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Le vivant doit-il être respecter ?

Publié le 13/09/2018

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■ Analyse du sujet

 

— Sujet assez délicat : le vivant rassemble toutes les facettes du biologique (végétal et animal) et la notion de << respect » semble d’abord appartenir à un ordre très différent (celui des valeurs ou de la morale).

 

— Mais la question est aussi relative à une certaine actualité : y sont impliqués les problèmes écologiques aussi bien que la crainte contemporaine de voir se constituer un univers technoscientifique qui échappe à notre volonté ou contrôle.

 

— << Doit-on >> implique la réalité d’un devoir : si ce dernier renvoie à la morale, la morale peut-elle se concevoir, au-delà de l’humanité, comme concernant la totalité de ce qui vit ? Qu’est-ce qui peut justifier un tel élargissement (il s’agit alors aussi bien de l’humanité future que de l’actuelle) ?

 

■ Pièges à éviter

 

— Ne pas limiter le vivant à l’animal.

 

— Ne pas s’en tenir à un point de vue moralisateur qui se contenterait de dénoncer la cruauté des expériences menées sur les animaux et les souffrances endurées par ces derniers.

 

— Ne pas verser dans une interprétation très restrictive de la question : il ne s’agit pas ici de respecter le vivant au sens que veulent imposer les partisans de l’interdiction de l’avortement.

 

— Le respect semble appeler une réciprocité : dire que le vivant nous respecte a-t-il du sens ?

■ Plan

 

Introduction

 

I. L’utilisation du vivant

 

II. Problèmes contemporains

 

III. Pourquoi respecter le vivant ? Conclusion

« CORRIGÉ [I ntroduction] L'homme continue volontiers à se considérer comme le « roi de la création ».

À ce titre, il s'autorise à exploiter les autres formes de la vie sur terre, et son exploitation peut aller jusqu 'à une élimina tion totale.

L'univers technoscientifique, qui réalise à sa façon le pro jet cartésien de «m aîtrise et possession de la nature >>, ne se soucie que d'efficacité ou de rentabilité.

Faut-il tenter de freiner ses excès, alors que le siècle finis­ sant a commencé à en prendre conscience ? Et dans ce cas, le meilleur moyen d'y parvenir serait-il de reconnaître que l'on doit le respect au vivant en général, et pas seulement, comme on le pense d'ordinaire, à l' humain ? [1.

L'utilisation du viva nt] Pour satis faire ses besoins, l'être humain exploite la nature, c'est-à-dire les autres formes de vie.

Mais ses besoins, à peine satisfaits, en génèrent de nouveaux.

En sorte que l'exploitation commencée paraît devoir se pro­ longer indéfiniment.

L'être humain n'hésite donc pas à détruire des forêts en les brûlant (sous prétexte d'installer des cultures à leur place), il éli­ mine des espèces animales en les chassant ou en braconnant sans mesure sous prétexte de se procurer quelques produits décoratifs (ou aphrodi­ siaques) ; il peut aussi bien, selon la diversité de ses cultures et des moyens techniques dont il dispose, attaquer des bancs de corail à l'e xplo­ sif pour pêcher les poissons qui y séjournent, que déplacer le cours d'une rivière sans se soucier des conséquences que le nouveau parcours peut avoir sur la faune ou la flore.

Dans la mesure où ses capacités techniques sont de mieux en mieux aff irmées et deviennent de plus en plus performantes, l'humanité se révèle de plus en plus dangereuse pour son propre environnement.

Alors que les transformations imposées par les sociétés « prim itives >> à leur milieu sont limitées par leurs moyens techniques, la modernité dévore de plus en plus d' énergie, rejette de plus en plus d'éléments polluants, se condamne à une consommation de plus en plus importante et révèle que l'homme est émi­ nemment dangereux pour les autres vivants de la planète.

[I l.

Problèmes contemporai ns] On peut constater la dangerosité de l'homme de manière sentimentale, en déplorant notamment les mauvais traitements que la recherche scienti­ fi que inflige à certaines espèces animales.

Que l'animal doive servir de. »

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