L'erreur est-elle la condition de la vérité ?
Publié le 30/09/2013
Extrait du document
• «D'abord« indique : en premier lieu, dès le premier contact. Il y a une
notion de temps. Chronologiquement, le premier pas vers la vérité est-il
celui de la conscience de l'erreur ?
• Notez bien le faut-il« s'être trompé« et non faut-il« se tromper«. Cela
signifie que l'erreur a eu lieu, qu'on la connaît, en tout cas qu'on en a pris
conscience.
• L'intitulé du sujet est très prudent quant à l'accès à la vérité : pour
«pouvoir« atteindre, c'est-à-dire pour être éventuellement capable, pour
peut-être - cela n'est pas sûr - atteindre la vérité.
• La notion de vérité renvoie au problème de la connaissance. La science
cherche des connaissances vraies capables de transformer le monde et de
le comprendre.
• Organisation du plan
1. La problématique de la vérité repose sur la distinction de l'être et
du paraître : la vérité existe. Ce qui déjà nous interroge.
Si la vérité existe, nous n'en prenons conscience qu'au travers d'erreurs,
de tâtonnements.
2. L'erreur est-elle alors féconde ? L'expérience de la vie est indispensable.
«
• Organisation du plan
1.
La problématique de la vérité repose sur la distinction de l'être et
du paraître :
la vérité existe.
Ce qui déjà nous interroge.
Si la vérité existe, nous n'en prenons conscience qu'au travers d'er
reurs, de tâtonnements.
2.
L'erreur est-elle alors féconde ? L'expérience de la vie est indispen
sable.
CORRIGÉ
[Dissertation rédigée]
[Introduction]
Parvenir à la vérité, c'est s'interroger sur les moyens d'y accéder.
Est
ce en se trompant? Du faux le vrai surgirait-il? Que vaut alors cette
erreur si la vérité est relative? Car le sujet n'affirme pas qu'on atteigne
sûrement la vérité : il indique une possibilité, pas une certitude.
Mais en
admettant qu'on puisse parvenir à la vérité, le chemin d'accès passe-t-il
nécessairement par l'erreur ? L'erreur peut-elle être féconde ?
[I.
Peut-on, et comment, atteindre la vérité ?]
Dans la philosophie grecque, la problématique de la vérité repose sur
la distinction de l'être et du paraître.
Atteindre la vérité, c'est connaître
l'essence des choses, c'est accéder au monde des Idées ou monde intelli
gible.
Cette connaissance devient possible lorsque l'âme humaine s' af
franchit des apparences du monde sensible.
Le célèbre mythe de la
caverne
(La République, livre VII) raconte cette douloureuse séparation.
La contemplation progressive de la vérité permet de comprendre qu'on
vivait dans l'illusion.
Le corps est source d'erreurs.
On chemine vers le
vrai lorsqu'on en prend conscience et connaissance, et qu'on
s'en libère.
« Être dans le vrai, dit Aristote, c'est penser que ce qui est séparé est
séparé».
Être dans le faux, «c'est penser contrairement à la nature des
objets
».
Nous avons ainsi besoin de la raison critique pour atteindre la
vérité.
Et c'est bien de l'état d'incertitude dans lequel l'ont laissé toutes les
études qu'il a faites dans sa jeunesse, que Descartes va partir.
Il part donc
d'une expérience de l'erreur, celle des errements de l'opinion et de
laper
ception.
Il va mettre au point une méthode afin d'utiliser judicieusement
la raison, cette
« lumière naturelle ».
Cette méthode, constituée par un.
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