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Le travail n'est-il pour l'homme qu'un moyen de subvenir à ses besoins ?

Publié le 17/08/2012

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travail

3. Outre la conscience de la mort, l’homme a toujours eu la conscience de la finitude de l’univers, aujourd’hui cette finitude est confirmée par la science et l’Astrophysique, mais elle était déjà présente dans les textes anciens : on retiendra l’Apocalypse biblique chez les judéo-chrétiens, le mythe des Quatre-soleils chez les Aztèques, ou encore le Gilgamesh chez les Sumériens. Or si l’homme a toujours eu la conscience de cette finitude, pourquoi y vouloir laisser une marque pour dépasser sa mort ?

 TROISIEME CONTRADICTION

 Trois contradictions nous montrent que l’argument précédent n’est pas justifié. Il n’est pas possible que le travail soit un moyen de dépasser la mort.  c) Se détourner de la mort  • Chaque homme porte en soi la conscience de son existence et de sa mort.  • L’homme sans Dieu se désespère de son impuissance, de son ignorance et de sa mortalité.  • La condition humaine est un tel néantque l’homme souhaite à tout prix s’échapper de cette vision de sa condition. Il ne doit laisser aucun vide de toute sa vie, il doit sans relâche détourner sa pensée hors de soi-même.  • Il faut donc selon le terme pascalien se divertir (dans son sens étymologique de se détourner). Et détourner sa pensée hors de soi-même ne se résume pas au jeu. Le divertissement est toute activité (souvent collective) qui permet de s’échapper de son humaine condition. Le divertissement ne vise pas non plus au repos, à la plénitude de l’esprit mais au contraire à une agitation permanente, parfois tracassante  du moment que ces nouveaux tracas masque le tracas existentiel. Le plein repos serait comme la mort, il rendrait immédiat l’anéantissement dont on s’efforce de fuir la pensée même.

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« la réalité qui nous impose de différer la satisfaction de nos désirs• Ce qui va faire que le désir projeté va s'accorder avec la réalité est le travail.

Par le travail on va agir sur la nature pour la modeler vers la fin recherché.

Ce quin'était qu'un concept intellectuel se réalise par le travail.• Le travail fait donc partie intégrante de la satisfaction de nos désirs (temps 1)• Mais on a vu que le désir était d'abord mimétique (cf.

Girard, Mensonge Romantique, Vérité Romanesque).

En effet le désir d'un objet sous-tend deux liens sociaux: puisque désirer un objet c'est d'abord désirer le statut que donne l'objet à son possesseur et donc finalement le statut même du possesseur (projection de soi), cela soustend un lien social.

Le sujet porte de l'intérêt à son possesseur.-de plus si le sujet désire l'objet pour prétendre au statut de son possesseur, c'est bien qu'il s'intéresse au jugement que porte autrui sur lui-même. et finalement l'intérêt qu'autrui portera à cette nouvelle acquisition sera un nouveau lien social.

->(extension) On peut se demander si sans cette relation de désir dedevenir autrui les hommes se lieraient entre eux -> les liens sociaux ne sont-ils pas que des volontés de ressembler à l'autre en acquérant grâce à sa présence un peude ses qualités.• Exemple : je désire la moto de mon voisin.

La moto lui offre un certain statut (ça l'aide à séduire les filles) (1erlien social : moi->mon voisin).

La possession de cette même moto me permettrait moi aussi de séduire les filles (le regard que portent les filles sur moi est important)(2e lien social).

En théorie par cette moto les filles vont s'intéresser à moi.• Puisque seul le travail me permet de satisfaire ces désirs d'abord sociaux, le travail est un facteur social. Le travail humain• La technique est la possession chez un même individu d'un matériau qu'il doit transformer, d'outils qu'il peut utiliser et de compétences (nécessaires)• Le travail nécessite donc préalablement la technique.> le travail est la mise en œuvre d'une technique.• Pour répondre à des besoins et désirs toujours plus difficileà assouvir la technique dût se complexifier toujours plus.

A telle point que de nos jours, il est impossible qu'un individu puisse à lui seul avoir connaissance del'ensemble des techniques ni qu'il puisse seule toutes les découvrir.

Si bien que le travail s'est spécialisé et a débuté le transfert de connaissance (prenons une voiture :invention du moteur à explosion, des pneus à chambres à air…).• deux conséquences sur les liens sociaux :un individu ne travaille que pour fabriquer un type spécifique de produit/service.

