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Lecture Analytique : Pascal, Pensées, Chapitre XVI : ''Quand je m'y suis mis quelques fois à considérer'' jusqu'à ''Car il est malheureux tout roi qu'il est s'il y pense''

Publié le 10/05/2012

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Etudier une argumentation directe

Aborder la notion de divertissement au sens pascalien du terme

 

Pascal (1623-1662) 

Il est né dans une famille chrétienne sans être vraiment dévote. En 1646, 2 jansénistes (courant catholique) convertissent la famille Pascal à une foi plus exigeante, celle de Port-Royal. Pascal va travailler à une apologie du christianisme sans doute dès 1656. Il meurt à 39 ans, sa famille ainsi que les Messieurs de Port-Royal vont publier les fragments de l'apologie entreprise qu'ils vont appeler Pensées. La littérature morale et religieuse évoquait le bon et le mauvais usage des divertissements autrement dit des plaisirs mondains mais non la définition du divertissement. C'est un thème au XVIIe siècle entièrement neuf et Pascal va lui consacrer une liasse (fragment 126) qui se trouve dans la partie consacrée à l'étude de l'Homme.

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« "s'il est sans divertissement [...] le voila malheureux et plus malheureux que le moindre de ses sujets").

A noter, le superlatif " et plus.." La mort est au cœur de la pensée de Pascal, c'est le thème du "memento mori" : "souviens toi que tu est mortel".

Ce paragraphe est une "ample période" (phrase complexe avec un mouvement ascendant : la protase, et une partie descendante : l'apo dose) syntaxiquement structurée.

Le rythme ternaire énumère les conséquences dans les propositions subordonnées relatives : - "dans les vues qui le menacent" - " des révoltes qui peuvent arriver" - "et enfin de la mort et des maladies qui sont inéducables" mouvement concessif "et cependant " (locution conjonctive de conséquence) Champ lexical de la satisfaction associé à la royauté définie comme le plus beau (superlatif mélioratif) poste du monde.

Les "biens", les "satisfaction", répétition de l'adjectif "toutes", "félicité".

S'il est privé de divertissement, la peur de la mort reviendra inexorablement.

|||||||→ Présente la situation finale emploi du comparatif de sup ériorité "plus malheureux que".

L'emploi du futur montre la certitude de Pascal.

4e paragraphe : C'est la thèse, en italique et entre parenthèse car rafistolée par la famille Pascal.

Emploi du présent de vérité général, du connecteur logique "donc" qui montre la conséquence.

Exemple d'activités par lesquelles l'Homme se divertit : a.

ludiques, le spectacle, a.

guerrières...

5e et 6e paragraphe : Une fois cette hypothèse vérifiée à travers l'exemple du roi (p.3), Pascal en tire la conséquence ("de là vient que..." l.27).

Forme emphatique (hyperbolique), répétition de "ce n'est pas qu'il y a...".

Beaucoup de choses sont niées.

Forme assertive (affirmative) "mais c'est le tracas...

" à la fin de la phrase : peu importe la chasse, c'est le temps passé à s'occuper qui compte.

Dans le dernier paragraphe, il est dit que les hommes n'aiment pas la solitude.

Conclusion : le roi est entouré de gens qui ne sont là que pour le divertir car le roi est un être malheureux.

Plan : I] Un texte relevant de l'essai, dans sa construction et sa démarche → Les caractéristiques du genre de l'essai Temps utilisé présent vérité général, expliquant le comportement général des hommes.

On part d'un constat, trouver la cause.

De cette observation, recherche approfondie sur la raison de ce comportement.

Cette rec herche conduit à la formulation d'un exemple à valeur argumentative pour ainsi valider l'hypothèse initiale - on s'est penché ici sur l'origine du divertissement.

Termes de la démarche philosophiques/argumentatifs/opérations logiques de la pensée "Considé rer", "penser de plus près", "se figurer", "imaginer", proposition circonstancielle de temps "quand", " de là vient que", " et c'est enfin" → connecteurs logiques II] Une définition personnelle du divertissement constitutif de la nature humaine. »

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