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L'éducation a-t-elle pour fin principale l'apprentissage d'un métier ?

Publié le 27/02/2008

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L'éducation est le moyen par lequel chacun passe du statut d'enfant à celui d'individu autonome. Elle permet entre autre notre insertion dans le monde, et notre participation à celui-ci. La question du but de l'éducation n'est pas évidente, d'ailleurs explique Kant: « Il est deux découvertes humaines que l'on est en droit de considérer comme les plus difficiles l'art de gouverner des hommes et celui de les éduquer. ». C'est donc que la question de l'éducation est un enjeu crucial quant au devenir de toute société. Plus encore toute éducation est tributaire du monde dans lequel nous nous insérons. Mais est-ce que s'insérer dans ce monde signifie nécessairement l'acquisition d'un métier? Est-ce là le but principal de l'éducation? Notre participation au monde ne s'accomplit-il pas plutôt par une éducation à la citoyenneté? Plus encore, ne faut-il pas voir dans l'éducation notre insertion dans le monde de la connaissance, du savoir et donc de la culture?

L'éducation est le moyen par lequel chacun passe du statut d'enfant à celui d'individu autonome. Elle permet entre autre notre insertion dans le monde, et notre participation à celui-ci. La question du but de l'éducation n'est pas évidente, d'ailleurs explique Kant: « Il est deux découvertes humaines que l'on est en droit de considérer comme les plus difficiles l'art de gouverner des hommes et celui de les éduquer. «. C'est donc que la question de l'éducation est un enjeu crucial quant au devenir de toute société.

Plus encore toute éducation est tributaire du monde dans lequel nous nous insérons. Mais est-ce que s'insérer dans ce monde signifie nécessairement l'acquisition d'un métier? Est-ce là le but principal de l'éducation? Notre participation au monde ne s'accomplit-il pas plutôt par une éducation à la citoyenneté? Plus encore, ne faut-il pas voir dans l'éducation notre insertion dans le monde de la connaissance, du savoir et donc de la culture?

 

« spontanées et particulières.

En effet, de telles préférences reflètent souvent les influences subies et les donnéesd'un entourage, autant que les goûts personnels et natifs de chacun.

D'où la nécessité de ne pas se régler sur eux,voire de cultiver systématiquement d'autres dispositions, afin de promouvoir en chaque individu toute la richesse deses accomplissements possibles.

Une telle action sera entreprise d'emblée, et poursuivie de façon durable, car laforce des orientations particulières qu'elle vise à dépasser est d'autant plus efficace qu'elle tient davantage à desdonnées tenaces, difficiles à relativiser, comme les habitudes d'un milieu et les préférences qu'elles tendent àinduire. b) « tout homme doit être pris premièrement comme un génie universel »Dans sa définition première, le génie était le dieu particulier de chaque personne et, par extension, l'ensemble desdispositions personnelles qu'elle possède.

Mais l'usage le plus courant affecte le terme à des dispositionsparticulièrement éminentes et remarquables dans un domaine donné.

C'est ainsi que l'on parle du génie musical deMozart, ou du génie poétique de Victor Hugo.

L'instruction se rapporte au génie de chacun, qu'elle a pour tâche dedévelopper.

C'est dire qu'elle cultive les potentialités afin de permettre leur plein épanouissement.

Considérer chaquehomme comme un « génie universel », c'est-à-dire porteur en principe de toutes les potentialités, c'est adopter laréférence la plus exigeante.

Cette attitude de principe, adoptée dans un premier temps (« premièrement ») nesignifie pas qu'on nie a priori les différences d'aptitudes ou de goûts, mais qu'en prêtant d'abord à chacun la totalitédes dispositions possibles on s'assure de n'en laisser aucune en sommeil.

L'hypothèse optimale du « génie universel »n'est pas un vain idéal, mais un principe pédagogique essentiel, similaire à la générosité.

Les différences qui semanifesteront alors pourront effectivement révéler des dispositions propres aux personnes elles-mêmes, à conditiontoutefois qu'elles ne soient pas imputables aux conditions de vie.

