le temps chez saint augustin
Publié le 16/01/2013
Extrait du document
«
Augustin et le Manichéisme
Le manichéisme conçoit le monde comme un champ de bataille entre deux principes : le bon (la lumière)
et le mauvais (les ténèbres).
Dans le christianisme on conçoit également ce « mauvais côté » sous le nom
de Satan ou Lucifer.
Mais pour les chrétiens le Diable est un esprit bon devenu mauvais : l'ange Lucifer
(du latin qui porte la lumière ) s'est rebellé contre Dieu qui reste son créateur.
Augustin devient manichéen à Rome ; il loge chez un fervent adepte de cette pensée.
Mais il quitte ce
qu'il appellera plus tard une secte en découvrant le néo-platonisme.
Il critiquera beaucoup ce dualisme
dans ses écrits car il trouve absurde l'idée d'un combat entre le Bien et le Mal.
On peut citer un passage des « Confessions » (livre VII, chapitre 3 dont le contenu est assez explicite :
« Les manichéens posent deux substances opposées, le Bien et le Mal, et les font se combattre.
Or, si Dieu
est incorruptible (au sens métaphysique du terme, pur de tout mélange, et incapable d'être mêlé à une
autre substance), le Mal n'a aucun moyen de le combattre.
Donc, soit les Manichéens conçoivent que
Dieu est imparfait (ce qui va contre la définition de Dieu), soit Dieu est bien incorruptible pour les
manichéens, mais il a alors engagé de lui-même un combat gagné d'avance contre le Mal.
Que Dieu soit
l'auteur d'une agression gratuite est aussi inacceptable que son imperfection.
La conclusion est que le
manichéisme est inapte à donner une bonne conception de Dieu ».
La Scolastique
Le mot vient du latin schola dont on peut tirer plusieurs sens : école, enseignement, leçon.
Le mot
scholasticus désigne le maître qui enseigne dans les écoles monastiques du Moyen Age.
On peut alors
aisément déduire que la scolastique est un synonyme de philosophie médiévale.
Saint Augustin qui fait partie de l'Antiquité tardive s'inspire avant tout de Platon déjà traduit en latin.
Au
V ème
siècle la philosophie de Plotin se christianise : Dieu devient le principe de toute chose, il est
transcendant et ineffable.
Un philosophe, nommé Boèce (vers 500) traduit quelques oeuvres d'Aristote en
latin permettant, à partir de ce moment à la plupart des philosophes chrétiens de le lire.
Durant tout le Moyen Age le savoir philosophique se développe uniquement dans les monastères.
Les
moines traduisaient et recopiaient les écrits antiques.
Mais entre le VI et le XI ème
siècle l'Europe subit
d'importantes invasions barbares qui freine et désorganise le développement du savoir philosophique.
C'est l'empereur Charlemagne qui remet la philosophie au goût du jour en invitant le prêtre anglais Alcuin
à sa cour.
Ce dernier fait ouvrir de nombreuses écoles.
On peut séparer la scolastique en trois périodes :
1.
La période du IX à la fin du XI ème
siècle est sous influence platonicienne et néo-platonicienne.
On
rencontre saint Anselme avec sa preuve ontologique ;
2.
Au XIII ème
siècle : Thomas d'Aquin, lui reprend les écrits d'Aristote ;
3.
Au XIV ème
siècle la scolastique entre dans sa dernière période ; on commence à séparer
l'enseignement de la théologie et de la philosophie.
On met fin à la philosophie médiévale pour
entrer dans l'époque moderne.
Sa pensée
La réflexion de Saint-Augustin se base sur des données vécues, les expériences qu'il a faites dans sa vie.
En méditant, il découvre, un millénaire avant Descartes, le principe du cogito : Si fallor sum 3
.
Sa philosophie est marquée essentiellement par le néoplatonisme.
Par contre, il s'oppose à la théorie
3
En français: “Si je me trompe, je suis”.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Explication de texte du temps de Saint Augustin
- Commentaire sur le temps, avec Saint-Augustin.
- Qu'est-ce donc que le temps ? - SAINT AUGUSTIN
- La distension de l'âme et la mesure du temps chez SAINT AUGUSTIN
- Paradoxes du temps vécu (saint Augustin) ?