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LE TRAVAIL & MARX

Publié le 14/08/2014

Extrait du document

travail
LE TRAVAIL
 
Dégagez l'intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée :
« Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l'homme et la nature. L'homme y joue lui-même vis-à-vis de la nature le rôle d'une puissance natu­relle. Les forces dont son corps est doué, bras et jambes, tête et mains, il les met en mouvement, afin de s'assimiler des matières en leur donnant une forme utile à sa vie... Nous ne nous arrêterons pas à cet état pri­mordial du travail où il n'a pas encore dépouillé son mode purement instinctif. Notre point de départ, c'est le travail sous une forme qui appartient exclusivement à l'homme. Une araignée fait des opérations qui res­semblent à celles du tisserand, et l'abeille confond par la structure de ses cellules de cire l'habileté de plus d'un architecte. Mais ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la cons­truire dans la ruche. Le résultat auquel le travail abou­tit préexiste idéalement dans l'imagination du travail­leur. Ce n'est pas qu'il opère seulement un changement de forme dans les matières naturelles; il y réalise du même coup son propre but dont il a conscience, qui détermine comme loi son mode d'action, et auquel il
doit subordonner sa volonté.                                     MARX.

Appréciations d'ensemble et remarques
1

 Le candidat a su extraire avec exactitude la substance théorique de ce texte de Marx, en s'aidant par ailleurs d'une connaissance élémentaire de la théorie marxiste qui

apporte à son travail une cohérence d'ensemble dépassant parfois les limites de ce texte particulier, mais utile et bien venue en l'occurrence.
L'introduction expose brièvement et avec netteté l'es­sentiel de la thématique : l'opposition qualitative entre l'activité animale et le travail humain, qui restera au centre de l'analyse jusqu'à la fin du devoir.
Le corps de l'étude est constitué par l'examen attentif de la démarche de Marx dans ce texte : on passe du constat d'une « ressemblance « apparente entre l'homme et l'ani­mal au sein du rapport avec la nature — tous deux sont déterminés naturellement à agir en elle et sur elle, à y exer­cer une activité et à y construire — à celui d'une différence essentielle, qui réside dans la faculté que détient l'homme seul de concevoir à l'avance l'image de son action sur la nature. Cette faculté de prévoir, de se représenter avant l'action ses fins et les moyens à mettre en oeuvre, cette faculté de projétation est donc ce qui constitue l'élément profondément différenciateur à partir duquel peut être pensée la spécificité du rapport entre l'homme et la nature.
 
La conclusion opère une sorte d'élargissement vers des thèmes liés à l'oeuvre de Marx et ouvrant sur l'actualité, ce qui est excellent.


travail

« constituée par le pouvoir de création.

Cette caractéris- 10 tique ne s'est jamais rencontrée chez l'animal tout au long des siècles.

Certains s'extasient devant un ouvrage animal et lui prêtent des qualités propres à l'homme.

Pouvons-nous encore, de nos jours, faire de telles confusions? 15 Originellement, l'homme est en contact direct avec la nature.

Ce n'est qu'ensuite que l'homme, esprit inventeur, crée des machines qui l'amèneront à s'éloi­ gner de la nature pour pénétrer dans le monde tech­ nique.

En effet, c'est.

vers le XIXe siècle que l'homme 20 commença à s'éloigner de la nature à cause du déve­ loppement du machinisme.

Le travail est un acte qui nécessite un contact étroit entre l'homme et son uni­ vers extérieur.

Un échange se produit.

La puissance naturelle a comme fonction de modifier l'élément sur 25 lequel s'exerce sa puissance.

C'est ainsi que l'homme va agir à son tour sur cette puissance naturelle.

Par ses transformations, il va l'amener à servir ses propres fins : il la domine.

Déjà, bien que Marx ne l'indique pas, l'homme se 3o différencie de l'animal.

L'animal utilise le monde exté­ rieur qu'il transforme par sa seule présence, tandis que l'homme, comme nous venons de le constater, le trans­ forme pour le dominer.

L'homme, lui aussi, est doué de forces puisqu'il fait partie intégrante de la nature.

35 Ces forces, il les met tout d'abord au service de l'ins­ tinct.

En effet, nous constatons chez l'être humain un épanouissement spontané, biologique, d'adaptation au milieu : l'outil devient le prolongement direct du corps.

C'est ainsi que l'hameçon reflète le doigt recourbé de 40 l'être humain.

Il met ses propres forces en mouvement.

Elles servent aussi à fournir le moteur de l'outil.

Ce n'est qu'à l'époque de Marx que les propres forces humaines sont remplacées par des forces industrielles.

Nous constatons que l'auteur emploie le mot « utiles ».

45 C'est dans la perspective de l'action humaine qu'il situe cette notion.

L'homme transforme la matière. »

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