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L'ennui

Publié le 22/12/2016

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Philosophie:                                                          L’Ennui INTRODUCTION: Etymologie et définition Le terme « ennui » est issu du latin « inodiare » (contraction de in odio esse) traduit en français par « être un objet de haine ». Le préfixe in– suivi de odium a donné le nom commun « haine ». En français, on retrouve le radical odium dans l’adjectif « odieux ». L’ennui désigne une « mélancolie vague, une lassitude morale qui fait qu’on ne prend d’intérêt, de plaisir à rien ». I. Pourquoi nous ennuyons-nous? a) L’ennui: un phénomène polymorphe (=qui a plusieurs formes) observé dans plusieurs domaines au cours de l’histoire Du tædium vitae des philosophes à la pathologie des manques d’appétence fin-de-siècle, de l’affectation romantique à la médecine en passant par la psychologie et la théologie, l’ennui s’exprime sous de multiples facettes. Þ Le concept de taedium vitae est né de la pensée du philosophe stoïcien Sénèque le Jeune. « Taedium vitae » est également le titre d'un essai d'Hermann Hesse et d'un poème d'Oscar Wilde. Cette expression latine est souvent traduite par «dégoût de la vie» ou «mépris de la vie». Sous l’Antiquité romaine, cette crise morale, le taedium vitae, s’explique en partie par l’individualisme et la prééminence (= dominance) de l’argent qui font prendre conscience à l’Homme que ses activités sont futiles et qu’il est vain. Þ L’ennui romantique Les romantiques trop préoccupés par l’ennui de vivre, possédaient une sorte de fièvre en eux qui les poussaient à brûler leur vie toute entière en seulement dix ou vingt ann...


« est triste, ou s'ennuie mais il s'ennuie et il est triste parce qu'il désire.

Le romantique est perpétuellement en désir : il ne goûte qu'un instant à l'illusion du bonheur pour aussitôt tourner son appétit insatiable vers d'autres objets qui ne le contenteront pas davantage.

Par ce fait il est instable et sans cesse tourmenté car il n'arrive jamais à contenter ses projets, ses aspirations, il veut toujours plus quitte à détruire tout ce qu'il a construit auparavant pour satisfaire un nouveau désir.

Il tend à l'impossible, il désire ce qui ne peut pas se réaliser puis ensuite pleure d'être incompris. Þ Baudelaire a exprimé comme personne l'ennui dans Les Fleurs du mal.

A son époque, le mot "ennui" avait un sens très fort, bien plus fort que celui qu'on lui donne aujourd'hui.

Baudelaire invente alors une forme de désespoir radicalement nouveau, de mélancolie qui ne ressemble à aucune autre et qui est source d'inspiration de sa poésie: le spleen.

Le mot spleen a pour origine le mot anglais spleen (du grec ancien ?????: spl?n) qui signifie « rate » ou « mauvaise humeur ».

En effet les Grecs, dans le cadre de la théorie des humeurs, pensaient que la rate déversait un fluide noir dans le corps : la bile noire, responsable de la mélancolie = tristesse vague, dont on ne connaît pas les causes.

Chez Baudelaire, le spleen devient une des composantes essentielles de l'angoisse d'exister.

Le Spleen est constitutif de la poésie baudelairienne car c'est cela qu'il raconte et met en scène, son mal être, son incapacité à vivre dans le monde qui est le sien.

Beaucoup de poètes de son époque ressentent la même inadaptation (Musset).

La modernité de Baudelaire réside dans le remède qu'il trouve à sa mélancolie : la violence.

Seule la violence exercée contre autrui, contre lui-même et contre le langage, la poésie classique, lui permettent provisoirement de mieux vivre son spleen.

Voici un extrait de la section Spleen et Idéal des Fleurs du Mal de Baudelaire dans lequel le poète évoque l'ennui, responsable de ses maux: « Il ferait volontiers de la terre un débris Et dans un bâillement avalerait le monde : C'est l'ennui ! » Charles Baudelaire, Spleen Þ L'ennui, synonyme de mélancolie ou la neurasthénie pour la médecine: ces deux termes désignent un état de dépression, de tristesse vague, de dégoût de la vie, propension habituelle au pessimisme. Þ L'acédie pour la religion: Cattien, dans son ouvrage De Institutis Coenobiorum, parle d'une maladie. »

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