écossais David Hume.

Dans son"Traité de la nature humaine" (1739-40) et ses "Essais sur l'entendement humain" (1748), Hume s'interroge sur la possibilité dedémontrer la vérité des croyances sur le monde extérieur, les événements futurs ou les sujets métaphysiques tels que l'âme et Dieu.Au XIXème siècle, le philosophe allemand Friedrich Nietzsche nie la possibilité d'une objectivité parfaite et par conséquent d'uneconnaissance objective dans quelque domaine que ce soit.

Au XXème siècle, le philosophe américain George Santayana soutientdans son ouvrage de 1923, "Scepticism and Animal Faith", que la croyance dans l'existence de qui que ce soit, y compris de soi-même, repose sur une impulsion irrationnelle et cependant naturelle.. »

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