L'écrivain Helen Keller, un exemple pour les infirmes
Publié le 29/03/2019
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L'écrivain Helen Keller, un exemple pour les infirmes
Le 1er septembre 19(04, Helen Keller, âgée de 24 ans, obtient son examen de fin d'études au Radcliffe College, de la célèbre université de Harvard.
La performance de cette femme infirme, morte en 1968, marque pour toujours les esprits.
Les handicapés au cinéma et dans la littérature
Helen Keller donne une conférence en s'aidant d'un alphabet en braille.
La petite Helen, née le 27 juin 1880 à Tuscumbia en Ala-bama, perd la vue et l'audition à l'âge de 19 mois, à la suite d'une forte fièvre. Elle ne fait aucun progrès au cours des années suivantes, jusqu'au jour où ses parents, désespérés, font appel, en 1887, à Anne Sullivan de l'institut des aveugles de Perkins (Boston). En quelques semaines, Anne Sullivan réussit non seulement à rendre la joie de vivre à la malheureuse fillette, mais également à l'initier au langage des sourds-muets par le toucher. Le professeur fait toucher à Helen des objets, puis les lui désigne en alphabet morse dans la main. En peu de temps, Helen comprend une fonction essentielle de la langue : les mots servent à désigner les objets. Elle apprend rapidement des centaines de termes. Elle devient également capable de nommer des qualités et des activités, et elle comprend bientôt des concepts abstraits comme amour, peur, etc.
Helen apprend à lire avec des lettres gravées et à écrire avec un pochoir. Plustard, lors de ses études au Collège, elle liten braille-système d'écriture en relief à l'usage des aveugles - et tape sur une machine à écrire également en braille. En touchant le larynx et les lèvres pour en comprendre les mouvements, elle essaie d'apprendre la langue orale, ce qu'elle ne parvient à faire qu'en partie. En revanche, ellepeutbientôt comprendre la langue parlée en touchant les lèvres de son interlocuteur.
Trois personnes ont contribué à faire connaître au grand public les performances d'Helen Keller : son professeur à l'institut pour aveugles de Boston, auquel elle rend visite depuis 1888 ; Alexander Graham Bell, l'inventeur du téléphone, qui mène une action en faveur des aveugles et des sourds ; et l'écrivain MarkTwain,
un ami personnel d'Helen. En 1902, Helen publie son autobiographie, Histoire de ma vie. En 1908, elle essaie, dans Le Monde où je vis, de communiquer aux voyants et aux entendants la perception qu'elle a du monde. Helen Keller s'insurge avec véhémence contre l'idée largement répandue que les sensations et la conscience d'une aveugle, sourde de surcroît, sont différentes de celles des . personnes non affectées par ces deux handicaps.
«
Helen
Keller
donne une
conférence
en s'aidant
d'un alphabet
en braille.
L'é
crivain Helen Keller,
un exemple pour les infrrm es
Le 1•• septembre 1904, Helen Keller, âgée de 24 ans,
obtient son examen de fin d'études au Radcliffe
Col lege, de la célèbr e ,univ ersité de Harvard.
La performance de cette femme infirme, morte
en 1968, marque pour toujours les esprits.
L a petite Helen, née le 27 juin
18
80 à Tuscu mbia en Ala
bama, perd la vue et l'audi tion
à l'âge de 19 mois, à la suite d'une
forte fièvre.
Elle ne fait aucun
progrès au cour s des années sui
vante s, jusqu'au jour où ses
pare nts, désespérés, font appel, en
18 87, à Anne Sullivan de l'institut
des aveug les de Perkins (Boston).
En quelque s semai nes, Anne
Sull ivan réussit non seulement à
rendr e la joie de vivre à la
malheur euse fillette, mais égale
ment à l'initier au langage des
sour ds-m uets par le toucher.
Le
profes seur fait toucher à Helen des
ob jets, puis les lui désigne en
alp hab et morse dans la main.
En
peu de temps, Helen comprend une
fonction essentielle de la langue :
les mots ser vent à désigner les
objets.
Elle ap prend rapidement
de s cent aines de termes.
Elle
devient également capable de
nommer des qualités et des
activité s, et elle comprend bientôt
des conc epts abstra its comme
amour, peur, etc.
Helen apprend à li r e avec des
lettres gravées et à écrire avec un
pochoir.
Plus tard, lors de ses études
au Collège, elle lit en braille-s ystème
d'é critur e en relie f à l'usage des
aveugles -et tape sur une machine
à écrir e égalemen t en br aille.
