Le travail est-il ce qui fait de l’homme une personne ?
Publié le 14/05/2021
Extrait du document
«
où rayonne la nuit sur quatre continents les lumières des zones habitées, visibles depuis l’espace.
L’empreinte humaine sur le monde est vertigineuse et témoigne de profonde force du travail de
l’Homme.
Il contemple alors son pouvoir dans ses réalisations.
[3.
Le travail est ce qui fonde la vie sociale]
Mais le travail, l’Homme, ne l’accomplit pas seul.
La nécessité de se grouper en sociétés s’origine
dans celle de satisfaire nos besoins naturels ; ainsi, nous bénéficions des produits du travail d’autrui
grâce à un système d’échanges des biens et des services.
Travailler en commun, c’est ainsi une
façon de réaliser un travail plus efficace, nous permettant de moins travailler grâce à la répartition
des tâches, grâce à une division du travail.
OST, fordisme, taylorisme ne sont que les avatars
modernes d’une organisation du travail qui structure depuis bien longtemps la vie sociale.
Mais
dans cette répartition du travail, dans cette complémentarité des activités, l’individu ne devient ainsi
une personne que dans la mesure où il est reconnu par autrui et par le produit de son travail : il est
utile à la communauté et à son fonctionnement.
Les périodes de chômage sont très mal vécues par
ceux qui les subissent, et pour cause : ils ne se sentent plus inclus dans la sphère sociale.
En ne
participant plus activement aux échanges économiques, les chômeurs ont la sensation d’une perte
d’appartenance au groupe ; c’est dans sa dignité, dans l’image qu’elle a de soi que la personne est
ainsi blessée.
C’est que le travail est le garant, le témoin de notre valeur morale face à autrui : la
reconnaissance de notre travail est aussi celle de notre personne.
Et un travail socialement valorisé
correspond aussi à un gain de valeur pour la personne qui l’accomplit car elle en est le libre auteur :
ses efforts, ses capacités, la justesse de ses choix sont reconnus par autrui qui en fait l’objet de son
admiration.
De là les exemples mis en avant par les entreprises que jalousent ceux qui veulent
réussir.
On peut rajouter que le travail témoigne de notre valeur morale aux yeux d’autrui dans la
mesure où il est socialement utile.
Dans le cas inverse, la personne est soupçonnée de tous les maux
moraux : elle serait coupable d’une forme d’inactivité, de paresse, de malice.
Une activité qui n’est
pas directement rentable n’est pas le fait d’une personne moralement bonne ; la conséquence trouve
son explication dans sa cause.
On peut donc dire que le travail est un principe de cohésion sociale
par sa dimension économique mais aussi par la dimension morale qui se superpose à cette activité.
Le travail est une action qui est dotée d’un sens et d’un impact pour les autres dans la mesure où il
apparaît dans un contexte social.
Comment définir alors cette orientation morale du travail ?
[Partie II.
Quel est le sens moral du travail ?]
[1.
La dignité du travail repose sur son aspect libérateur]
La pression sociale et économique exercée dans et sur le travail pourrait lui faire disparaître son
attrait.
Un travail aliéné, où l’Homme perd à la fois le contrôle de son activité et de son produit est
un travail qui ne sollicite plus les capacités spécifiques de l’être humain comme l’intelligence ou
l’imagination.
Mais c’est en définitive sa liberté d’action qui est niée : Les temps modernes de
Charlie Chaplin avec notamment la scène dite des « Engrenages » est une terrible image de
l’organisation technique, machinique du travail qui avale la liberté du travailleur.
Les initiatives se
réduisent, les gestes se répètent et l’Homme devient machine à son tour.
Car l’aliénation s’entend
aussi du travailleur lui-même : Tocqueville expliquait déjà dans De la démocratie en Amérique
(Tome III, deuxième partie, chap.
XX ) que la répétition de tâches mécaniques, comme dans la
fabrication en série d’épingles, représentait une forme d’abrutissement au travail.
Que peuton
attendre d’un homme qui consacre tout son temps de travail à une tâche répétitive ? Il est évident
que le travail est alors loin de stimuler ses facultés, et de contribuer à son épanouissement
personnel.
C’est donc notre humanité que le travail nie au travers du processus d’aliénation, le
travail qui devait être libérateur se retournant contre nous à cause de son organisation technique.
[2.
La perversion du travail par les échanges]
Mais pourquoi toujours plus de technique au travail ? Qu’est-ce qui explique cette course vers
toujours plus de rentabilité de l’action ? C’est que la pression exercée par la concurrence entre les
hommes aboutit à une dégradation des conditions de travail : voulant sans cesse optimiser leurs
gains, les individus cherchent les moyens techniques les plus performants sans plus se préoccuper
des conséquences de ceux-ci sur le travail.
Ainsi en est-il de l’automatisation généralisée des usines
et des services : cette irruption de la machine pour Exemple de dissertation rédigée.
des raisons de.
»
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