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Le travail peut il transformer l'homme?

Publié le 20/10/2012

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Peut-on penser que le travail n'est simplement que le propre d'un être soumis à la nécessité de travailler afin de survivre ou bien que le travail contribuerait à l'accomplissement de chacun, à une libération vis à vis des contraintes extérieures et ainsi transformer l'homme ?  Au sens courant, le travail désigne une activité ayant pour but de produire quelque chose d'utile, de transformer ce que la nature nous donne déjà pour satisfaire les besoins de l'homme. Le travail est le résultat d'un effort de la conscience et de la volonté humaine, contrairement à une activité seulement animale. En développant cette conscience de ce qu'il fait, pourquoi il le fait et à quelles fins, l'homme ne se libérerait-il pas là de la contrainte même du travail ? Et par conséquent, le travail ne lui donnerait-il pas pleinement sa valeur d'homme ? C'est en accédant à son humanité que l'homme grandit, mûrit et se transforme.  L'objectif est alors de montrer comment le travail, en plus de produire des objets, des produits finis et parfois à fins commerciales, serait susceptible de produire un effet sur l'homme, d'envisager sa transformation, son évolution.  Est-ce le travail qui permettrait alors à l'homme de devenir homme ? A cette question, on peut répondre que par le travail comme source de libération, l'homme perd sa soumission à la nature et gagne son autonomie. Mais l'homme peut aussi y « perdre son âme « : le travail peut, au lieu de transformer l'homme, menacer sa propre vie, comme dans le travail forcé.  Toute personne susceptible de s'intéresser au problème pourrait comprendre que même si le travail prétend mettre l'homme dans des conditions plutôt bonnes à son épanouissement, à son accomplissement, de fait il peut aussi s'y perdre.  Le travail depuis des siècles a été conçu comme le moyen de garantir sa survie en subvenant à ses besoins manquants. Ce travail est le résultat d'un effort de la conscience et de la volonté, c'est pourquoi l'activit&...
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« manquants.

Ce travail est le résultat d'un effort de la conscience et de la volonté, c'est pourquoi l'activité humaine ne peut être comparée à l'activité animale.

Les besoins de l'homme ne peuvent être satisfaits par des moyens immédiats : l'homme a dû inventer, penser des conduites, des outils, des moyens pour arriver à ses fins.

Ainsi on peut dire que l'homme a du s'adapter en transformant la nature, afin de combler ses besoins.

Mais une fois ses besoins comblés, l'homme a vu naître d'autres besoins plus « superficiels », c'est alors un cercle sans fin qui se met en place qui aboutit à l'apparition simultanée d'une satisfaction et d'un manque.

Le travail se traduit-il alors simplement par une nécessité vitale, parfois avilissante et contraignante; ou est-il au contraire le propre de l'homme ? Le travail a d'abord une valeur morale : il oblige à l'effort et à la persévérance.

Ainsi Alain pense que le travail est une éducation de la volonté.

Il est aussi une éducation à la liberté : nous ne sommes libres que si nous ne subissons pas le monde, et nous ne le subissons pas si nous pouvons le modifier grâce au travail.

Mais si le travail oblige à l'effort et à la persévérance, ne travaillons-nous pas au sein d'une communauté humaine pour y trouver une reconnaissance ? On peut alors souligner la spécificité du travail humain qui implique un plan et un projet défini, déjà réfléchi, qui se différencie ainsi de l'opération animale.

L'homme exerce une volonté réfléchie et réalise ses buts consciemment.

C'est ce que Marx explique en prenant l'exemple de l'abeille et de l'architecte. Ce dernier construit « la cellule » dans sa tête avant de la construire dans la réalité, contrairement à l'abeille. C'est parce que le comportement de l'homme obéit à un projet et donc d'une certaine façon envisage l'avenir, que des aptitudes mentales telles que l'imagination, la volonté, la persévérance se développent.

Dans ce sens, cela permettrait-il à l'homme de se réaliser ? Le travail serait alors le propre de l'homme, ce qui permet à l'homme de réaliser son humanité ? C'est ce qu'a cherché à montrer Hegel.

L'homme, en transformant la nature et les choses se construit et se réalise lui-même.

Il façonne la nature, la construit, la pense à son image, ainsi il accède à la conscience et à la liberté.

Il n'est plus dépendant de la nature, il se libère de celle-ci.

La conscience alors s'extériorise, elle impose son empreinte sur les choses.

C'est l'activité transformatrice qui permet la prise de conscience de soi.

Hegel, dans sa dialectique maîtrise/servitude, explique que le maître fait travailler l'esclave pour la satisfaction de ses propres besoins et finit ainsi par en dépendre, tandis que l'esclave grâce à son. »

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