Les croyances religieuses sont-elles légitimes ?

« l'autre, celui qui n'y appartient pas, est-il traité ? Dans cette mission culturelle, la religion a parfois crée des communautés dont lesentiment d'appartenance se traduisait par le rejet, la condamnation de l'autre.

Cette discrimination et la violence qui en découle,sont parfaitement illégitimes du point de vue rationnel.b) Certaines croyances de plus dans cet effort pour faire société pousse à certaines pratiques que la raison condamne : excision,censures, condamnation pour sorcellerie ou hérésie, etc.c) Ces pratiques qui tiennent de toutes façon plus de la superstition que de la foi, du lien personnel entre le croyant et dieu, sontparfaitement illégitimes du point de vue de la raison qui prescrit de traiter son prochain comme une fin en soi et jamais comme unmoyen.Problème : Mais cependant la raison ne peut être légitimée dans un rejet massif de toutes les croyances religieuses sans en mêmetemps tomber dans l'intolérance.Transition : Comment alors la raison peut elle légitimer certaines croyances religieuses et en rejeter d'autre : surquel critère légitime le pourra-t-elle ? 3 .

Les croyances religieuses sont légitimes du point de vue de la raison tant qu'elles en respectent l'impératif moralet universel.a) Les croyances illégitimes du point de vue de la raison sont celles qui trahissent l'impératif d'universalité de la raison.

Celle quifont du différent (en matière religieuse) un opposé, un ennemi.

Ou qui utilise l'homme comme un moyen, ou lui font violence.

Ellessont illégitimes quand elles nient la dignité de l'homme.b) La raison nous prescrit de voir dans l'autre un alter-ego, un autre moi-même et de le traiter en tant que tel, en prenant encompte la dignité de sa nature : de le traiter humainement.

Les croyances religieuses qui prescrivent des pratiques inhumainesdoivent être condamnées par la raison.c) Toutes les croyances qui, comme nous l'avons vus, mettent en péril l'universalité de l'impératif moral ne sont pas légitime dupoint de vue de la raison.

C'est ainsi que la légitimité conserve un sens : si la raison refusait la légitimité à toutes les croyances ou àaucune, sa légitimité ne voudrait rien dire.

Dans la mesure où elle pose un impératif moral universel, elle se doit de condamnercelles qui voudraient découper cet universel, le restreindre, celles qui ne reconnaissent pas dans l'humanité une valeur digne etsuprême et de tolérer toutes les autres qui sont pour la raison parfaitement légitimes.

La raison, par sa forme, nous permet dedéterminer quel est notre devoir : la morale.

Mais en ce qui concerne le choix de notre concept du bonheur, la raison ne peut riennous prescrire, et c'est heureux : que votre bonheur soit au delà de la vie terrestre dans les bras de votre divinité ou sur cetteterre, la raison n'a rien à dire sur celui-ci, pour l'atteindre vous ne devez pas, comme tous les autres hommes, vos semblables,outrepasser les limites comportementales de la morale, c'est-à-dire de l'humanité.

Pour être heureux, les êtres humains doiventrester des hommes dignes de cette humanité.

Comment pourrait on être heureux dans un monde ou notre semblable estsusceptible de nous utiliser comme un moyen ou de nous faire violence ?. »