Légitimité de la monarchie

« H La monarchie n'est pas le meilleur gouvernement possible r Ut·H• - La souveraineté ne peut pas être héréditaire.

Elle est constituée par le pacte social.

Elle exprime la volonté générale.

Cette volonté ne peut pas être cédée.

Elle ne peut pas non plus être représentée.

L'hérédité ne peut pas fonder en droit la souveraineté N ul , pense Rous­ seau, n'est «natu­ rellement» né pour com­ mander.

La seule auto- •Le peuple, dans la démo­ cratie, est, à c:erlains égards, le monarque; à certains autres, il est le sujet.• Montesquieu, L'Esprit des lois rité à laquelle je peux me soumettre sans renoncer aux principes de liberté et d'égalité est celle qu 'incarne la volonté générale.

Or , cette dernière est le résul­ tat d'un pacte social.

La monarchie héréditaire aboutit nécessaire­ ment à l'absolutisme.

La volonté géné­ rale est seule à garantir la liberté P our Rousseau , c'est en m'aliénant tota ­ lement à la communauté, c 'est-à-dire en m'enga ­ geant envers tous ses membres, que je peux être véritablement libre.

Ainsi que le pensait déjà Montesquieu, en me soumettant à la volonté générale, je suis à la fois citoyen et sujet.

Je suis un membre du sou­ verain, et ce souverain n'est jamais que l'ex­ pression de ma liberté.

Le roi ne peut jamais exprimer la volonté générale 1 1 est impossible de défendre l'idée d'une monarchie populaire.

Même si le roi est aimé du peuple, il n'ex prime pas la volonté générale.

Ses décisions relèvent de sa volonté.

Par ailleurs, un roi n'est pas forcément éclairé.

Tan­ dis que la volonté géné­ rale, pense Rousseau , l 'es t toujours .

A la monarchie, il faut donc préférer la démocra­ tie .

Il n'existe qu'une seule souveraineté: celle de la volonté générale.

La monarchie est incapable d'exprimer cette volonté.

Aussi juste soit-elle, elle n'en est pas moins une forme d'absolutisme.

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