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L'éducation : finalités et valeurs. La Citoyenneté

Publié le 27/11/2011

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I.                   De la recherche du meilleur ordre social possible à une citoyenneté rationnelle multiple …

A.    De la hantise de la dispersion à l’atteinte d’une organisation de l’espace.

 

·         Husserl – La Crise de l’humanité européenne et la philosophie : L’Europe se caractérise par une certaine façon de penser, formulée pour la 1ère fois par les Grecs de l’Antiquité. Il ne s’agit pas seulement d’une partie de la Terre ou une région du monde. Elle consiste à penser selon sa réflexion propre (et non plus seulement selon les traditions d’une cité ou d’une religion ou la Doxa). Tout homme en tant qu’homme doit participer à cette tradition, quelle que soit la langue ou ses croyances religieuses.

« juste est une société gouvernée par la raison.

A cet effet, les fonctions de gouvernement doivent, d’une part, être réservées à ceux capables de mesurer l’intérêt réel des citoyens et de la société toute entière, en faisant attention de ne pas succomber aux apparences immédiates.

D’autre part, ces fonctions doivent donc être réservées aux citoyens « savants », eux-mêmes gouvernés par la raison.

[Platon défend là une conception élitiste de la société].

En résumé, il faut :  Que les tâches et les fonctions soient réparties, d’un citoyen à l’autre, selon l’intérêt réel de chacun (et non selon ses désirs changeants et ses impressions immédiates) – à savoir l’intérêt général (sans lequel l’intérêt individuel n’existe pas)  Que les tâches et les fonctions soient réparties selon des compétences individuelles (l’intérêt général serait mis à mal si les citoyens ne sont pas gouvernés par la raison).

 Conception holiste de la société pour Platon : le tout prime sur la partie.

Une société idéale serait comme un organisme vivant, un tout organisé qui s’organise lui -même, où chaque partie contribue à l’unité du tout et où le tout contribue réciproquement à la réalisati on de chaque partie.

 Platon critique l’attitude qui recherche la satisfaction immédiate de l’intérêt individuel.

Il appelle à apprendre à ne pas confondre apparences et réalité.

Le citoyen doit se méfier des apparences, qui ne sont pas nécessairement trom peuses mais qui peuvent l’être.

Le risque en cédant aux sirènes de l’apparence, c’est de nuire à l’intérêt d’autrui, à mettre en danger l’intérêt de la société.

L’important est d’écouter la raison plutôt que les impressions immédiates.

Il faut pour cela re cevoir une éducation.

 Les Lois : Pour assurer à la fois la paix et la bienveillance mutuelle (amitié/philia) que doivent partager les citoyens, Platon songe à une éducation qui permettrait d’acquérir à la fois la maîtrise de soi et la possibilité de compr endre et d’accepter les diverses formes de vie sociale les banquets deviennent alors des lieux privilégiés qui permette nt de réassurer la sociabilité, banquets dans lesquels les lois sont des chants « Les chants sont des lois ».

L’apprentissage m usical constitue selon Platon un moyen de soumettre l’âme aux bonnes mesures (au sens propre comme au sens figuré : celles qui permettent une stabilité et le maintien des formes de vie sociale dans la société au sens figuré ; mesure dans l’organisation de l’espace : Platon divise Athènes, la Cité, en 12 sections, divisées elles -mêmes en lotissements au sens propre – le partage des lieux dispense de contraintes + douloureuses ou + incertaines et répond à une fonction de justice – voir NOTES dans le cours : le souverain est étymologiquement celui qui trace la ligne et qui incarne ce qui est droit ; au sens moderne, c’est celui qui gouverne ).

Dans le livre IV des Lois, Platon exige par la bouche d’un interlocuteur que la juste mesure soit définie : « il faut maintenant dire en quoi consiste cette juste mesure et la chiffrer … ».

Il ne s’agit pas seulement, pour Platon, de contraindre par des lois, mais pour que les Loi s soient et efficaces et obéies, il faut recourir à la persuasion par le Préambule.

Le préambule s’oppose à la loi comme la persuasion s’oppose à la contrainte et la nécessité.

La loi pure est en effet le simple interdit ou le simple impératif, suivi de la mention du châtiment en cas de transgression.

Le préambule a pour fonction de persuader le citoyen d’obéir à la loi.

Il ne recourt pas à la violence mais à la persuasion.

Il fait partie de l’acte législatif car sans lui, celui- ci reste incomplet.

 Platon f onde la nécessité du préambule, ou plus exactement son inclusion dans la législation, sur une analyse de ce qu’est légiférer, du rôle et du but propres au législateur.

C’est parce que ce but est l’excellenc des citoyens, c’est parce que le législateur a à cœur de leur inculquer la vertu (la juste mesure, la bonne mesure , étant donné sa durée nécessairement limitée), que ce dernier ne peut pas se préoccuper de la question de savoir si les lois seront ou non obéies dans la cité.

Le préambule est le discours q ue le législateur construit pour essayer de garantir l’obéissance aux lois.

L’Athénien montre qu’il n’est pas possible pour un législateur d’instaurer des lois, c’est -à -dire des énoncés menaçants, sans se péoccuper de leurs effets et de leur. »

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