L'éducation comme propédeutique à la vertu Dés lors il devient urgent, afin de constituer une cité vertueuse, de prescrire les règles d'une éducation vertueuse.L'éducation ne regarde pas uniquement les besoins primaires des individus, mais également, et plusfondamentalement, le bien vivre des individus.

Pour Platon la fin de l'éducation doit aller au delà de la constitution« économique » de la cité.

L'éducation n'est pas autre chose que la vertu elle-même, mais spécialement envisagéedans sa genèse.

D'abord, relativement aux plaisirs, et aux douleurs comme aux penchants ou aversions qui enrésultent, il y a, sans que la réflexion intervienne, acquisition et consolidation de bonnes habitudes qui d'aprèsl'expérience des vieillards et des hommes les plus distingués, correspondent à la rectitude morale, telle que la définitles Lois , 659, d.

Puis vient l'établissement d'une relation harmonieuse entre ces habitudes et la réflexion.

Or, ce qui constituera la vertu dans son ensemble c'est justement cet accord quand il s'est enfin réalisé.

Dés lors comme il nes'agit plus de former des professionnels spécialisés, mais des citoyens, la constitution des habitudes impliqués par làexigera des exercices appropriés.

Ainsi conclut Platon: « (...) l'éducation qui dés l'enfance, oriente vers l'excellence,inspire le désir et la passion de devenir citoyen parfait, sachant commander et obéir comme l'exige la justice.

Leurdiscours, me semble-t-il, ayant mis à part cette façon d'élever les enfants, voudrait ensuite que l'on appelle« éducation » cette seule formation, et que la formation qui tend vers l'acquisition des richesses, de la forcephysique, ou bien encore d'une quelconque compétence qui ne serait guidée ni par l'intelligence ni par la justice soitgrossière, et parfaitement indigne d'être appelée éducation.

» , Les lois , livre 2. L'éducation comme accès à la culture L'essentiel de la discipline chez Kant consiste à réussir à astreindre l'enfant à se soumettre à une autorité, moment extrêmement difficile dont la vraie solution n'est comprise que dans laconstitution de l'État.

Kant commente en ces termes le problème del'instauration de l'autorité: « Un des plus grands problèmes de l'éducation estle suivant, comment unir soumission sans une contrainte égale avec la facultéde se servir de sa liberté ».

Une des réponses formulées dans Les réflexionssur l'éducation consiste à dire que c'est le règne du sentiment du plaisir et dela peine qui, à ce niveau, dicte la conduite.

Au dressage s'oppose la cultureou encore l'éducation proprement dite.Kant écrit dans son Traité de pédagogie : « La discipline nous fait passer de l'état animal à celui d'homme. Un animal est par son instinct même tout ce qu'il peut être ; une raisonétrangère d'avance pour lui tous les soins indispensables.

Mais l'homme abesoin de sa propre raison.

Il n'a pas d'instinct, et il faut qu'il se fasse à lui-même son plan de conduite.

Mais, comme il n'en est pas immédiatementcapable, et qu'il arrive dans le monde à l'état sauvage, il a besoin du secoursdes autres.

L'espèce humaine est obligée de tirer peu à peu d'elle-même parses propres efforts toutes les qualités naturelles qui appartiennent àl'humanité ».

Ce qu'il faut entendre c'est que l'homme se réalise par un effort,un arrachement à la nature, ce dont est incapable l'animal, que permetjustement l'éducation..

Il poursuit : « La discipline empêche l'homme de selaisser détourner de sa destination, de l'humanité, par ses penchants brutaux.Il faut par exemple, qu'elle le modère afin qu'il ne se jette pas dans le dangercomme un être indompté ou un étourdi.

Mais la discipline est purementnégative, car elle se borne à dépouiller l'homme de sa sauvagerie ; l'instruction au contraire est la partie positive del'éducation.

» Ainsi Kant oppose deux états, l'un proche de l'animalité qui le fait suivre ses penchants pour une part. »

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