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Le vote selon Alain

Publié le 15/09/2014

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alain

Voter, ce n'est pas précisément un des droits, de l'homme ; on vivrait très bien sans voter, si l'on avait la sûreté, l'égalité, la liberté. Le vote n'est qu'un moyen de conserver tous ces biens. L'expérience a fait voir cent fois qu'une élite gouvernante, qu'elle gouverne d'après l'hérédité, ou par la science acquise, arrive très vite à priver les citoyens de toute liberté, si le peuple n'exerce par un pouvoir de contrôle, de blâme et enfin de renvoi. Quand je vote, je n'exerce pas un droit, je défends tous mes droits. Il ne s'agit donc pas de savoir si mon vote est perdu ou non, mais bien de savoir si le résultat cherché est atteint, c'est-à-dire si les pouvoirs sont contrôlés, blâmés et enfin détrônés dès qu'ils méconnaissent les droits des citoyens.

On conçoit très bien un système politique, par exemple le plébiscite (1), où chaque citoyen votera une fois librement, sans que ses droits soient pour cela bien gardés. Aussi je ne tiens pas tant à choisir effectivement, et pour ma part, tel ou tel maître, qu'à être assuré que le maître n'est pas le maître, mais seule­ment le serviteur du peuple. C'est dire que je ne changerai pas mes droits réels pour un droit fictif.

ALAIN

 

(1) Vote par lequel un peuple abandonne le pouvoir à un homme

Alain veut démontrer dans ce texte que voter n'est pas "précisé­ment" (c'est-à-dire au sens précis du terme) un des droits de l'homme, mais un pouvoir qui donne au peuple le moyen de contrôler, de blâ­mer, de détrôner ceux qui détiennent le pouvoir de l'État. Il convient d'abord de préciser le sens du mot "voter". Voter consiste à contribuer à une décision par l'expression de sa volonté. Dans le texte il apparaît que le vote concerne les décisions politiques et particulièrement la désignation du ou des responsables politiques détenteurs du pouvoir de l'État. Ils sont désignés par Main sous le terme de "maître".

alain

« Présenter l'ordre logique selon lequel s'articulent les idées en les expliquant.

S'aider du tableau ci-dessous qui met en lumière le sens des ex­ pressions du texte : Le vote considéré comme droit de l'homme • choisir effectivement et pour ma part tel ou tel maître • votera une fois librement • mon vote est perdu ou non • droit fictif le vote considéré comme moyen • moyen de conserver tous ses biens • le résultat recherché • pouvoir de contrôle, de blâme, de renvoi • être assuré que le maître n'est pas le maître, mais le serviteur du peuple Alain veut démontrer dans ce texte que voter n'est pas "précisé­ ment" (c'est-à-dire au sens précis du terme) un des droits de l'homme, mais un pouvoir qui donne au peuple le moyen de contrôler, de blâ­ mer, de détrôner ceux qui détiennent le pouvoir de l'État.

Il convient d'abord de préciser le sens du mot "voter".

Voter consiste à contribuer à une décision par l'expression de sa volonté.

Dans le texte il apparaît que le vote concerne les décisions politiques et particulièrement la désignation du ou des responsables politiques détenteurs du pouvoir de l'État.

Ils sont désignés par Alain sous le terme de "maître".

L'argument qui étaye l'idée que le vote n'est pas précisément un droit de l'homme est qu'il ne serait pas nécessaire "si l'on avait la sûreté, l'égalité, la liberté".

En effet un droit correspond à ce qui est dû à l'homme en tant que condition nécessaire à son ''vivre bien".

Ces conditions sont présentées comme étant la sûreté, l'égalité et la li­ berté.

Le "droit de vote" ou la possibilité qu'a le citoyen de "choisir effectivement tel ou tel maître" n'a qu'une importance seconde au re­ gard des conditions citées précédemment qui sont les droits fonda­ mentaux.

Pourquoi? Pour le démontrer l'auteur recourt à la considération de deux cas dont il convient de comprendre le contraste.

Le premier est tiré de 132. »

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