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le vocabulaire de husserl

Publié le 13/08/2016

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husserl
Le vocabulaire de Husserl . La phénoménologie : la phénoménologie ou science des phénomènes, de ce qui apparaît, se donne, se manifeste à l’expérience vécue, éprouvée en conscience, est une méthode de pensée élaborée par Husserl visant à fonder son intelligence des choses, trop souvent bavarde ou abstraite, sur l’évidence qu’en procure l’expérience directe. Par exemple, aucun manuel de biologie ou de psychologie ne peut apprendre ce que veut dire « aimer » : on ne peut comprendre ce qu’est l’amour qu’en aimant. C’est de l’intérieur, en aimant et en portant son attention sur cette expérience personnelle, vécue à la première personne, et non par une observation extérieure, froide et détachée, qui ne retient que des données objectives, mesurables, qu’il est possible de penser l’amour avec rigueur, c’est-à-dire d’en expliciter le sens (que veut dire aimer) et d’en élucider les conditions (comment quelque chose comme de l’amour est-il possible pour moi). Par cette méthode, Husserl entend réinventer la philosophie (en en faisant une science rigoureuse et non le lieu désolant de débats stériles et interminables – tel que le positivisme, à juste raison, pouvait le condamner) et refonder l’ensemble du savoir (en en faisant une science fondatrice de toutes les autres sciences). Que faut-il faire en phénoménologie ? . Le retour aux choses-mêmes : le retour aux choses-mêmes est le principe de la méthode ; ce qui doit pouvoir guider, orienter. Il s’agit d’appuyer ou de fonder son intelligence des choses, ici de l’amour par exemple, sur une expérience directe, de connecter ou d’enraciner son discours sur une conscience intime de l’amour, c’est-à-dire sur ce qui peut s’éprouver et se comprendre de l’amour en aimant. Avoir une vraie intelligence de l’amour, c’est rejoindre par la pensée ce qui s’y donne effectivement à vivre plutôt que de parler pour ne rien dire, en se laissant enfermer dans des façons de voir et de parler habituelles et machinales (ce que Husserl appelle « l’attitude naturelle », c’est-à-dire l’attitude de celui dont l’intelligence s’est figée dans l’évidence trompeuse de ce qui va de soi, de ce qui s’impose comme un ordre naturel des choses). . L’évidence : l’évidence est le critère de vérité de la méthode. Elle d&ea...
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« l’amour en aimant , ce qui se vit dans une conscience amoureuse, ce que mes sentiments me révèlent alors de l’autre ou de moi-même.

C’est ensuite élucider , enquêter sur l’amour pour comprendre comment quelque chose comme une expérience amoureuse peut m’arriver ? D’où cela vient-il que je puisse connaître l’amour ? Qui dois-je être pour être ainsi capable d’aimer ? Comment faire de la phénoménologie ? .

La réduction phénoménologique : La réduction phénoménologique est la première opération à conduire pour retourner aux choses-mêmes et pour mener à bien sa description.

Réduire, en cuisine, c’est concentrer les saveurs par évaporation.

De la même façon, il s’agira de retirer des éléments encombrants – les préjugés, les clichés, les détails insignifiants - pour retrouver une expérience « à l’état pur », dégagée de tout ce que l’on croit ordinairement en savoir, et pour en capter l’essentiel. .

La pratique de l’ épochè : l’ épochè est l’exercice qui permet de mettre en pratique la réduction phénoménologique.

Pour retrouver l’expérience amoureuse « à l’état pur », pour rejoindre exactement ce qui s’éprouve et se comprend de l’amour en aimant , il importe de « mettre entre parenthèses » ses façons ordinaires de dire et de voir l’amour, de ne plus adhérer aveuglément à ce qui vient spontanément à l’esprit, de se libérer des préjugés et des clichés.

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La réduction eidétique : la réduction eidétique est la seconde opération à mener pour retourner aux choses-mêmes.

Elle consiste à écarter les éléments insignifiants pour ne conserver que l’essentiel, c’est-à-dire la forme nécessaire et invariable de l’amour.

Ce qui importe, ce sont les ingrédients indispensables – ce sans quoi une histoire d’amour, quelle qu’elle soit, ne serait pas une histoire d’amour.

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La pratique de la « variation imaginaire » : la variation imaginaire est l’exercice qui permet de mettre en pratique la réduction eidétique.

Pour capter l’essentiel de l’expérience amoureuse, il importe de trier ou de filtrer ce qui importe, ce qui compte, c’est-à-dire ce qui fait qu’une histoire d’amour est une histoire d’amour et non pas autre chose, et ce qui importe moins ou ne compte pas (les circonstances particulières par exemple).

Ce filtrage s’opère au gré d’une variation imaginaire : en imaginant plusieurs histoires d’amour, on fait ressortir des motifs récurrents, des traits saillants, des éléments qui s’imposent nécessairement et invariablement.

Pourquoi faire de la phénoménologie ? .

La crise des sciences : la crise des sciences désigne l’état de décadence d’une science convertie au positivisme (courant philosophique inspiré d’Auguste Comte et prônant la recherche exclusive du comment ), et plus généralement de la rationalité occidentale (philosophie y compris).

L’idéal grec d’une vie réglée par la raison ( Ve siècle av.

J.C naissance de la science et de la philosophie), guidée par une vraie compréhension du monde et de la vie (de ce qu’il est bon, juste de faire, de ce qui compte et donne sens à son histoire, à son existence, à sa communauté), est ainsi dévoyé, détourné, trahi.

En se. »

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