Le travail n'est-il qu'asservissement ?
Publié le 02/01/2015
Extrait du document
«
règle vraie.
La technique vise à réduire la résistance du réel à nos désirs.
Descartes pense que le
premier moteur de cet amoindrissement est la technique.
La science va avoir pour but de développer
la connaissance technique.
Donc la science n'est plus un savoir pour savoir mais pour agir.
Selon
Descartes dans le Discours de la méthode : ''la science est la technique qui a pour projet de nous
rendre comme maître et possesseurs de la Nature''.
Le travail apparaît bien comme une activité
aliénante par définition dans le sens où nous perdons la liberté de nous réaliser dans des activités où
l'on s’accomplit soi-même, sa fin est extérieure et il implique un effort que l'on veut minimiser,
voire faire disparaître.
Cependant nous avons observé le travail uniquement du point de vue de sa fin.
Ne peut-on
pas le considérer du point de vue de ses effets immanents – des effets qui s'implique à l'intérieur
même du travail – sur celui qui travail.
Selon Voltaire il nous éloigne des penchants aux choses que
la société réprouve, du vice.
En ce sens on peut le considérer comme une condition
d'accomplissement ? N'y-a-t-il pas une dimension proprement humaine par laquelle l'Homme se
réalise ? Le premier but du travail serait de vivre, d'exister, de subvenir à nos besoins.
Selon Marx et
Engels, les hommes se distinguent des animaux ''dés qu'ils commencent à produire eux mêmes leur
moyen d'existence''.
Mais ajoute-t-il si ils le font c'est ''en conséquence de leur organisation
corporel''.
Par exemple l'homme n'a pas de fourrure, il est né nu, il n'a pas de défenses ou de cornes
pour se défendre.
Du fait de son organisation corporelle l'homme est obligé d'utiliser les techniques,
or si l'homme possède l'intelligence c'est qu'il n'est pas l'être le plus démuni.
L'homme a des mains,
le fait est qu'il n'est pas le plus démuni.
Aristote pense que les mains sont un nombre indéfini
d'outils.
Jacques Monod nous dit que l'outil et l'organe ont comme point commun d'avoir une
fonction.
En revanche le principe d'organisation d'un outil est externe, alors que celui d'un organe
est interne.
Il se développe tout seul.
Aristote nous que c'est parce qu'il possède des mains qu'il est
plus intelligent, car il a ll'intelligence de s'en servir.
La main permet d'être d'intelligence avec le
monde.
Pour Bergson ''les outils sont le prolongement du corps'', pour lui ''si nos organes sont des
instruments naturels, nos instruments sont par la même des organes artificielles'' dans Les deux
sources de la morale et de la religion .
Le travail et la technique sont les moyens par lesquels
l'homme étend son être sur les choses.
Le travail le plus terre à terre est l'agriculture : c'est la
transformation de la nature, ''donner une forme utile'' Marx.
Dans un objet on distingue la matière et
la forme.
Par le travail nous donnons une forme à la matière.
Marx nous dit que ''le résultat auquel
le travail aboutit, préexiste idéalement dans l'imagination du travailleur'' dans Le Capital .
L'ouvrier
peut déployer l'ordre de son action, autrement que dans son action même.
Ce qui fait que le travail
est humain c'est que la forme préexiste dans la tête avant d'exister dans la matière.
Pour Marx, en
droit, le travail humanise l'homme.
En transformmant la nature hors de lui, il la transforme en lui et
développe des capacités qui y someille.
L'essence vient du mot esse qui signifie être, pour Sartre
''l'existence précède l'essence'' en d'autres termes c'est en existant que l'homme se définit.
Hegel défend cette idée que l'homme s'humanise par le travail.
L'animal refuse la mort par instinct
de survie càd par nature.
Hegel nous explique la dialectique du maître et de l'esclave, l'esclave a
refusé la mort il a donc succombé à sa nature et le maître a obtenu une satisfaction immédiate de ses
désirs il est libre.
Mais l'esclave refoule ses désirs, il effectu un travail sur sa nature et devient
maître de la condition qui la rendu esclave.
Alors que le maître est devenu tributaire du travail de
l'esclave.
Il y a donc une inversion dans cette dialectique.
Il y a mouvement dialectique au sens de
Hegel quand il y a une contradiction qui appelle sa propre négation ou son propre dépassement dans
une étape supérieur : il y a tout d'abord une liberté première naturelle qui est satisfaite de façon
immédiate puis une aliénation càd une négatation de cette liberté précédente et puis finalement une
liberté médiatrice pour l'esclave qui acquiert une maîtrise de soi, de sa nature.
Le travail modifie
donc notre nature.
Si il est positif même dans son aliénation on peut s'y adonner pour ses effets.
La fin du travail est extérieur à soi-même, en cela le travail est asservissement.
Mais les
effets du travail sont positifs, on peut donc travailler en vu de ses effets positifs.
Le travail devient
praxis ou quasi praxis.
En ce sens, le travail apparaît bien comme libérateur dans les effets
immanents de son accomplissement..
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