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Le vivant a-t-il des doits?

Publié le 28/03/2005

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Le principe responsabilité voudra donc que l'on favorise les hypothèses pessimistes au profit des hypothèses optimistes. Le mal est toujours certain.   Le principe responsabilité dit « Agis de telle façon que les effets de ton action soient compatible avec la permanence d'une vie authentiquement humaine sur terre. »   Il s'agit d'un droit à l'existence d'une vie pas encore actuelle. Ce principe est programmatique, il vise quelque chose qui ne s'est pas encore produit. L'homme s'est vu remettre une essence, il en est responsable. Il n' y a donc pas d'échappatoire à notre responsabilité face au développement technique. Il faut donc une préscience, une anticipation. Il faut une métaphysique que n'a pas encore la science. Le principe responsabilité pressent l'impossible, il veut le limiter.

C’est la biologie qui caractérise en propre la science du vivant. Le terme « biologie « contient la racine grecque « bio « qui désigne la vie. Ce terme a été crée au début du XIXe siècle par Lamarck. Un être vivant est un organisme (système existant par soi, dont tous les éléments ou organes sont interdépendants) apte à l’auto-construction, à l’auto-conservation, à l’auto-régulation, et à l’auto-réparation. Telles sont les principales fonctions qui, lorsqu’elles sont remplies, font qu’un être est vivant ; d’où la célèbre formule de Bichat, qui, en 1800, définissait la vie comme « l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort «. Si l’expérimentation, malgré le risque de tuer son objet vivant, fait  avancer la biologie, c’est au prix d’un paradoxe, d’un renoncement, et de l’affrontement à des problèmes éthiques de plus en plus complexe. Paradoxe du « vivant séparé de la vie par la science et s’essayant à rejoindre la vie à travers la science « (Canguilhem) ; renoncement à expliquer la vie elle-même, sous peine d’en perdre les caractères propres ; problèmes éthiques liés non seulement aux conditions de l’étude (on n’a pas le droit de faire subir n’importe quel traitement à un être vivant), mais aussi aux conclusions non scientifiques qu’il est toujours possible d’en tirer.

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