L'égalité entre les hommes est-elle une utopie ?

« Les hommes ne peuvent pas être tous égaux Les hommes ne peuvent pas être tous égaux, et il n'est pas souhaitable qu'ils le soient.

L'égalité entre tous conduit à l'ignorance des individualités, des talents, des compétences.

Elle devient de ce fait une forme de totalitarisme.

Il existe des inéga- lités naturelles L e médecin, l'ensei- gnant, les constatent.

Tel virus de la grippe touche une partie de la population et épargne un certain nombre de per- sonnes.

Dès la nais- sance, des nourrissons présentent des capa- cités motrices bien su- périeures à d'autres.

A l'école, et pour une même classe d'âge, il y a des enfants qui savent déjà lire, écrire, comp- ter, alors que d'autres n'en sont toujours qu'à exécuter des dessins ru- dimentaires.

L'égalité entre tous n'admet pas le ta- lent, la compéten- ce, le génie V ouloir l'égalité entre V tous les hommes, c'est ne pas reconnaître qu'il y en a qui tra- vaillent plus vite ou qui sont plus doués.

N'est- il pas injuste de traiter Beethoven comme n'im- porte quel professeur de musique? N'est-il pas in- juste qu'un artisan dont l'habileté est reconnue de tous ne tire pas plus d'avantages de son travail que celui qui ne dispose d'aucun don, ou bien celui qui, par facilité ou pa- resse, ne fabrique que des objets imparfaits? L'égalité conduit au totalitarisme I "égalité pour tous LI revient à imposer des règles qui sont de nature totalitaire: en effet, elles ne recon- naissent pas l'exception, ne récompensent pas l'esprit qui enrichit une culture, qui contribue, mieux qu'un autre, au développement des techniques, des sciences, des échanges, de l'art et de la philosophie.

«Qu'est-ce donc qu'une ma- jorité prise collectivement, sinon un individu qui a des opinions et le plus .Souvent des intérêts corrheires à un autre individu qu'on 'orme la minorité?» Alexis de Tocqueville Les hommes ne peuvent pas être tous égaux.

Dès lors qu'ils le sont, non d'une manière naturelle, mais selon la loi, selon une certaine conception de l'organisation sociale et politique de la société, on abou- tit à la dictature du plus grand nombre, à la négation des individualités.. »