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Les concepts de la pensée d'Aristote

Publié le 22/03/2015

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aristote

ACTE/PUISSANCE (energeia/dunamis): ce couple de notions permet de penser le mouvement comme tel, c'est-à-dire la mobilité en tant que forme d'être à part entière (et non dégradation de l'immutabilité).

 

L'acte s'oppose à la puissance comme l'accompli à l'inaccompli, comme ce qui est en sa plénitude d'être à ce qui tend vers cette plénitude.

 

il semble bien, en effet, que l'acte par excellence c'est le mouvement« (Métaph.

 

À la limite, «l'acte pur« divin est séparé de toute puissance imparfaite ; mais, dans le monde sublunaire, la plénitude d'être que nous pouvons atteindre (celle de la sensation ou de la connaissance en acte, ou celle du bonheur) ne nous arrache jamais ni au temps ni au mouvement.

 

AXIOMES (axiomata, koinai doxai): les sciences reposent sur des hypothèses propres et sur des hypothèses communes (dont elles ne font qu'un usage régional, car chaque science est limitée à un genre d'objet).

 

Les axiomes sont donc ce à partir de quoi procède tout discours de connaissance, et, par leur universalité même, ils concernent tous les êtres en tant qu'êtres.

 

après que l'induction ait mis la pensée «en route« vers elles et que le raisonnement dialectique ait évalué critiquement la pertinence des inférences ainsi opérées.

 

CATÉGORIE (katègoria) : les catégories sont les genres les plus généraux, irréductibles les uns aux autres, selon lesquels peuvent être dits les êtres et les manières d'être.

 

Les diverses significations catégoriales de l'être se réfèrent donc à un terme unique, l'ousia ; c'est pourquoi l'être est un pros hen legomenon.

 

Cependant, si les catégories autres que l'essence signifient bien l'être-tel rapporté à une essence, elles ne signifient pas l'essence elle-même.

 

ESSENCE/ACCIDENT (ousia/sumbebèkos) : la prédication attributive (du type S'est P) peut se faire, soit selon l'essence, soit selon l'accident.

 

Prédiquer selon l'essence, c'est dire que le sujet est un «ceci« ; prédiquer selon l'accident, c'est dire qu'il est «tel«.

 

Dans le discours, l'essence est donc affirmée selon le genre ou l'espèce (eidos) ; de ce point de vue, elle est un universel.

 

Il n'y a là aucune contradiction, car l'essence «première« individuelle n'est, de fait, connue que par l'affirmation de l'essence «seconde« spécifique ou générique, c'est-à-dire par l'affirmation de l'universel contenu en puissance dans la réalité concrète.

 

Elle ne se confond avec aucune des sciences dites particulières, car aucune de ces autres sciences ne considère en général l'être en tant qu'être, mais, découpant une certaine partie de l'être, c'est seulement de cette partie qu'elles étudient l'attribut« (Métaph.

 

Ainsi, le mathématicien fait l'hypothèse que le nombre est, il suppose donc l'être en tant que quantité ; de même, le physicien admet l'existence du mouvement.

 

Le métaphysicien, lui, entreprend d'étudier ce qui est en tant qu'il est : ni en tant que quantité, ni en tant que mû, ni en tant que vivant, etc.

 

Il recherche donc les principes et les causes des êtres considérés du pur et simple point de vue de l'être.

 

Si l'unité focale de signification à laquelle se rapporte tout ce qui est dit de l'être en tant qu'être est «l'essence«, il n'en reste pas moins que les «catégories« (les «chefs d'accusation« de ce qui est en tant qu'il est) ne sont pas déduites de l'essence, et qu'elles signifient une relation au terme premier, l'essence, qui lui demeure externe.

 

Le nécessaire est donc l'expression logique de l'universel, alors que ce dernier caractérise le rapport d'un certain attribut à une essence --- ou, dans le discours, le rapport d'un certain prédicat à un sujet.

 

aristote

« 60 Aristote ou l'unité du multiple après que l'induction ait mis la pensée « en route » vers elles et que le raisonnement dialectique ait évalué critiquement la pertinence des inférences ainsi opérées.

Les sciences particulières admettent donc l'existence des axiomes, alors que la métaphysique en fonde non démonstrativement la nécessité onto­ logique (cf.

Métaph.

r, 3).

CATÉGORIE (katègoria) : les catégories sont les genres les plus généraux, irréductibles les uns aux autres, selon lesquels peuvent être dits les êtres et les manières d'être.

«L'essence» (ousia) est la catégorie fondamentale, non seulement parce qu'elle seule permet de dire ce qu'est l'être que voici, mais encore parce que c'est d'elle que les autres catégories, qui nomment l'être-tel, sont dites (cf.

Top.

1, 9; Cat.

4).

Les diverses significations catégoriales de l'être se réfèrent donc à un terme unique, l' ousia ; c'est pourquoi l'être est un pros hen legomenon.

Cependant, si les catégories autres que l'essence signifient bien l'être-tel rapporté à une essence, elles ne signifient pas l'essence elle-même.

Ceci veut dire que la structure pros hen n'est pas une structure kat' hen, et qu'en conséquence l'homonymie de l'être n'est pas réductible à une synonymie de l'essence (cf.

Métaph.

r, 2, 1 003 b 6-10; ~.

7, 1 017 a 24-27; Top.

1, 9, 103 b 29-39).

ESSENCE/ACCIDENT (ousia/sumbebèkos): la prédication attributive (du type S est P) peut se faire, soit selon l'essence, soit selon l'accident.

Prédiquer selon l'essence, c'est dire que le sujet est un« ceci»; prédiquer selon l'accident, c'est dire qu'il est« tel».

Par exemple, dire« Socrate est un homme», c'est prédiquer selon l'essence, en associant au sujet singulier un prédicat universel générique; mais dire« Socrate est assis», c'est nommer un être-tel, une modalité d'être qui se trouve «dans un sujet (en hupokeimenôi) » (cf.

Cat.

2).

Dans le discours, l'essence est donc affirmée selon le genre ou l'espèce (eidos); de ce point de vue, elle est un universel.

Néanmoins, du point de vue de la réalité elle-même, «l'essence au sens fondamental, premier et principal du terme, c'est ce qui n'est ni affirmé d'un sujet, ni dans un sujet: par exemple, l'homme individuel ou le cheval individuel» (Cat.

5, 2 a 11-14; cf.

Métaph.

~.

8).

Il n'y a là aucune contradiction, car l'essence« première» individuelle n'est, de fait, connue que par l'affirmation de l'essence« seconde» spécifique ou générique, c'est-à-dire par l'affirmation de l'universel contenu en puissance dans la réalité concrète.

Finalement, l'essence ne fait l'objet d'une définition« réelle» que lorsqu'on est parvenu à cerner par le discours la spécificité même, l' eidos (cf.

Métaph.

Z, 12 ; Top.

1, 9, 103 b 29-31).. »

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