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Le travail contribue-t-il à unir les hommes ou à les diviser ?

Publié le 18/01/2004

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travail
  • DEFINITIONS:

 

Le travail: l'activité intelligente que l'homme exerce sur la nature pour satisfaire ses besoins. Le travail produit de la richesse. Il est en même temps transformation de la nature et formation de l'homme. Contribue : non pas être cause de, mais être facteur qui favorise. Unir: faire union. Tisser des liens qui rapprochent. Ces liens peuvent être de reconnaissance, de sympathie, d'intérêts, de solidarité. Diviser: séparer en opposant. Créer des groupes en conflit ou en concurrence.

 

  • Reformulation de la question:

 

Pourquoi le travail qui unit les hommes dans la complémentarité de leurs fonctions est-il le terrain qui favorise leur division ?

 

  • POUR DÉMARRER

   Vous êtes questionnés ici sur les aspects sociaux du travail humain. L'activité consciente et volontaire par laquelle l'homme produit des valeurs ou des biens socialement utiles conduit-elle, à travers une action commune et les échanges de biens obtenus, à réunir les hommes ou bien, au contraire, le partage inégal de cette activité ou de ses fruits provoque-t-il leur opposition ?  

  • CONSEILS PRATIQUES

   Il faut définir avec précision les implications du travail dans la société, en particulier en ce qui concerne son organisation : les notions de division du travail et de partage des richesses produites jouent ici un rôle essentiel. Le plan dialectique semble bien adapté à ce devoir.

travail

« « De même que, dans un art bien défini, l'artisan sera nécessairement enpossession des instruments propres à l'accomplissement de l'oeuvre qu'il sepropose, ainsi en est-il pour celui qui est à la tête d'une famille et lesinstruments dont il dispose sont, les uns inanimés et les autres animés ( parexemple pour le pilote, la barre est un être inanimé, et le timonier un êtreanimé : car dans les divers métiers, celui qui aide rentre dans le genreinstrument).

De même également, la chose dont on est propriétaire est uninstrument en vue d'assurer la vie, et la propriété dans son ensemble, unemultiplicité d'instruments, l'esclave lui-même est une sorte de propriétéanimée, et tout homme au service d'autrui est comme un instrument quitient lieu d'instruments.

Si, en effet, chaque instrument était capable, sur unesimple injonction, ou même pressentant ce qu'on va lui demander, d'accomplirle travail qui lui est propre, comme on le raconte des statues de Dédale oudes trépieds d'Héphaïstos lesquels, dit le poète, « se rendaient d'eux-mêmesà l'assemblé des dieux », si, de la même manière, les navettes tissaientd'elles-mêmes, et les plectres [1] pinçaient tout seuls la cithare, alors, ni les chefs d'artisans n'auraient besoin d'ouvriers, ni les maîtres d'esclaves.

» Aristote. [1] Plectres : lamelle de bois ou d'ivoire qui sert à toucher les cordes de l'instrument ; on dit aujourd'hui unmédiator. Travailler différencie donc les êtres, engendre des consciences rivales.

La conscience de classe du prolétaireprovient de la nature de son travail.Selon Arendt , le travail dans l'antiquité était dévalorisé car il était " asservissement à la nécessité ".On réservait le travail à l'esclave car il était signe de contrainte.L'aliénation du travailleur est ainsi inévitable : travailler c'est entrer dans la dépendance de quelqu'un d'autre. B - MAIS...

On peut remarquer que des relations hiérarchiques ne sont pas nécessairement des rapports d'opposition.Au contraire, elles rapprochent les êtres en révélant leur complémentarité.Exemple : l'armée distingue radicalement les individus, et les unit.Travailler révèle les capacités réelles de l'individu.Hegel dit ainsi que " le travail forme ".

L'esclave en appliquant ses efforts à transformer la réalité par des tâcheshumiliantes, parvient à la maîtrise de soi.

Le maître lui devient aliéné par ses désirs.Travailler permet ainsi de prendre conscience de soi, de ses talents et de se faire valoir.L'union résulte de la reconnaissance réciproque entre êtres sûrs de leur valeur.L'oisiveté, en revanche, ne produit qu'une unité instable entre les êtres.

On ne s'entend que tant que le plaisirpartagé existe.

L'ennui entraîne l'indifférence réciproque.L'union réalisée par le travail est donc plus durable, car fondée objectivement.

C - ALORS... Le travail est révélateur de différences.

Ces différences deviennent contradictions par l'interprétation qu'on en tire.Se définir par le contenu de ce que l'on fait contribue à nous particulariser.

Le travail se corrompt en habitude, ouroutine.

Nietzsche : "Le travail constitue la meilleure des polices".. »

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