lequel du désir ou de la volonté rend-il mieux compte de l'homme comme être rationnel ?
Publié le 19/04/2013
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« savoir la capacité à choisir le bien et d'éviter le m al → Les hom m es accèdent ainsi à l'univers de la responsabilité. → Selon A ristote il est en notre pouvoir d'être vertueux ou vicieux. C 'est volontairem ent qu'on est bons ou justes, m esurés et volontairem ent qu'on est m échants, injustes, intem pérants. La volonté devient la seule m esure de la m oralité. Et s'il arrive à un ivrogne de tuer il ne saurait plus faire valoir qu'il l'a fait volontairem ent. Il est selon A ristote doublem ent condam nable : et pour le crim e lui m êm e, et pour le fait qu'il était m aître de ne pas s'enivrer → La volonté en vient donc à désigner la faculté de m aîtrise de sois toujours postulée chez l'être hum ain → D e m êm e que nul n'est censé ignorer la loi, de m êm e nul ne peut plus prétexter l'innocence d'un acte involontaire. La volonté fonde la responsabilité des hom m es qui à son tour définit la liberté au sens hum ain et m oral du term e. → La liberté fondée sur la volonté est totale : l'hom m e est tenu pour responsable m êm e de ses actes involontaires : il aurait pu, il aurait dû, agir autrem ent com m e l'ivrogne aurait dû et pu ne pas boire. → Le sens de l'opposition de la volonté et du désir est donc bien m oral : la volonté rend les hom m es m aîtres d'eux en toute circonstance, en leur faisant refrénés leur désir, et en inhibant leurs tendances naturelles à agir im pulsivem ent, sans considération du bien et du m al. → C 'est au point que la volonté ne désigne plus à la lim ite qu'une réaction au désir, un antidésir. → La possibilité de la m orale repose d'ailleurs chez D escartes sur le contre pouvoir de la volonté que tout hom m e peut opposer à la puissance du désir. En fondant la m oralité sur la volonté, c'est la m oralité hum aine ellem êm e que l'on peut qualifier de réactive → l'hom m e en devenant m oral et en croyant au pouvoir de la volonté, pense régler son com pte au désir. En fait il ne fait que régler ses com ptes avec lui. II. Le désir est l'essence m êm e de l'hom m e → C om m e on a pu le rem arquer au début, la volonté et le désir sont originairem ent deux espèces d'une unique tendance à désirer, que l'hom m e partage avec l'ensem ble des êtres vivant, C A D tendre vers les choses qui nous paraissent bonnes et à les rechercher. → O r les analyses successives d'A ristote, des Stoïciens, de D escartes entre autre, ont eu pour résultat d'oublier cette origine com m une au point de dresser l'un contre l'autre, la volonté et le désir. → La m oralité ainsi fondée sur la volonté en vient donc à exiger que l'hom m e veuille contre son désir. → C 'est K ant qui ira le plus loin en ce sens : l'action m orale est le fait de la volonté, C A D d'une décision d'agir sur le seul com m andem ent de la raison. L'hom m e qui agit ainsi selon sa volonté est alors pleinem ent cause de son action : il est libre → O n dit alors que son action est spontanée au sens philosophique du term e. → A u contraire est im m oral l'action que l'hom m e se laisse im poser par son désir C A D par la tendance naturelle à rechercher son bien propre soit sous la form e du plaisir soit sous celle de l'intérêt → En effet l'action im pulsive contre toute apparence n'est pas spontanée. → L'hom m e qui agit en suivant la seule pente naturelle de son désir pour son bien propre, est déterm iné à agir par des causes naturelles extérieures à lui. K ant va jusqu'à m esurer la m oralité d'un acte aux sacrifices de son intérêt et de son plaisir qu'un hom m e peut consentir à faire. → La volonté est pour K ant « ce qui élève l'hom m e au dessus de luim êm e », m ais le prix est lourd pour l'hom m e réel. → La volonté, com m e faculté rationnelle de désirer exige de l'hom m e qu'il contrarie sa nature. C 'est donc un véritable déchirem ent pour l'hom m e qu'aboutit, si on la conduit jusqu'au bout, la distinction du désir et de la volonté. → Q uant à Spinoza, ce dernier estim e que l'hom m e n'est pas une exception au sein de la nature. Il suit au contraire l'ordre général de la nature. D 'em blée il adopte un principe qui ne le dispose pas à distinguer la. »
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