LE XVIIIe SIÈCLE EN PHILOSOPHIE
Publié le 22/02/2012
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À la fin du XVIIIe siècle, les mutations politiques telles que les Révolutions américaine et française, et les transformations économiques que furent la montée en puissance de la bourgeoisie et le début du libéralisme, modifièrent le paysage philosophique. De nouvelles préoccupations surgirent, et les philosophes adoptèrent une manière différente de poser les problèmes.
En France, ce que nous avons coutume d'appeler le siècle des Lumières se caractérise tout d'abord par un renouveau du statut des philosophes : Voltaire, Montesquieu, Diderot ou Rousseau s'engagent dans des luttes et des polémiques de leur temps. C'est pourquoi leur manière d'écrire se situe entre la philosophie et la littérature. Dans le prolongement du mouvement inauguré au XVIIe siècle, la plupart des penseurs deviennent critiques à l'égard de la religion, sans que cela les conduisent pour autant à un athéisme systématique puisque, d'une manière générale, ils se tournent plutôt vers un certain déisme. Par ailleurs, l'interrogation sur la nature de l'homme, qui s'était inaugurée avec l'humanisme de la Renaissance, devient l'un des thèmes fondateurs de la philosophie politique moderne. L'Angleterre, qui, dès la fin du XVIIe siècle, avait défini certains droits des sujets dans le cadre de la monarchie, devient ainsi un modèle pour les penseurs politiques pré-révolutionnaires.
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