L'éducation humanise l'homme (Rousseau)
Publié le 29/09/2013
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Il y a transmission de savoirs, d'expériences. C'est parce qu'il a été enfant avant que d'être homme qu'il peut conquérir sa liberté, se développer. Contrairement à Descartes qui regrette ce passage obligé par l'enfance (Discours de la méthode, 1ere partie), Rousseau montre que l'homme ne peut se perfectionner qu'au fur et à mesure et que l'étape de l'enfance est nécessaire. Il en est de même pour l'humanité.
Cette constatation émise, Rousseau insiste, dans le deuxième paragraphe, sur la nécessité de l'éducation. Les verbes sont conjugués au présent, et non plus au conditionnel. C'est désormais un état de fait que la faiblesse naturelle de la race humaine à son origine. Mais cet handicap se révèle un privilège pour évoluer. L'homme, contrairement à l'animal, est perfectible. La société - la culture - fournit aux hommes un remède aux inconvénients et aux dangers de l'état de nature - l'extinction de la race humaine-, bien que cet état de culture développe l'inégalité.

«
ET SI LES CIMMÉRIENS AVAIENT VRAIMENT EXISTÉ?
Pour les historiens antiques cependant, les Cimmériens ne
sont pas qu'un peuple légendaire voisin des enfers .
Ils leur
accordent aussi une certaine réalité ; divers toponymes comme
celui de
« Bosphore cimmérien » [aujourd'hui le détroit de
Kertch
en Crimée) attesteraient leur existence.
Les Anciens
identifient les
Cimmériens à une branche des Celtes, aux
Scythes ou encore à n'importe lesquels de leurs ennemis.
A insi, Hérodote
[v.
484-420 av.
J.-C.I raconte dans ses Histoires
comment les Scythes ont chassé les Cimmériens du nord de
la mer Noire.
Alors que les Scythes se pressent aux portes de
leur territoire, les Cimmériens se réunissent.
lheure est
grave : ils savent que toute résistance est inutile car les
Scythes
l'emportent sur eux par le nombre et la force.
Mais, tandis que
le peuple veut s'enfuir sans plus tarder, les rois et leurs pairs
refusent
de quitter le pays.
Plutôt que de tomber sous
les coups de
leurs ennemis, ils décident de s'entretuer ...
Le peuple, qui a assisté au massacre, enterre ses chefs sur
la rive du fleuve Dniestr avant de prendre la fuite vers l'est.
Après avoir franchi le Caucase, les Cimmériens pénètrent
en
Asie Mineure où ils prennent Sinope, sur la côte sud de la mer
Noire. a-+
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Au BOUT DU MONDE
Les anciens Grecs se représentent la T~rre comme
un disque entouré par le fleuve Océan .
A l'extrémité
ouest de la terre ferme.
là où se couche le soleil, se trouve le pays des Cimmériens et les e nfers.
La Cimmérie, zone floue où le jour n'est pas distinct
de la nuit , symbolise donc tant la frontière
géographique du monde terrestre que la
limi te
entre la vie et la mort .
N 'y vivent que des êtres étranges .
voire monstrueux, comme les Gree s.
le dieu
du Sommeil, frère de la Mort , ou ...
les Cimmérien s '
ULYSSE CONSULTANT LE DEVIN TIRÉSIAS
Pour se rendre aux enfers où repose l'âme du devin, Ulysse traversa
le royaume des Cimmériens.
Vase étrusque à figures rouges, V" siècle av.
J .-C .
(Photo LeSS1ng/akg- 1magesl
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UN PEUPLE DE MINEURS ?
Le mythologue Pierre Grimal
interprète l'obscure légende
des Cimmé r iens comme un e possible
réminiscence des peuples barbares
que les marc h an ds grecs ont dû
rencontrer en Bohème ou dans
le Caucase, où il s se rendaien t pour acheter du cuivre , de l'étain et de l'or .
Les Cimmériens .
que la tradition
décrit comme vivant dans l'obscurité des grottes, auraient ainsi été
un peuple de mineurs .
Il est aussi
fort probable que ces marchands
aventuriers aient été frappés
par
la faible luminosité et le climat plus humide et plus rude de l'Europe
septentrionale.
CARTE DU MON(>E SELON PTOLÉMÉE
Représentation du monde établie selon la Cosmographie du géographe grec Ptolémée (v.
90-168 apr .
J.-C.J.
Enluminure ornant un manuscrit latin, 1430.
Bibliothèque nat ionale, Naples .
(Photo akg·unages / N•matallahl.
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