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Les conflits avec autrui peuvent-ils être surmontés ?

Publié le 20/11/2012

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RAMBEAUX Rose TleES3 Dissertation de philosophie n°2 Sujet : Les conflits avec autrui peuvent-ils être surmontés ? Il est commun de penser que les conflits avec autrui sont facilement surmontables, grâce au langage qui permet aux hommes de communiquer entre eux. Cependant, certains conflits sont tels que les surmonter est une véritable épreuve pour l'être humain puisqu'ils sont propres à chacune de nos rencontres. En philosophie, autrui est mon alter-ego, c'est-à-dire, au même titre que moi, une conscience, un sujet. Il m'est semblable mais aussi différent en tant que conscience pensante différente de ma conscience. Or, ici, le verbe pouvoir renvoie à la capacité de surmonter un conflit. Nous pouvons alors nous demander si l'homme est capable de vivre en harmonie avec autrui, s'il peut devenir un être sociable ? Dans cette dissertation, nous verrons tout d'abord que les conflits avec autrui existent nécessairement, puis nous verrons comment ces conflits peuvent évoluer et enfin le rôle de la raison dans nos relations avec autrui. Tout d'abord, nous pouvons affirmer que les conflits avec autrui apparaissent constamment, et il est difficile pour l'homme de les surmonter. Premièrement, la relation avec autrui est agonistique : c'est un conflit, un affrontement. L'autre conscience est abordée comme un défi. En effet, le simple fait d'être regardé provoque un gène, fait obstacle. C'est parce que nous prenons conscience que nous sommes chosifiés par autrui. Or, cela, je ne le supporte pas, parce que ma position dominante est menacée par la position dominante d'autrui. Je vais donc à mon tour chosifier l'autre : je fais de lui ma chose. Ainsi, je veux me tenir en surplomb, je veux dominer la situation. C'est dans la nature de l'homme : il a besoin d'être le maitre de la situation et chosifie ainsi autrui. Autrui n'est plus alors qu'un moyen pour accéder à ses fins, il est oublié comme personne pour que je préserve ma domination sur lui. Sartre donne l'exemple du chauffeur de taxi. Lorsque je prends le taxi, je fais du chauffeur ma chose et il fait de moi sa chose. Pour lui, je ne suis qu'un moyen pour gagner de l'argent et pour moi, il n'est qu'un moyen pour me rendre un service c'est à dire me conduire où je veux aller. Ainsi, les conversations que j'ai avec le chauffeur de taxi sont banales, elles n'ont rien d'intéressant puisque le chauffeur de taxi ne m'intéresse pas, il est ma chose. Dans les relations sociales, les patrons et les salariés, et plus généralement les supérieurs et les inférieurs jouent de ce rapport et font de l'autre un objet, voire une marchandise. Dans la chosification, l'autre est oublié comme une personne pour préserver sa propre domination sur lui. Cependant, il est impératif de reconnaitre autrui. Le simple fait de s'adresser à lui à la deuxiè...

« Il est commun de penser que les conflits avec autrui sont facilement surmontables, grâce au langage qui permet aux hommes de communiquer entre eux.

Cependant, certains conflits sont tels que les surmonter est une véritable épreuve pour l’être humain puisqu’ils sont propres à chacune de nos rencontres.

En philosophie, autrui est mon alter-ego, c'est-à-dire, au même titre que moi, une conscience, un sujet.

Il m’est semblable mais aussi différent en tant que conscience pensante différente de ma conscience.

Or, ici, le verbe pouvoir renvoie à la capacité de surmonter un conflit.

Nous pouvons alors nous demander si l’homme est capable de vivre en harmonie avec autrui, s’il peut devenir un être sociable ? Dans cette dissertation, nous verrons tout d’abord que les conflits avec autrui existent nécessairement, puis nous verrons comment ces conflits peuvent évoluer et enfin le rôle de la raison dans nos relations avec autrui. Tout d’abord, nous pouvons affirmer que les conflits avec autrui apparaissent constamment, et il est difficile pour l’homme de les surmonter. Premièrement, la relation avec autrui est agonistique : c’est un conflit, un affrontement.

L’autre conscience est abordée comme un défi.

En effet, le simple fait d’être regardé provoque un gène, fait obstacle.

C’est parce que nous prenons conscience que nous sommes chosifiés par autrui.

Or, cela, je ne le supporte pas, parce que ma position dominante est menacée par la position dominante d’autrui.

Je vais donc à mon tour chosifier l’autre : je fais de lui ma chose.

Ainsi, je veux me tenir en surplomb, je veux dominer la situation.

C’est dans la nature de l’homme : il a besoin d’être le maitre de la situation et chosifie ainsi autrui.

Autrui n’est plus alors qu’un moyen pour accéder à ses fins, il est oublié comme personne pour que je préserve ma domination sur lui.

Sartre donne l’exemple du chauffeur de taxi.

Lorsque je prends le taxi, je fais du chauffeur ma chose et il fait de moi sa chose.

Pour lui, je ne suis qu’un moyen pour gagner de l’argent et pour moi, il n’est qu’un moyen pour me rendre un service c’est à dire me conduire où je veux aller.

Ainsi, les conversations que j’ai avec le chauffeur de taxi sont banales, elles n’ont rien d’intéressant puisque le chauffeur de taxi ne m’intéresse pas, il est ma chose.

Dans les relations sociales, les patrons et les salariés, et plus généralement les supérieurs et les inférieurs jouent de ce rapport et font de l’autre un objet, voire une marchandise.

Dans la chosification, l’autre est oublié comme une personne pour préserver sa propre domination sur lui.

Cependant, il est impératif de reconnaitre autrui.

Le simple fait de s’adresser à lui à la deuxième personne est une forme de reconnaissance : je reconnais autrui comme une personne, au même titre que moi. Page 2 sur 8. »

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