Le SYMBOLISME en littérature (Baudelaire, Rimbaud, Mallarmé) ?
Publié le 11/06/2009
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Le symbole est le contraire du signe. Le signe a un sens déterminé que l'on peut énoncer par des concepts définis. Le symbole a une signification par nature indéterminée qui peut se traduire – mais de manière imparfaite et incomplète – non par des concepts, mais par une idée. Autre différence, le signe peut être abstrait, car il est la plupart du temps inventé par l'homme pour résumer sa pensée. Le symbole au contraire est naturel; il s'offre à nous comme un objet concret; cet objet nous dit confusément quelque chose que nous ne pouvons totalement expliciter. x et y, en algèbre, sont des signes; aux yeux d'un poète, un oiseau peut être un symbole. On voit que les signes ont un sens précis, les symboles une signification incertaine et peut-être subjective. Le symbolisme spontané Le romantisme, parce qu'il est spiritualiste et parce qu'il cherche l'invisible derrière le visible, est naturellement symboliste. L'objet ou l'image sont, chez Lamartine ou chez Hugo, chargés de signification. Ils renvoient à autre chose qu'eux-mêmes. Le symbolisme est donc une démarche naturelle à tout romantique. Il n'y a à cet égard, entre les divers poètes, qu'une différence de degré. Celui qui va le plus loin dans cette voie, bien qu'il ne prononce presque jamais le mot symbole, est Gérard de Nerval. La réalité est pour lui chargée de significations mystiques qui lui énoncent son destin. Il est le meilleur exemple de ce que l'on pourrait appeler le symbolisme spontané.
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Symbolisme.
Système de symboles.
Mouvement littéraire qui débute en France au XIXème siècle et qui encourage les artistes à exprimer leurs idées, leurs sentiments et leurs valeurs au moyen de symboles plutôt que dedéclarations explicites.
En réaction aux courants du début du XIXème siècle (le romantisme, le réalisme et lenaturalisme), les écrivains symbolistes proclament que l'imagination est le seul véritable interprète de la réalité.
Ilsrejettent les règles rigides de la versification et les images stéréotypées utilisées par leurs prédécesseurs, lesparnassiens.
Les pionniers du symbolisme sont l'Américain Edgar Allan Poe et le Français Gérard de Nerval.
Lesymbolisme puise ses origines dans la poésie de Charles Baudelaire ("Les Fleurs du Mal", 1857), tout d'abord jugédécadent par ses contemporains.
Le salon littéraire et la poésie de Stéphane Mallarmé ("L'après-midi d'un faune",1876) perpétuent le mouvement et son oeuvre en prose "Divagations" (1897) constitue l'un des fondements del'esthétique symboliste.
"Romances sans paroles" (1874) de Paul Verlaine, "Le bateau ivre" (1871) et "Une saison enenfer" (1873) d'Arthur Rimbaud sont les pièces maîtresses de ce mouvement.
Le symbolisme se prolonge aisémentjusqu'à la fin du XIXème siècle au travers des oeuvres de Jules Laforgue et de Paul Valéry.
Le mouvement s'étend àla Russie, notamment grâce aux travaux du poète Aleksandr Blok.
Le mouvement symboliste russe trouvera l'un deses maîtres en la personne de Michaïl Boulgakov ("Le Maître et Marguerite", 1928-1940).
Son influence dans lalittérature du XXème siècle est évidente dans la poésie de l'Irlandais William Butler Yeats et du britannique T.S.Eliot.
En art plastique, le symbolisme a une signification générale et spécifique.
D'une part, il ressortit à l'utilisationde conventions picturales dans un but allégorique et d'autre part il fait référence à un mouvement qui débute enFrance vers 1880, en réaction au romantisme et à l'approche réaliste de l'impressionnisme.
Le symbolisme appliqué àla peinture devient une tendance idéologique internationale qui jouera un rôle certain dans la création de l'artabstrait.
Les peintres français Pierre Cécile Puvis de Chavannes, Gustave Moreau et Odilon Redon sont les pionniersdu style: ils utilisent des couleurs vives et brillantes et des lignes exagérées pour représenter leurs visions et leursrêves lyriques.
Ils sont très attirés par le macabre et s'inspirent de sujets mythologiques, littéraires ou religieux.Vincent Van Gogh, Paul Gauguin et Emile Bernard sont leurs successeurs.
Gauguin et Bernard travaillent en Bretagneentre 1885 et 1890 et adoptent un style caractérisé par des couleurs et des formes pures et des contours lourdsdonnant un aspect plat et décoratif à leurs compositions.
La "Vision après le sermon" de Gauguin en est un très bonexemple.
Influencée par la poésie symboliste, la peinture conserve ce style durant plusieurs années, aveccependant certains changements.
Paul Sérusier, Maurice Denis, Pierre Bonnard et Edouard Vuillard s'appellent eux-mêmes les Nabis et affirment le rôle décoratif de l'art en utilisant la couleur de façon subjective.
Le symbolisme estaussi la base de styles très différents comme celui du suisse Ferdinand Hodler ou du norvégien Edvard Munch.L'importance de la subjectivité et le traitement flou de la couleur et des formes caractérisant le symbolismeresteront présents dans la peinture du XXème siècle..
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