Le travail est-il une valeur en déclin ?
Publié le 12/07/2012
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Les politiques d’entreprises contribuent également à la fragilisation du lien social et l’intégration sociale par le travail. En effet, à cause de la conjoncture économique actuelle les entreprises désirent accentuer leur productivité. De ce fait, la pression, subie par les travailleurs, s’accrue notablement, tout comme les risques pris dans le cadre du travail. Les conditions de travail ont tendances à se détériorer. Cela provoque le mal-être au travail. Ainsi, selon l’enquête Samotrace menée en 2009, 37% des femmes et 24% des hommes ont exprimé ressentir un « mal-être « au travail. Il ressort de cette enquête une surévaluation du travail. Les efforts consentis par le travailleurs semblent considérablement supérieurs aux récompenses reçues. Il y a donc une frustration croissante des travailleurs. L’épanouissement au travail semble avoir sensiblement diminué. De même, nous avons pu observer, depuis quelques années, l’augmentation des suicides dus, en majeur partie, aux conditions de travail ce qui met en évidence le mauvais fonctionnement du processus d’intégration par le travail.

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implication importante de l’Etat.
Or, depuis les années 1970, marquées par le recul de l’engagement étatique dans l’économie, les négociations de salairess’effectuent majoritairement d’un employé à son employeur.
Il n’y a plus d’uniformisation des salaires ni dans un même secteur de métier, ni dans la mêmeentreprise.
Par la suite, la concurrence entre les travailleurs est exacerbée, notamment au sein d’une entreprise, entrainant le recul de la solidarité.
Dès lors, lacohésion sociale et l’intégration sociale perdent de leur importance.De nos jours, le travail implique, en outre, une discrimination croissante.
En effet, les personnes d’origines étrangères, les femmes, les séniors, les jeunes et leshandicapés se voit discriminés à l’embauche.
A l’exemple des statistiques délivrées par Eurostat en 2007, nous pouvons prendre conscience que la discriminationenvers les femmes est importante dans l’Europe des 27.
En effet, le taux de chômage des femmes était de 8,5% en janvier 2007 contre 6,7% pour les hommes et prèsd’un tiers des femmes occupé un emploi à temps partiel contre seulement 7,7% des hommes.
De même, selon une étude de l’Insee réalisée en 2008, 26% deshandicapés moteurs déclarent avoir été discriminées à l’embauche à cause de leur handicape.
Le travail ne permet pas toujours l’intégration à la société car ildiscrimine une partie fragile de la population.
Cette population, qui connait de plus grandes difficultés pour s’insérer dans le monde du travail, ne peut s’insérer à lasociété par cette voie.
Le travail ne joue pas son rôle d’assimilateur social.
Le travail est traditionnellement considéré comme une instance de socialisation, pourtant avec les différentes évolutions dont il a fait l’objet, cette caractéristiquesemble s’affaiblir.
Pourtant, il ressort de l’étude menée par Helene Garner, Dominique Mada et Claudia Senik, que même si le travail tend à perdre son attributintégrateur, les individus continuent de se définir en fonction du travail.
Celui-ci étant une part de leur identité propre.
De même, on observe une surévaluation del’impact du travail sur la question du bonheur notamment auprès de ceux qui occupent des emplois précaires et des chômeurs.
Le travail tend donc à perdre sa qualitéd’intégrateur social mais persiste à jouer un rôle majeur dans l’identité de chacun.
Pourtant, avec l’essor continu des formes particulières de l’emploi, le travail va-t-ilrester une instance de socialisation à part entière ?.
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