En
touchant le larynx et les lèvres pour
en comprendr e les mouveme nts, elle
essaie d'apprendre la langue orale,
ce qu'elle ne parvient à faire qu'en
partie.
En revanche, elle peut bientôt
comprendr e la langue parlée en tou
chant les lèvres de son interlocuteur.
Trois personnes ont contribué à
fa ire con naître au grand public les
performances d'Helen Keller : son
professeur à l'institut pour aveugles
de Boston, auquel elle rend visite
depuis 1888 ; Alexa nder Graham Bell,
l'i nventeur du téléphone, qui mène
une action en fave ur des aveugles et
des sourds ; et l'écriva in Mark Twain, un
ami personnel d'Helen.
En 1902,
Helen publie son autobio graphie,
Histoire de ma vie.
En 1908, elle
essaie, dans Le Monde où je vis, de
co mmuni quer aux voyants et aux
entenda nts la perception qu'elle a
du monde.
Helen Keller s'insur ge avec
véhémence contre l'idée largement
répa ndue que les sensations et la
conscience d'une aveugle , sourde de
surcr oît, sont différentes de celles des .
personnes non affectées par ces deux
handic aps.
Helen Keller (à droite) en compagnie
d'Eleanor Roosevelt.
l'épouse du président
Helen Keller devient célèbre.
Avec
l'aide de son professeur qui > ses parol es, elle donne de
nombr euses conférences aux États
Uni s et rencontre des personnal ités
comme Charlie Chaplin, le roi d'An
gl eterre George VI, ainsi que le prési
dent Kennedy.
Elle lutte pour une
meille ure éducation des aveug les
ainsi que pour un système interna
tional d'écriture pour aveugles.
Elle doit consta mment se défendre
contre ceux qui prétendent qu'elle
n'écrit pas elle-même ses livres, mais
que son professeur et le mari de celle
ci, l'universitaire John Macy, en sont
les auteurs.
Elle essuie de sévères
al tercations lorsqu'elle se prononce
en fave ur de l'émancip ation des
femmes, contre l'explo itation des
Noir s aux États -Unis et qu'enfin elle
se déclare commun iste.
Helen Keller
ne perd cependant jamais sa rage de
vivre grâce à laquelle elle assume sa
destinée, et demeur e aujo urd'hui
encore un exemple pour bien des
handic apés.
Les
handicapés au cinéma
et dans la littérature
1939
Quasimodo
Dans cette adaptation du
roman de Victor Hugo,
Notre-Dame de Paris par
William Dieterle , Charles
Laughton interprète un son
neur de cloches bossu qui
tomb e am oureux d'une
jeun e femme poursuivie
comme sorcière.
Les critiques
soulign ent que, malgr é sa
la ideur, Laughton rayonne
d'une grande humanité.
1956
Richard Ill
Laurence Olivier, réalisateur
du film, incarne le roi difforme
qui arrive au pouvoir par la
fourberie et le meur tre, et
qui, aigri par son destin, gou
verne son peuple en tyran.
1972
Une expérien ce personnelle
L'auteur japonais Oe Kenza
buro, père d'un enfant
hand icapé, évoque dans son
li vre les réactions d'un
couple qui apprend que leur
fils est venu au monde avec
une maladie mentale.
1978
Retour En racontant l'histoire d'amour
d'un vétéran du Vietnam,
paraly sé des membres infé
rieurs, et de son infirmièr e,
le metteur en scène améri
cain Ashby présente son œuvre
comme un film contr e la
guerre.
Jane Fonda est la
caution du militantisme.
1980
Elep hant Man
L'homme-éléphant que David
Lynch met en scène d'après
un fait réel, souffre d'une
maladie qui le défigur e.
L'action se déroule dans
l'Ang leterre victorienne.
C'est un plaidoyer émouvant
en faveur des « monstres >>.
19 88
Rain Man
Le film de Barry Levinson
raconte l'his toire de deux
frères bien différents.
Spolié
d'un héritage, Charlie Babbitt
découvre qu'il a un frère dans
un institut psychia trique.
Celui-ci est autiste et doué de
facultés intellectuelles excep
tionnelles.
Au cours d'un long
voyage en voiture à travers les
États-Unis, les deux hommes
apprennent à s'aimer.
19
04
Une scène de
Quasimodo avec
Charles Laughton
dans le rôle-titre
Une scène de Retour
avec Jon Voigt (à gauche]
et Jane Fonda
Une scène de Rain Man
avec Dustin Hoffman
(à gauche) et Tom Crui!.
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