Si bien qu'il a besoin du reste de l'humanité pour répondre à tous ces besoins/désirs.Les échanges par troc puis monétaire crée un lien puissant de dépendance entre les hommes. de plus l'accumulation des savoirs et des techniques nécessaires au travail nécessite un transfert de connaissance intergénérationnel tandis que la recherche denouvelle technique est plus productive par la confrontation des idées.

Les techniques nécessaires au travail crée donc là encore des liens sociaux entre les hommes. Besoin et désir -> travail pour les assouvir -> technique nécessaire -> technique créatrice de liens sociaux donc travail est indirectement créateur de lien social Bilan• Le désirparce qu'il n'est pas qu'une relation avec l'objet mais d'abord une relation sociale et parce que seul le travail permet de réaliser ses désirs fait du travail unfacteur social.• De même la complexification des techniques nécessaires au travail conduit à une spécialisation des hommes facteur là encore de lien social.• Déf.

Connaissance : acte par lequel la pensée saisit un objet présent par les sens ou par la raison.

Rapport sujet-> objet.

L'important dans la connaissance est queseul l'objet détermine cette connaissance ->connaissance objective• Se connaître soi-même pose un problème.

Le sujet observant est aussi l'objet observé.

Comment dès lors peut-on être objectif ? Une introspection objective estimpossible.

Pour se protéger d'une réalité désagréable, l'homme préfère être indulgent sur ses défauts.• Nouvelle définition : être capable de faire des propositions universelles.• Si connaître a ce sens, la connaissance de soi en temps qu'individu unique est inopérante.

Il est impossible de faire des propositions universelles sur un sujet unique.•Il faut alors se contenter d'admettre que se connaître c'est connaître l'humanité universelle.

Autrement dit chaque humain est doté des mêmes qualités (lescomposantes d'un homme)• Si bien que connaître un homme me permet de connaître l'humanité universelle et par suite de me connaître.• Se connaître n'est donc pas une introspection mais au contraire chercher à connaître autrui (l'analogie du miroir)• Il faut observer un autre moi pour comprendre qui je suis réellement.

-> Nous sommes obscurs à nous-mêmes, nous ne nous voyons et connaissons qu'en l'autre,chez qui existent, visibles et évidents, les traits communs de la condition humaine.

SARTRE : "autrui est le nécessaire médiateur de moi-même à moi-même".• Cette relation à l'autre est donc un moyen nécessaire pour se connaître.

Par cette interaction qu'il existe entre mes semblables et moi, je peux entrevoir le reflet dema personne.

Seul, je ne peux me connaître.

C'est les autres qui me permettent cette connaissance du moi.

En favorisant le lien social le travail permet aussi àl'homme de mieux se connaître.2 ) Le travail permet de se réaliser en tant qu'hommeDIFFERENCIATION PAR TROIS POINTS Comme le remarque Hegel dans la Phénoménologie de L'Esprit, l'homme prend conscience de ses besoins et met en œuvre des techniques pour les satisfaire.

(cequ'on retrouve chez Marx dans le Capital et l'exemple de la ruche).o L'homme se représente un objectif à atteindre avant d'agir, ce qui le distingue des autres animaux.

Première réalisation de l'homme par rapport à l'animal Le travail permet d'élaborer des techniques contribuant à ma liberté : la création d'un outil va me permettre d'être moins dépendant de la nature.

La volonté deliberté est inhérente au genre humain.

Seconde réalisation de l'homme par rapport à l'animal Le travail est un moyen privilégié de la manifestation de soi : dans la société humaine, l'âge adulte se caractérise par l'action de travailler, le travail permet nonseulement l'indépendance financière, la majorité intellectuelle, le pouvoir de décision et la responsabilité entière de ses actes.

Je deviens homme au sein de lacommunauté humaine lorsque je travaille.

On peut facilement illustrer ce fait par le combat féministe en France : la femme doit travailler pour perdre sa minorité.

Troisième facteur de réalisation de l'essence humaine par rapport aux autres hommes.« L'homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie».

Sartre L'existentialisme est un humanisme p 55On peut distinguer l'homme des animaux par la conscience, par la religion et par tout ce que l'on voudra.

Eux-mêmes commencent à se distinguer des animaux dès. »

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