Légalité et Légitimité
Publié le 07/05/2011
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Légal : qui est fondé sur la loi, qui est conforme à la loi (la loi étant une prescription issue d'une autorité afin d'organiser, de règlementer la vie sociale). Légalité : vient du latin « lex « = loi. Conformité aux lois positives établies. Légitime : qui est naturellement juste, fondé. Tout acte, attitude, sentiment, parole dont le sujet est considéré comme étant à cet égard dans son bon droit. C'est un sens plus général que « légal «. La légitimité repose sur une autorité qui est fondée sur des bases juridiques, éthiques ou morales. Légalité renvoie au domaine du droit positif et politique et légitimité à l'idée de justice et à l'éthique. Les 2 termes ont une racine commune : la notion de loi. Mais la légitimité s'étend au delà de la simple conformité à la loi qu'exige la légalité. Sur la base de cette symétrie, on peut se demander si le légal est nécessairement légitime.
«
de chaque conscience un critère de la légitimité, qui est une limite du pouvoir légal.
La légitimité est ainsi la limitemorale de la politique.
Elle n'est pas seulement un problème politique mais le problème du politique.
La question de la légitimité permet de réfléchir aux sur la multiplicité des législations.
Dans les régimes démocratiques, on fait comme si la légalité de l'exercice du pouvoir, c'est-à-dire sa conformité àdes lois, suffisait à en assurer la légitimité.
Or la légitimité est une notion beaucoup plus subjective et exprimel'adhésion profonde de la population à la manière dont elle est gouvernée.Or on observe un peu partout dans le monde que le fossé se creuse entre légalité et légitimité du pouvoir.La gouvernance, pour être légitime, doit réunir cinq qualités :- répondre à un besoin ressenti par la communauté- reposer sur des valeurs et des principes communs et reconnus- être équitable- être exercée efficacement par des gouvernants responsables et dignes de confiance- appliquer le principe de moindre contrainte
Dans un régime monarchique, il est inscrit dans la loi que le gouvernement est assuré par un seul homme qui détienttous les pouvoirs.
Si l'on considère que seul peut être légitime une souveraineté exercée par tous (démocratie), ondira alors que ce pouvoir est conforme à la légalité mais illégitime.
Inversement, une révolte, une insurrection,peuvent être jugées illégales car elles transgressent la loi.
Mais de telles actions peuvent s'avérer parfaitementlégitimes lorsqu'elles s'opposent par exemple à un pouvoir profondément injuste.
La question de la légitimité est au coeur du politique.
Pour HOBBES, dans le Léviathan, l'abandon des prérogativesde l'individu au profit du souverain (abandon qui est l'acte de naissance de l'état) élimine le problème de la légitimité.Ainsi, « la mesure des actions bonnes et mauvaises est la loi civile et le juge est le législateur, qui est toujours lereprésentant de l'état ».
La conscience de l'individu doit donc s'effacer devant celle de l'état qui représente la loi :« la loi est la conscience publique dont la personne a déjà promis qu'elle serait son guide ».Le souverain est donc soumis aux lois de la nature mais non aux lois civiles.
Celui-ci légifère donc sans rendrecompte de ces actes.
Le souverain n'a donc ni lois civiles auxquelles se conformer ni juge devant qui comparaître.
Conclusion
Ce qui est légal n'est pas forcément légitime.
Il est possible que la loi positive s'avère être inique, injuste ouimmorale.
La porale, la politique et le juste sont intimement liés à la légalité et à la légitimité.Finir conclusion.
Sujet désiré en échange :
Sur quel fondement repose la société?.
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