LES CARACTÈRES GÉNÉRAUX DE LA TECHNIQUE

« 28 Culture et civilisation et transmise par le milieu social n'est pas technique) - et la notion d'un but pratique - ici caracterisee par futile, categorie qu'on peut definir preala- blement comme denominateur commun aux diverses finalites sociales - en tant qu'elles font appel aux techniques.

En fait, dans l'usage courant, la definition precedente est rarement respectee dans son integralite; elle est deformee, aussi Men en ce qui concerne le caractere defini du procede, qu'en ce qui concerne son caractere de trans- missibilite ou l'ordre de finalite pratique dont it depend : a tort, sans aucun doute.

(...) Inversement, la definition des techniques peut etre plus rigoureusement specifiee, comme l'indique d'ailleurs le texte meme du vocabulaire dont nous nous sommes inspires, quand on prend le terme en son sens restreint - caracteristique des societes industrielles.

On entend alors, par techniques,« des methodes organisees qui reposent sur une connaissance scientifique correspondante ». Pierre Ducesst, Les techniques et le philosophe,Presses Universitaires de France, Paris, 1958. SUJETS DE REFLEXION 11 Donner des exemples de procedes techniques qui offrent les trois caracteres principaux dont park: DUCASSE. 2/ Les trois caracteres evoques vous semblent-ils egalement necessaires pour rendre compte de toutes les formes de technique (notamment l'« existence sociale » et r« utilite»? 3/ Montrer que la seconde definition (sens restreint) n'est pas fondamentale- ment differente de la premiere. La machine est au cceur du monde de la technique.

Depuis un naillenaire, elle a contribue par son developpement a modifier profondement les formes culturelles de la civilisation occidentale.

La pendule, la roue hydraulique, le metier a tisser, etc...

existent depuis fort longtemps dans d'autres civili- sations.

Les Grecs, les Arabes, les Chinois, connaissaient lee machines avant les Europeens.

Mais it appartenait a l'Europe Occidentale de developper les machines en s'appuyant sur les sciences exactes et de leur donner une extension jamais egalee qui devait transformer profondement notre civili- sation.

Dans ces conditions, it apparait necessaire de definir la machine pour la comprendre et, par consequent, pour essayer de nous comprendre nous- memes.

Non seulement nous vivons dans un monde peuple de machines dont nous dependons dans notre existence quotidienne, mais encore nos moderns machines ne remplacent-elles pas certaines fonctions organiques humaines (telephone, electrophone, cinema) ? 28 Culture et civilisation et transmise par le milieu social n'est pas technique)- et la notion d'un but pratique -ici caractérisée par l'utile, catégorie qu'on peut définir préala­ blement comme dénominateur commun aux diverses finalités sociales - en tant qu'elles font appel aux techniques.

En fait, dans l'usage courant, la définition précédente est rarement respectée dans son intégralité; elle est déformée, aussi bien en ce qui concerne le caractère défini du procédé, qu'en ce qui concerne son caractère de trans­ missibilité ou l'ordre de finalité pratique dont il dépend: à tort, sans aucun doute.

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) Inversement, la définition des techniques peut être plus rigoureusement spécifiée, comme l'indique d'ailleurs le texte même du vocabulaire dont nous nous sommes inspirés, quand on prend le terme en son sens restreint - caractéristique des sociétés industrielles.

On entend alors, par techniques,« des méthodes organisées qui reposent sur une connaissance scientifique correspondante ».

Pierre DucASSÉ, Les techniques et le philosophe, Presses Universitaires de France, Paris, 1958.

SUJETS DE RÉFLEXION 1 1 Donner des exemples de procédés techniques qui offrent les trois caractères principaux dont parle DucASSÉ.

2 1 Les trois caractères évoqués vous semblent-ils également nécessaires pour rendre compte de toutes les formes de technique (notamment l'« existence sociale » et l'« utilité» ? 31 Montrer que la seconde définition (sens restreint) n'est pas fondamentale­ ment différente de la première.

La machine est au cœur du monde de la technique.

Depuis un millénaire, elle a contribué par son développement à modifier profondément les formes culturelles de la civilisation occidentale.

La pendule, la roue hydraulique, le métier à tisser, etc ...

existent depuis fort longtemps dans d'autres civili­ sations.

Les Grecs, les Arabes, les Chinois, connaissaient les machines avant les Européens.

Mais il appartenait à l'Europe Occidentale de développer les machines en s'appuyant sur les sciences exactes et de leur donner nne extension jamais égalée qui devait transformer profondément notre civili­ sation.

Dans ces conditions, il apparaît nécessairé de définir la machine pour la comprendre et, par conséquent, pour essayer de nous comprendre nous­ mêmes.

Non seulement nous vivons dans nn monde peuplé de machines dont nous dépendons dans notre existence quotidienne, mais encore nos modernes machines ne remplacent-elles pas certaines fonctions organiques humaines (téléphone, électrophone, cinéma) ?. »