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l'égalité critère essentiel de la justice

Publié le 12/10/2014

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justice
L'égalité se définit selon la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune » L'égalité est donc le principe qui fait que les hommes doivent être traités de la même manière, avec la même dignité, qu'ils disposent des même droits et sont soumis aux même devoirs. D'autre part, la justice est un principe moral de la vie sociale fondé sur la reconnaissance et le respect du droit des autres qui peuvent être le droit naturel (l'équité) ou le droit positif (la loi). Au niveau d'un Etat, la Justice est le pouvoir judiciaire qui prend la forme d'une institution ou d'une administration publique constituée d'un ensemble de juridictions chargées d'exercer ce pouvoir. L'équité est un sentiment de justice naturelle et spontanée, fondée sur la reconnaissance des droits de chacun, sans qu'elle soit nécessairement inspirée par les lois en vigueur. Ce sentiment se manifeste, par exemple, lorsqu'on doit apprécier un cas particulier ou concret sans se laisser guider par les seules règles du droit. C'est une forme de justice qui prend plutôt en considération l'esprit de la loi que la lettre, pour en tempérer les effets ou la faire évoluer si, comme dit Aristote, « elle se montre insuffisante en raison de son caractère générale » dans l'Ethique à Nicomaque. Est ce qu'alors l'équité ne serait elle pas une composante de l'égalité ? En matière politique par exemple, l'équité est le principe qui conduit à corriger des inégalités que subissent de...
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« égaux ».

Les révolutionnaires s'en sont inspirés pour La Déclaration des droits de l'Homme e du citoyen.

De ce fait, l'égalité proclamée est juridique : la loi est la même pour tous et chacun peut avoir accès à tout emploi public.

La loi devient alors un instrument de justice.

L'égalité juridique devient l'égalité morale et l'égalité politique. Mais la justice est-elle toujours liée à l'égalité ? est- il juste de donner autant à chacun, par exemple quand on partage un repas.

Evidement non : car l'un a des besoins beaucoup plus grands que l'autre.

De même, faut-il donner autant à tous les travailleurs ? Ici la question est plus délicate, mais on peut penser qu'il est juste de donner à chacun une part proportionnelle à son mérite ou à son efficacité.

Aristote par le donc de justice distributive « le juste dans les distributions ». « Si les personnes ne sont pas égales, elles n'obtiendront pas l'égalité dans la façon dont elles seront traitées.

De là viennent les disputes et les contestations, quand des personnes sur le pied d'égalité n'obtiennent pas des parts égales, ou quand des personnes, sur le pied d'inégalité, ont et obtiennent un traitement égal.

Ajoutons que la chose est claire si l'on envisage l'ordre de mérite des parties prenantes.

En ce qui concerne les partages, tout le monde est d'accord qu'ils doivent se faire selon le mérite de chacun; toutefois, on ne s'accorde pas communément sur la nature de ce mérite, les démocrates le plaçant dans la liberté, les oligarques dans la richesse ou la naissance, les aristocrates dans la vertu.

» Il est clair qu’ici Aristote affirme le principe de l’égalité comme fondement de l’idée de justice comme indémontrable tout en acceptant que l’inégalité entre les hommes existe sans préciser son origine : sociale, naturelle, voire divine ; ni si cette égalité de principe et les inégalités réelles sont raisonnables.

Mais ce principe de l’égalité ne va pas de soi, et il n’est pas pour tous évident : il suffit d’affirmer que les individus étant nécessairement différents dans leurs capacités, leur talents ou leur vertus, l’égalité ne peut pas exister et qu’il faut laisser jouer les rapport de force pour établir la seule justice possible : celle du droit du plus fort.

D’autre part en refusant ici de prendre position sur la question de savoir qui des oligarques, aristocrates et démocrates ont raison quant à la définition du mérite, l’auteur laisse le lecteur dans le doute : la justice ne serait-elle qu’une valeur particulière et relative indéfiniment discutable ? Ce qui serait renoncer à participer au débat philosophique sur la nature du lien politique.

D'autre part, Dans Gorgias de Platon, Calliclès démontre que le système égalitaire mis en place par la loi des Hommes n'est finalement qu'une arme aux mains des faibles afin de pouvoir tenir tête aux forts.

L'égalité n'est dans ce cas là pas un critère de la justice puisque les plus faibles deviennent forts et les plus forts deviennent faibles créant ainsi une forme d'inégalité entre les hommes et une disparité des droits naturelles. Nous en concluons que l'Egalité n'est pas naturelle, elle est basée sur des lois juridiques et non des lois naturelles. La justice est gouvernée par le principe d'égalité, ce qui signifie que toute personne a vocation à être jugée par les mêmes juridictions selon les mêmes règles, sans la moindre discrimination.

Autrement dit, les justiciables se trouvant dans la même situation doivent être jugés par les tribunaux selon les mêmes règles de procédure et de fond.

Ainsi il ne doit pas y avoir une justice de classe, l'une pour les pauvres, et l'autre pour les riches. Néanmoins, cette égalité n'est pas toujours juste car elle globalise des situations ; c'est pour cela que l'équité « c'est d'être un correctif de la loi, là où la loi a manqué de statuer à cause de la généralité » » Aristote, Ethique à Nicomaque.. »

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