Le travail peut-il être source de joie et de bonheur ? (Pistes de réflexion)
Publié le 27/02/2008
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Bonheur et travail apparaissent ainsi intimement liés. CONDITIONS DE POSSIBILITÉS D'UN « TRAVAIL HEUREUX » - A définir le bonheur comme adéquation entre volonté et acte, il ne faut pas opposer le bonheur au travail si ce dernier contribue à l'élévation de la volonté de puissance. Expliquons nous : le travail aliéné contribue à enferrer l'homme dans le troupeau. Mais le travail dans lequel il est possible de trouver une voie pour s'affirmer contribue à former un homme plus fort, comme le souligne Nietzsche dans Le Gai Savoir : « Tous cherchent le travail et la peine lorsqu'ils sont mêlés de plaisir, et le travail le plus difficile et le plus dur, s'il le faut ». Cette description du comportement des « artistes et des contemplatifs » n'est qu'un versant possible. Car dans le cas contraire d'un travail pour le travail, d'un travail pour le gain, ils se laisseront aller à l'oisiveté. Alors seulement il faudrait opposer bonheur et travail. - Par ailleurs, le travail est également présent dans la plupart des loisirs. Il n'est guère de pratique qui ne nécessite pas un effort intellectuel, manuel. Le bonheur, ce n'est pas uniquement le divertissement, l'étourdissement, mais s'adonner à des activités de réflexion, de contemplation.
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