Devoir de Philosophie

Le travail est-il davantage, pour l’homme, qu’une activité matérielle ?

Publié le 04/01/2020

Extrait du document

travail

Dans sa « dialectique du maître et de l’esclave », Hegel montre ensuite que les transformations introduites par l’activité laborieuse dans l’être humain sont bien fondamentales, puisqu’elles concernent les formes possibles de sa conscience et de sa liberté. Du point de vue hégélien, en effet, le travail est objectivation du subjectif et subjectivation de l’objectif : le projet de l’homme s’inscrit dans la nature et la transforme, il y trouve sa réalité achevée. Ce qui permet au travailleur de se reconnaître dans la matière transformée et de se redéfinir, même s’il est d’abord esclave, comme doté de la conscience qui a modifié la matière — et en ce sens capable d’accéder au plus haut degré de la liberté, celle qui, au lieu de demeurer théorique ou abstraite, s’incarne dans les choses en élaborant un monde nouveau.

A cette analyse « idéaliste », Marx substituera une analyse qu’il entend plus « matérialiste ». C’est pour montrer à son tour, même si c’est avec des termes différents, que le travail produit l’homme : la réalisation du projet modifie, non seulement la matière extérieure, mais aussi les facultés humaines qui n’étaient encore, avant l’apparition d’un travail proprement humain, c’est-à-dire déterminé par un but, qu’« en sommeil » dans l’esprit. D’où la formule de L’Idéologie allemande : « On peut définir l’homme par la conscience, par les sentiments et par tout ce que l’on voudra, lui-même se définit dans la pratique à partir du moment

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles