L'erreur contient-elle une part de vérité ?
Publié le 08/02/2010
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Erreur et vérité apparaissent dès les fondements de la rationalité occidentale. C’est en effet dans le Poème de Parménide, penseur archaïque présocratique, qu’est pour la première fois formulée (contrairement à l’unité des contraires chez Héraclite d’Ephèse) leur relation d’exclusivité. Le poète, à l’entame de son chant dédicatoire à la Déesse, se trouve aux confins d’une alternative entre deux voies : celles de l’opinion des mortels, voie de l’erreur et du non-être ; et celle de la vérité de l’Etre. C’est ainsi que sont d’emblée articulés être et vérité, par opposition au non-être du faux, dans la fameuse formule : « Etre est, n’est pas n’est pas «. Ainsi coïncident dans l’articulation exclusive de la vérité et de l’erreur une double dimension : ontologique et épistémologique.
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