LE XIXe SIÈCLE EN PHILOSOPHIE
Publié le 22/02/2012
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«
La Philos ophie au x1xe siècle
La pens ée philosophique
du X IX' siècle s'ordonne en deu x
t
emp s : le premier est marqué par
une extraordinaire floraison
de doctrines qui ambitionnent
de percer les mystère s de la nature
et de l'histoire humaine , de rév éler
à l 'homme les loi s de sa destin é e ;
l e s
econd, moins métaph y sique ,
manifeste un renouveau de l'esprit
critique et d 'analyse , et préfigure
les réflexions menées au XX' siècle.
D
e Kant à Rousseau, les philosophes des
Lumières ont légué aux penseurs du
XIX' siècle un vaste ensemble, où toutes les
réalités humaines, tout ce qui fait l'objet d'une
connaissance -la nature, l'homme , la société, la
religion- forment un édifice impeccable placé
sous l'autorité de la raison et de l'expérienc e.
Toutes les notions y sont distinctes, délimitées,
cloisonnées: ne sont réels que les phénomènes ,
c '
est-à-dire ce que la conscience perçoit; le juste
usage de la raison peut les ordonner et en tirer ,
par induction, des conclusions.
Ce faisant, ces
philosophes l aissent coexis t er deux sources à
nos idées, les objets extérieurs et la pensée , l'es
prit et la nature, qui figent l'univers entre deux
principes distincts (ou dualisme)
chargés de rendre compte de toute réalité.
L'idéalisme allemand
Or c'est contre ces délimitations, ces cloison
nements , ce dualisme , qu 'une nouvelle généra
tion de philosophes va s'élever.
Elle se déclare
idéaliste.
on pas qu'elle voit dans la pensée la
source de toute réalité.
Ce qu'elle affirme, c'est
l'identité , ou l'union, de la pensée et de la réalité.
Ce qu 'elle recherche , c' est l'unité de toutes
choses, l'absolu sous toutes ses formes.
En ce
début du XIX'' siècle , l'Allemagne se trouve investie
de cette mission philosophique.
Dans son v ibr ant
Discours à la nation a llemande (1807-1808) ,
Johann Gottlieb Fichte (1762-1814) exhorte les
Allemands à défendre les idéaux de raison et de
liberté de la Révolution française de 1789, qu 'il
estime bafoués par les Français et, surtout , par la
Terreur.
Il défend un "idéalisme subjectif», qui
pose que la pensée se découvre ell e-même en
même temps qu'elle crée le monde extérieur:
par conséquent, ces deux principes se limitent et
se déterminent réciproquement.
Dans son Système de l'idéalisme transcendan
tal (1800 ), Friedrich Schelling (1775-1854 ) sou
tient un «idéalisme objectif».
Il emprunte à Fichte
la relation entre ces deux principes (l'esprit et la
nature , le sujet et l'objet) .
Mais ilia transp ose dans
la nature et substitue à ces principes les opposés
dynamiques la constituant.
Ce sont ces éléments
qui assurent le renouvellement Je la nature et de
la vie .
Dans la nature se produit une évolution
con tante , dans laquelle les formes inférieures
sont intégrées aux supérieures , le tout étant englcr
bé dans un prin cipe é ternel: l'absolu , c' est-à-dire
Dieu , qui est l'id e ntit é de l'esprit et de la nature.
Cette conception panth éiste fit de Schelling le phi
losophe de l'école romantique allemande.
L'idéalisme absolu
S'opposant aussi bien au dualism e, pour lequel
l'esprit et la natur e sont distincts , qu'à l'idéalisme
objectif
de Sch e lling , Friedrich Heg el (1770.1831)
construit un idéalism e absolu , qui se propose de
résoudre l'opp o siti on d e l'esprit et d e la nature .
Il pose que l'esprit (qui devient chez Hegel le
principe premier d e toutes chos es) e st imma
nent , c'est-à-dir e int érieur , à la natur e et, plus
encore , à l'histoire , sans laquelle rien ne peut être compris de l'exist e nce de l'esprit : l'esprit s' affir
me dans l'hist oire e t l'histoire devi ent histoire de
la réalisation de l'e sprit.
La Phénom énologie de
l'esprit (1807 ) re pr ésente l'esprit comme le
moteur du monde , qui se manif e ste dans l'his
toire selon un proc
essus dial ectique, seul
capable de saisir la totalité de la réalité.
Elle
décrit le dév elopp ement de l'esprit qui découvre
son existence , se nie e n se confrontant à ce qui lui est étrang er ( autrui , la nature ), puis se récon
cilie avec lui-m ê m e e n se reconn aissant tel qu'il
e
st.
La dial ec tiqu e e st la stru ctur e logiqu e
~ Les premières réflexions de Hegel (1770-
1831) s 'articulent autour d 'un idéal de l'âme humaine , toute de lumière et universelle.
Celui-ci se heurte au tragique de la destinée de l'homme et au poids de la tradition protestante.
'
Du.
fé!it de ses opm1ons et de ses écrits , Karl Marx fut souvent contraint à l'exil: plusieurs fois en France , en Belgique et en Angleterre.
Jamais cependant il ne cèdera aux pressions même lorsqu 'il connut la plus profonde misère..
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