L'éducation : finalités et valeurs. La Citoyenneté
Publié le 27/11/2011
Extrait du document
·
«
juste est une société gouvernée par la raison.
A cet effet, les
fonctions de gouvernement doivent, d’une part, être réservées à
ceux capables de mesurer l’intérêt réel des citoyens et de la
société toute entière, en faisant attention de ne pas succomber
aux apparences immédiates.
D’autre part, ces fonctions doivent
donc être réservées aux citoyens « savants », eux-mêmes
gouvernés par la raison.
[Platon défend là une conception
élitiste de la société].
En résumé, il faut :
Que les tâches et les fonctions soient réparties, d’un citoyen à
l’autre, selon l’intérêt réel de chacun (et non selon ses désirs
changeants et ses impressions immédiates) – à savoir l’intérêt
général (sans lequel l’intérêt individuel n’existe pas)
Que les tâches et les fonctions soient réparties selon des
compétences individuelles (l’intérêt général serait mis à mal si les
citoyens ne sont pas gouvernés par la raison).
Conception holiste de la société pour Platon : le tout prime
sur la partie.
Une société idéale serait comme un organisme
vivant, un tout organisé qui s’organise lui -même, où chaque
partie contribue à l’unité du tout et où le tout contribue
réciproquement à la réalisati on de chaque partie.
Platon critique l’attitude qui recherche la satisfaction
immédiate de l’intérêt individuel.
Il appelle à apprendre à ne pas
confondre apparences et réalité.
Le citoyen doit se méfier des
apparences, qui ne sont pas nécessairement trom peuses mais qui
peuvent l’être.
Le risque en cédant aux sirènes de l’apparence,
c’est de nuire à l’intérêt d’autrui, à mettre en danger l’intérêt de
la société.
L’important est d’écouter la raison plutôt que les
impressions immédiates.
Il faut pour cela re cevoir une
éducation.
Les Lois : Pour assurer à la fois la paix et la bienveillance
mutuelle (amitié/philia) que doivent partager les citoyens,
Platon songe à une éducation qui permettrait d’acquérir à la fois
la maîtrise de soi et la possibilité de compr endre et d’accepter
les diverses formes de vie sociale les banquets deviennent
alors des lieux privilégiés qui permette nt de réassurer la
sociabilité, banquets dans lesquels les lois sont des chants « Les
chants sont des lois ».
L’apprentissage m usical constitue selon
Platon un moyen de soumettre l’âme aux bonnes mesures (au
sens propre comme au sens figuré : celles qui permettent une
stabilité et le maintien des formes de vie sociale dans la société
au sens figuré ; mesure dans l’organisation de l’espace : Platon
divise Athènes, la Cité, en 12 sections, divisées elles -mêmes en
lotissements au sens propre – le partage des lieux dispense de
contraintes + douloureuses ou + incertaines et répond à une
fonction de justice – voir NOTES dans le cours : le souverain
est étymologiquement celui qui trace la ligne et qui incarne ce
qui est droit ; au sens moderne, c’est celui qui gouverne ).
Dans
le livre IV des Lois, Platon exige par la bouche d’un
interlocuteur que la juste mesure soit définie : « il faut
maintenant dire en quoi consiste cette juste mesure et la chiffrer
… ».
Il ne s’agit pas seulement, pour Platon, de contraindre par
des lois, mais pour que les Loi s soient et efficaces et obéies, il
faut recourir à la persuasion par le Préambule.
Le préambule
s’oppose à la loi comme la persuasion s’oppose à la contrainte
et la nécessité.
La loi pure est en effet le simple interdit ou le
simple impératif, suivi de la mention du châtiment en cas de
transgression.
Le préambule a pour fonction de persuader le
citoyen d’obéir à la loi.
Il ne recourt pas à la violence mais à la
persuasion.
Il fait partie de l’acte législatif car sans lui, celui- ci
reste incomplet.
Platon f onde la nécessité du préambule, ou plus exactement
son inclusion dans la législation, sur une analyse de ce qu’est
légiférer, du rôle et du but propres au législateur.
C’est parce
que ce but est l’excellenc des citoyens, c’est parce que le
législateur a à cœur de leur inculquer la vertu (la juste mesure,
la bonne mesure , étant donné sa durée nécessairement limitée),
que ce dernier ne peut pas se préoccuper de la question de
savoir si les lois seront ou non obéies dans la cité.
Le préambule
est le discours q ue le législateur construit pour essayer de
garantir l’obéissance aux lois.
L’Athénien montre qu’il n’est pas
possible pour un législateur d’instaurer des lois, c’est -à -dire des
énoncés menaçants, sans se péoccuper de leurs effets et de leur.
»
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